La dernière semaine du semestre, nous, les colocataires invincibles, avons voyagé dans la région Rhône-Alpes de la France. La première journée, nous avons pris le train TGV de la Gare de Lyon à la ville de Lyon, et puis un bus BlaBlaCar vers Chamonix. Chamonix est un village touristique pour les amateurs de ski et d’autres sports d’hiver. Il est situé dans la vallée de Mont Blanc, qui est la plus grande montagne en France. Il se trouve à l’intersection entre la France, la Suisse, et l’Italie.
Nous avons passé deux jours à Chamonix. C’était le week-end avant l’ouverture de la saison de ski, donc notre auberge de jeunesse était vide et nous a surclassés en chambre privée. La première journée, il a beaucoup neigé et on ne pouvait pas voir les montagnes à cause du brouillard. Nous sommes arrivées juste avant le dîner (c’était un très long voyage) donc nous avons mangé un excellent repas : une fondue savoyarde traditionnelle ! Elle était servie avec des pommes de terre, des cubes du pain, de la charcuterie, et des cornichons (l’ingrédient préféré d’Isabel). C’était un dîner inoubliable. Après le dîner, nous avons raté le dernier bus, le Chamo-NUIT, alors nous avons dû marcher vers le haut du montagne où était notre auberge. Cette randonnée a été très dure et froide et nous avions peur des animaux sauvages. Nous nous sommes rendues compte que nous n’étions plus à Paris ! Heureusement, nous sommes arrivés à l’auberge et nous avons bien dormi.
La journée suivante, nous avons fait une visite d’une journée à Annecy, à juste une heure de distance en bus de Chamonix. À Annecy, nous avons d’abord visité le château. À l’intérieur, il y avait deux musées : un musée d’art et un musée d’histoire naturelle. Nous avons bien profité des collections de peintures de montagnes et d’œuvres bizarres contemporaines. Dans le musée d’histoire naturelle, nous avons vu des objets préhistoriques du lac d’Annecy et nous avons appris les effets du réchauffement climatique sur le lac et sur les Alpes environnantes. Puis, nous avons visité la prison historique d’Annecy, qui est située au centre du canal. Le bâtiment n’est plus une prison, mais un musée de l’histoire d’Annecy. Le musée était très petit et nous avons trouvé les expositions un peu bizarres et trop spécifiques. Par exemple, une des expositions était sur l’industrialisation de la région d’Annecy pendant les années 60, particulièrement à propos du supermarché Carrefour. Peut-être que cela intéresse des gens, mais nous avons préféré les musées du château. Ensuite nous avons profité du saucisson local, du fromage, et du café au Café des Arts, un endroit populaire et jovial à côté de la prison. Une grande surprise a été notre découverte d’un marché de Noël au centre ville ! Il était trop mignon, avec des vendeurs du vin chaud, de la cuisine locale, des bijoux, et d’autres cadeaux pour la saison des fêtes. Après avoir bu du bon cidre chaud, nous avons pris le bus à nouveau vers Chamonix. Suite à un dîner italien médiocre, nous avons pris un taxi vers l’auberge parce que nous avions appris de notre erreur du soir précédent.
Nous nous sommes réveillées assez tôt le lendemain matin pour quitter l’auberge de jeunesse. Notre petit déjeuner a été époustouflant : du pain traditionnel, des confitures, du miel, du chocolat à tartiner, du jus d’orange, et un café mocha avec du sirop de noisette pour Margot. Il nous a bien rassasié le temps du voyage exténuant en bus vers Lyon (mais avec un beau paysage). Nous y sommes arrivées juste à temps pour notre réservation au Taj Indien, qui a été merveilleux. Ensuite, nous nous sommes enregistrées à notre auberge de jeunesse très chic pour dormir.
Le matin suivant, nous nous sommes réveillées très tôt, très stressées. Nous nous sommes rendues compte que nous avions beaucoup à écrire pour notre essai final sur la France et l’Occupation avec professeur Dedieu. Quand même, nous avons utilisé au mieux notre temps – nous avons travaillé très dur dans un café le matin pour pouvoir profiter de notre après-midi. Effectivement, nous avons pu explorer un peu la ville après ce pénible moment d’angoisse. Isabel a marché partout dans la ville pour voir quelques quartiers et surtout des magasins de guitares. Moi, Margot (qui écris cette partie), je voulais voir les amphithéâtres anciens du Lugdunum, le nom de la ville gallo-romaine située à Lyon contemporain. Je me spécialise en études classiques et je me disais qu’il fallait voir des ruines romaines pendant que j’étais en France ! Je ne savais pas qu’on doit monter plus de 800 marches pour voir la basilique Notre-Dame de Fourvière et puis Lugdunum, mais je l’ai fait et la vue et l’église étaient magnifiques. Malheureusement, le musée d’histoire gallo-romaine était fermé ce jour-là, ce qui m’intéressait beaucoup car je suivais un cours d’archéologie gallo-romaine à la Sorbonne, mais j’ai pu quand même voir les deux amphithéâtres ! C’était une visite vraiment gratifiante pour moi, ayant beaucoup étudié cette région pendant le semestre. J’ai marché vers le bas d’une grande colline et l’autre côté de la ville pour rentrer dans l’auberge.
Nous nous sommes reposées puis nous avons essayé de manger au bouchon (restaurant traditionnel lyonnais) connu Café Comptoir Abel. Nous étions les premières personnes dans la queue, mais ils étaient complets, alors nous avons choisi Chez Chabert. C’était sans doute le repas le plus bizarre de nos vies. Le serveur nous a montré le menu et nous ne connaissions aucun mot. Après une recherche effrénée sur WordReference, nous nous sommes rendues compte que presque chaque plat était une partie étrange d’un animal. Heureusement, Isabel a commandé un poisson assez normal et Margot une quenelle, un rectangle d’une viande mystérieuse mélangée avec du maïs, avec un goût similaire au pain de maïs. Les entrées ont été des bols communs de charcuterie et des légumes, comme des pieds de veau (encore avec les poils !) et de la langue de bœuf. Margot a tout goûté, mais elle a été plus perplexe qu’impressionnée. La seule chose qui a racheté le repas a été le flan partagé à la fin. On vous recommande un bouchon lyonnais pour une expérience culturelle inoubliable, mais ce n’est pas pour les âmes sensibles !
Dans l’ensemble, notre voyage en Rhône-Alpes a été incroyable. Nous nous sentons vraiment chanceuses d’avoir eu l’occasion d’explorer ces villes pendant notre séjour en France. Nous sommes tellement reconnaissantes au VWPP pour avoir remboursé une grande partie de nos dépenses – sans le remboursement culturel, ce voyage n’aurait pas pu avoir lieu ! On gardera toujours précieusement ces souvenirs.
Par Margot Gordinier et Isabel Hoffman, VWPP Automne 2022
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