Deux jours ensoleillés à Arles

Ces vacances de la Toussaint, j’ai eu l’immense plaisir de passer deux jours ensoleillés à Arles, une petite ville dans le Sud de la France. C’est un voyage dont l’idée était possiblement semée dans mon esprit avant que je n’arrive en France ; j’ai toujours été fasciné par une affiche accrochée dans ma chambre en Virginie qui est une annonce pour une exposition intitulée “Van Gogh in Arles” au Met à New York. Donc, cette connexion se faisant dans ma tête, j’ai décidé d’organiser un court séjour dans le Sud.
Une fois arrivé en ville, une série de ruines et vestiges romains très bien conservés et connectés à l’identité de la ville m’ont accueilli. Pendant mon séjour, j’ai visité les Alyscamps (ancienne nécropole, dont Van Gogh a fait une peinture célèbre), les Thermes de Constantin, l’obélisque de la place de la République, l’amphithéâtre, le théâtre antique et les cryptoportiques.
Toutes ces destinations étaient remplies d’histoire et chacune m’a donné un autre regard sur cette ville qui s’appela un temps Arelatis. Grâce à ma visite aux Thermes de Constantin et à l’obélisque, j’ai appris comment cet ancien peuplement gaulois devint le trésor de l’empereur Constantin, littéralement et figurativement – il adorait la ville et il fit déménager l’un des octrois romains à Arelatis.

Amphithéâtre d'Arles
D’autres fascinantes trames historiques sont apparues pendant ma visite. En passant par l’amphithéâtre, par exemple, j’ai appris qu’il fut, pendant le Moyen Âge, l’entièreté de la ville d’Arles ; les résidents profitèrent de la fortification. De plus, le Museon Arlaten retrace l’histoire de cette ville de l’époque romaine jusqu’au présent avec des expositions remarquablement organisées.
J’aimerais remercier Professeure Crippa du VWPP – elle m’a généreusement donné une longue liste de lieux incontournables avant que je ne me lance dans ce voyage. Pendant mes explorations de la ville, je suis passé par une boutique très chic appelée Moustique où j’ai acheté un sac Arlésien et j’ai mangé le meilleur tiramisu de ma vie chez El Paseo, un restaurant de tapas vers la place du Forum !
Globalement, Arles m’a étonné et je la recommande fortement comme destination. J’y ai ressenti une merveilleuse énergie émergeant de la dissonance entre les vestiges romains omniprésents et les coins modernes.
La survie de ces vestiges romains, échos d’une vie et d’une société passées, m’a fait réfléchir à notre propre culture, sur ce que nous laisserons derrière nous comme preuve de notre existence éphémère. M’asseyant au dernier rang du théâtre antique, éclairé par le coucher doux et chaleureux du soleil qui signalait l’heure de mon départ, j’ai écouté Stranger in the Alps, l’un de mes albums préférés de Phoebe Bridgers, espérant trouver un peu de sens dans le choc entre le moderne et l’antique.

Par Lucas Donat, VWPP Automne 2024

Spectacle de Vivaldi à la Sainte-Chapelle

En avril, j’ai vu une affiche dans un café pour un spectacle de musique classique à la Sainte-Chapelle. La Sainte-Chapelle, une magnifique église construite au 13e siècle. Elle a été construite à l’origine après que Louis IX, ou Saint Louis, eut acheté la Sainte Couronne d’épines. La relique était conservée dans l’église, où seuls le roi et le prêtre y avaient accès. L’église est somptueusement construite dans le style gothique, avec ses « os » apparents, comme disent les historiens de l’art. Le niveau supérieur, principale attraction de l’église, présente des plafonds incroyablement hauts et des murs presque entièrement recouverts de vitraux qui, à partir de la Genèse, représentent des histoires bibliques. Je m’intéressais à entendre la musique dans cet espace autrefois religieux, donc j’ai acheté un billet à un prix réduit pour les étudiants.
Je suis arrivée à l’église dans la soirée, à l’heure où elle est généralement fermée. Le concert était une prestation des Quatre Saisons de Vivaldi, quatre concertos pour violon qui
emmènent l’auditeur dans un voyage à travers l’année, en commençant par le printemps. Vivaldi a publié chaque concerto avec un sonnet d’accompagnement qui décrit l’esprit de chaque saison.


La salle supérieure avait été transformée en salle de concert, remplie de centaines de chaises recouvertes de velours rouge. Le concert a duré une heure et demie, pendant lesquelles l’air était rempli des magnifiques harmonies des instruments à cordes, tandis que les vitraux flamboyaient dans le soleil couchant et s’assombrissaient avec le crépuscule. Le violoniste principal a joué avec passion, bougeant tout son corps avec son instrument et marchant même de long en large dans les allées. En écoutant la musique, j’ai réfléchi à la manière dont des lieux de culte emblématiques tels que la Sainte-Chapelle ont souvent été transformés en destinations touristiques. Contrairement aux autres églises de Paris, l’entrée de l’église est payante et à l’intérieur, vous trouverez des audioguides et une boutique de souvenirs. C’était difficile d’imaginer un moment où l’église était seulement occupée par le roi, le prêtre, et la Sainte Couronne d’épines, censée être couverte dans le sang de Jésus. À mon avis, les spectacles de musique, même s’ils ne sont malheureusement pas gratuits, rappellent l’objectif initial et l’utilisation de ces magnifiques espaces en tant que centres de la vie spirituelle.

Par Julia Pippenger, VWPP Printemps 2024

Un concert à la Sainte-Chapelle

Bonjour tout le monde !

Cette semaine à Paris, j’avais l’opportunité vraiment spéciale d’assister au concert de musique classique à la Sainte-Chapelle. Je ne connaissais pas beaucoup la musique du concert avant, mais j’ai décidé d’y assister parce que j’aime bien l’architecture des vieilles églises en France. La chapelle est assez petite, mais elle a une histoire intéressante. Elle était construite au 14ème siècle par Louis IX à son Palais de la Cité parce qu’il voulait montrer les liens entre la monarchie et l’église. La Sainte-Chapelle est plus connue pour ses vitraux qui sont sur tous les murs du bâtiment. Les vitraux sont assez marquants par leurs couleurs et leur présentation détaillée des scènes religieuses. Comme la Sainte-Chapelle est si petite, le concert était intime : les chaises étaient tout près des murs de vitraux et le son des instruments était très clair.

Le concert a duré à peu près une heure et était composé de morceaux d’opéra et autres par un orchestre symphonique. J’étais contente de pouvoir examiner les vitraux en peu pendant que j’écoutais la musique du concert. Le conducteur de la symphonie a expliqué la composition du concert et la signification de plusieurs pièces. Cela était utile parce que je ne connaissais pas les morceaux.

Après le concert, je me suis baladée au bord de la Seine, qui est juste à côté de la Sainte-Chapelle. Le soleil se couchait quand le concert a fini, alors la Seine était illuminée par les derniers rayons du jour et il y avait beaucoup de gens qui se promenaient.

C’était une soirée vraiment magnifique !

Par Amelia Thornton, VWPP Printemps 2024

Dinan et le Mont Saint-Michel

À la fin du mois de mars, ma famille m’a rendu visite à Paris. Un week-end, nous avons fait une petite excursion dans le petit village médiéval de Dinan, dans le nord-ouest de la France. Cette ville était très accessible depuis Paris ; c’était un court trajet en train et en voiture. Pendant mon petit séjour, je me suis sentie transportée dans le passé : les routes n’étaient pas goudronnées, les bâtiments étaient couverts de mousse et de plantes, et il n’y avait pas beaucoup de voitures. Dinan est bien connue pour sa beauté architecturale, et j’ai trouvé que l’unité des bâtiments de style médiéval, des cathédrales massives, des jardins fleuris et des passages secrets le confirmait absolument. La culture m’a particulièrement intéressée. Partout en France, l’affiliation des gens à leur identité française est palpable. Même la politique gouvernementale, telle que la laïcité, met l’accent sur l’identité française plutôt que les autres identités ou les identités personnelles. Dinan est une ville typique de la Bretagne, une région de France qui a de fortes origines et influences celtiques. Ce qui est très différent dans cette région, c’est que l’identité et l’héritage bretons (qui découlent de l’occupation celtique antérieure) et la séparation de l’identité française sont très importants. Bien que les habitants parlent français, la grande majorité des restaurants sont des pubs, des boutiques touristiques avec un thème irlandais et des galeries d’art présentant des artistes celtes. Même les plaques qui décrivent les monuments historiques (par exemple, les tours militaires et les remparts) soulignent souvent leur rôle de protection contre les invasions françaises. C’était très intéressant de voyager dans une partie de la France qui donnait l’impression d’être un pays différent !

De plus, pendant cette courte visite en Bretagne avec ma famille, nous avons également visité la Normandie pour voir le célèbre Mont Saint-Michel. Il s’agit plus d’un château que d’une montagne, et il semble flotter librement au milieu d’une baie. Lorsque nous y sommes allés, la marée était basse, ce qui nous a permis de marcher sur le sable pour admirer sa beauté miraculeuse. À l’origine, il s’agissait d’une abbaye – une abbaye qui est toujours utilisée  aujourd’hui. L’architecture remarquable se trouve au sommet d’une montagne de petits bâtiments, de boutiques et de chemins sinueux. Tout comme Dinan, le Mont Saint-Michel présente une architecture de style médiéval. Il est également entouré de murs de protection, couverts de petites fenêtres et d’ouvertures qu’une armée pourrait utiliser lors d’une bataille. J’ai été fascinée par certains passages ou portes isolés que l’on peut trouver en cherchant bien (aussi j’ai trouvé une statue terrifiante d’un homme enveloppé, cachée dans une poche sombre entre les bâtiments). Je me demande à quoi ils pouvaient bien servir à l’origine, ou qui pouvait les utiliser à l’époque où le site a été construit. Le site est protégé par l’UNESCO et constitue l’une des principales attractions touristiques de France. Sa place dans le tourisme français a été comparée à celle des pyramides d’Égypte, sans que l’on sache vraiment si c’est vrai ou non.

Dans l’un de mes cours au VWPP, j’étais chargé d’écrire un commentaire composé sur une nouvelle, « La Légende du Mont Saint-Michel », une histoire régionale par Guy de Maupassant en 1882. Dans cette nouvelle, un homme rencontre un paysan local au pied du Mont Saint-Michel, qui lui raconte une bataille d’esprit entre le diable et Saint Michel (qui a donné son nom à la montagne). Le diable contrôlait tous les moyens de production et la terre, mais Saint Michel à proposé de prendre tout le travail et la terre en échange de la moitié de la production du diable. Saint Michel ne cultive que ce que le diable a accepté de laisser au saint, laissant le diable sans rien. La nature rusée et intelligente du saint est censée refléter les croyances de la région, selon lesquelles l’esprit est d’une importance capitale.

C’était fascinant de voir en personne cette merveilleuse structure sur laquelle j’avais passé de nombreuses heures à écrire. Cela m’a rappelé la vaste histoire mythologique de la France et les différents types de folklore qui entourent les différentes régions. Il n’est pas fréquent que des lieux fantastiques qui existent dans le canon mythologique d’une région existent également dans un état magnifique dans la vie réelle, comme le Mont Saint-Michel. J’ai eu l’impression d’entrer dans le monde de l’histoire, ou de visiter un lieu fictif dans la vie réelle. C’était vraiment génial de pouvoir appliquer les connaissances que j’ai acquises par un cours à Reid Hall à mes voyages en France !

Par Sylvie Moran, VWPP Printemps 2024

Bruxelles et Bruges, racontées par Izzy

Pendant le dernier week-end de septembre, je suis allée à Bruxelles avec quatre de mes copines du programme et nous nous sommes beaucoup amusées lors de notre visite. Nous sommes restées dans un Airbnb au centre de la ville, ce qui nous permettait d’explorer la ville facilement à pied et en métro. Nous avons vu la magnifique Grande Place, avec de beaux bâtiments avec des détails très ornés. Nous avons visité deux musées, le Musée de la ville de Bruxelles —il raconte l’histoire et le folklore de la ville depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui — et aussi le Centre belge de la bande dessinée, ce qui était assez sympa. Et bien sûr, nous avons aussi visité le célèbre Manneken-Pis. J’ai remarqué qu’à travers la ville de Bruxelles, tous les panneaux étaient à la fois en français et en flamand.

Nous avons aussi passé une journée à Bruges, une petite ville absolument magnifique. Avec une atmosphère tranquille et idyllique, Bruges ressemblait plutôt à un village qu’à une vraie ville. Nous avons beaucoup marché dans des parcs et des petites rues, en s’arrêtant pour visiter des églises (notamment la Basilique du Saint-Sang qui était incroyable), admirer les canaux et manger des gaufres et des chocolats. Contrairement à Bruxelles où tout était à la fois en français et flamand, à Bruges les panneaux étaient plus souvent en flamand, car Bruges est dans une région flamande en Belgique, mais presque tout le monde parlait anglais. C’était hyper facile d’aller de Paris à Bruxelles, et puis de Bruxelles à Bruges —nous n’avions qu’à prendre un train pendant une heure et demie. Dans l’ensemble, le voyage était super sympa, et nous nous sommes bien amusées et je recommanderais le voyage car c’est assez facile et c’est très agréable.

Par Izzy Kaufman-Sites, VWPP Automne 2023

Un séjour à Bruxelles

Les 12 et 13 avril 2023, j’ai visité Bruxelles en Belgique par moi-même et j’ai vu de curieuses statues, mangé les collations traditionnelles et visité quatre musées ! Ce furent des journées très chargées, et j’ai créé un classement définitif de tout ce que j’ai fait à Bruxelles.

1. Mini-Europe
À Bruxelles, il y a un endroit mignon et éducatif appelé Mini-Europe, une attraction avec des répliques de bâtiments de tous les pays de l’Union Européenne. Il y a aussi des bâtiments du Royaume-Uni, avec un panneau amusant qui dit “douanes” le séparant du reste des pays. C’était mon attraction préférée car j’ai adoré les petits châteaux et églises avec beaucoup de détails (ils ressemblent exactement aux vrais bâtiments !) et les panneaux informatifs avec une description de chaque pays. Si vous visitez Bruxelles, vous devez visiter Mini-Europe.

2. Train World
Train World est un musée qui se concentre sur l’histoire des trains, en commençant par les machines à vapeur et en terminant par les trains à grande vitesse comme l’Eurostar. J’ai aimé ce musée parce que j’adore les trains et vous pouvez marcher à l’intérieur des trains pour voir à quoi ils ressemblaient à l’époque et vous asseoir sur les sièges. C’est un musée assez grand et éducatif et je vous conseille de le visiter aussi.

3. Le Musée KBR
Ce musée est un peu méconnu, mais il possède une impressionnante collection de manuscrits enluminés. Parce que les manuscrits sont si fragiles et doivent être soigneusement protégés, les présentoirs sont changés tous les 6 mois, ce qui rend l’expérience encore plus unique. Les panneaux d’information numériques changent selon si vous voulez beaucoup de détails ou simplement des faits de base. L’expérience est très personnalisée et je la recommande vivement.

4. L’Hôtel
Pour profiter de toute la journée du 13 avril, j’ai passé la nuit du 12 dans un hôtel, le Van Belle Hotel. C’était un petit hôtel charmant, proche de la gare de Bruxelles Midi, des trams et des bus, et ma chambre était propre, grande et agréable. J’y ai pris le petit déjeuner, simple mais bon.

5. La Nourriture (Les Frites et la Gaufre)
À Bruxelles, j’ai mangé des frites et une gaufre. Les frites étaient très bonnes et la gaufre était un peu trop sucrée pour moi, mais bonne quand même. Je vous conseille de manger des frites et une gaufre si vous visitez Bruxelles.

6. Le Palais de Coudenberg
Le Palais du Coudenberg est un ancien palais, aujourd’hui un musée, mais vous pouvez voir certaines parties du bâtiment d’origine sous terre. Il n’y a pas grand chose à voir, mais beaucoup de panneaux informatifs. J’ai trouvé cela un peu ennuyeux en comparaison avec les châteaux sympas qu’il y a à voir en France qui sont très bien restaurés et entretenus.

7. Het Zienneke
Het Zienneke est une statue d’un chien qui fait pipi sur une bouche d’incendie. Ce n’est pas vraiment la peine de visiter.

Conseils pour visiter :
Pour voir plein de musées et utiliser les transports en commun, j’ai acheté une Brussels Card, ce qui m’a été très utile. Dans l’ensemble, j’ai vraiment apprécié mon voyage à Bruxelles et je vous recommande d’y aller pour une excursion d’une journée car il est facile de s’y rendre depuis Paris et de ne pas manquer cette expérience !

Par Caleb Henning, Wesleyan University, VWPP Printemps 2023

 

Le Château et Parc de Bagatelle

J’ai visité le château de Bagatelle et les jardins environnants. Situé dans le XVIe arrondissement, près de la Porte Dauphine, il est entouré de vastes sentiers naturels. Il a été construit en 1777 par le Comte d’Artois, frère de Louis XVI, pour être un château de chasse. Le château néoclassique est assez petit par rapport à la plupart des autres châteaux de la région parisienne que j’ai visitée. Cependant, la partie la plus impressionnante du complexe n’est pas le château lui-même, mais les jardins, où il y a chaque année un concours national de roses. Le parc est vaste, avec des animaux sauvages, notamment des paons et des chats, qui sont libres. Il y a des chemins que l’on peut parcourir à travers tout le parc, un point de vue panoramique, et quelques belvédères. Les jardins sont plus naturels dans certaines parties et plus manucurées dans d’autres, créant un joli contraste.
Je suis entrée dans les jardins par le château, qui malheureusement n’était pas ouvert à l’intérieur. Pour accéder au château, on se promène d’abord dans un cercle de statues représentant des personnages importants de l’histoire de France. Ensuite, on est flanqué de chaque côté par des plates-formes enlevées d’herbe bien entretenue. Le château est de couleur crème avec des volets bleu clair et une porte verte. Les détails de la façade sont dorés, ajoutant une touche supplémentaire de richesse. En haut de la façade, le bâtiment se lit « Parva Sed Apta », signifiant « Petit, mais adapté à moi », parfaitement adapté au château. Derrière le château se trouve un jardin rectangulaire avec des fleurs autour du périmètre et un petit étang au centre.


Après cela, on se déambule dans les vastes sentiers qui traversent tout le parc. Cela commence par une petite grotte et un étang, où de j’ai vu le premier des nombreux paons du parc. Des bancs bordent les chemins, alors je me suis assise au soleil et j’ai observé les fleurs sauvages et les vastes espaces verts. C’est alors que j’ai remarqué les chats qui se promenaient, dont certains étaient assez amicaux pour venir s’asseoir à côté de moi. Les jardins à la française sont un peu plus éloignés du château, près de la maison du chef jardinier. De plus, il y a un ancien bâtiment qui faisait autrefois partie du château et qui sert maintenant de serre. Le jardin formel comprend des roseraies, avec des arbres cylindriques et des jardinières manucurées.
Alors que je m’attendais au départ à ce que le château lui-même soit plus grand, je pense que sa petite taille le rend unique. (Je suis assez curieuse de voir si la Villa Windsor voisine est de taille similaire.) Les jardins ont fini par être beaucoup plus vastes et plus beaux que ce à quoi je m’attendais. La combinaison de plusieurs styles de jardin et la faune étonnante le rendent exceptionnel et agréable. Il n’y avait pas trop de monde et c’était un espace très relaxant, et je pense que j’y retournerai.

Par Grace Cutler, Wesleyan University, VWPP Printemps 2023

Le Palais de Justice

Bonjour tout le monde ! Je m’appelle Kellan, et je fais l’article de blog cette semaine pour le cours sur les Palais et Châteaux. Aujourd’hui, je parle de ma visite au Palais de Justice. Je l’ai vu pour la première fois il y a quelques semaines, quand je me suis rendu dans le quartier. Comme il y avait beaucoup d’autres bâtiments et sites célèbres, je n’ai pas réalisé son importance. En fait, l’endroit est vraiment intéressant. Le palais se trouve dans l’île de cité, entre les deux rives de la Seine. C’est beau et touristique à cause de l’histoire et des bâtiments. À l’est, on peut voir la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui est en cours de reconstruction. Inversement, à l’ouest, on peut voir le Pont-Neuf et la statue équestre d’Henri IV. J’ai visité l’île plusieurs fois, mais je n’avais jamais compris l’importance du Palais de Justice. Avec le programme j’ai fait des sorties dans les environs, une sur un bateau, l’autre à la Bibliothèque Polonaise de Paris, mais le palais n’est pas visible depuis la Seine. Il faut marcher au centre de l’île pour visiter le palais. Il passe inaperçu facilement, mais le portail attire l’attention. Sans exagération, je peux dire avec assurance que c’est le portail le plus complexe que j’ai jamais vu. Il est orné de métal doré, avec des fleurs de lys gravées au-dessus. A mon avis, il mesure environ dix mètres de haut. Normalement, le portail est fermé, mais le bâtiment est visible. La barrière protège une grande cour avec des escaliers en face. Il y a quatre colonnes au sommet, dans un style qui est assez simple. Je ne suis pas étudiant d’art, néanmoins j’aime étudier l’histoire et l’architecture. On peut différencier les styles à cause du chapiteau, donc je devinerais que ce sont des colonnes doriques.

Elles sont simples car il n’y a aucune courbe. Les autres types d’architecture emploient des motifs plus complexes. J’aurais préféré que les colonnes soient ioniques ou corinthiennes, mais ce n’est pas grave. C’est un détail tellement petit qu’on ne devrait pas s’en faire. Le bâtiment, sauf les colonnes et le portail, n’est pas si spécial. Cela étant, c’est l’histoire du Palais de Justice qui surpasse sa beauté. Il reçoit la cour de cassation, la cour d’appel et la cour d’assises spéciale. D’après ce que je comprends, ce n’est pas exactement comme la cour suprême aux Etats-Unis. Je trouve un peu bizarre qu’une cour de cette importance soit si modeste depuis l’extérieur. J’aurais envisagé un bâtiment plus grand et élégant que celui des États-Unis. En fait, j’aime découvrir les palais et les châteaux de Paris, mais ce palais m’a déçu. Or, en recherchant davantage, j’ai appris que le Palais de Justice existe depuis le XIIIe siècle. Son histoire pendant la Révolution française m’intéresse, parce qu’il abritait le tribunal révolutionnaire. Des milliards de gens ont été condamnés à mort. J’aimerais potentiellement visiter un musée des cours en France, car ce palais est franchement actif. Selon moi, je recommanderais que vous visitiez d’autres palais si le droit ne vous intéresse pas.

Par Kellan Walker, Wesleyan University, VWPP Printemps 2023

Visite de la Basilique de Saint-Denis

Jeudi dernier, les nouveaux arrivants du VWPP ont été emmenés découvrir la basilique de Saint-Denis. Paris est une ville magnifique, débordante de richesses culturelles ; pourtant, il y a tout autant de lieux passionnants qui l’entourent, en banlieue. Mené par notre guide Guillaume Peigné, nous avons traversé le périphérique et découvert, aux portes de Paris, la basilique cathédrale abritant les tombeaux des rois de France.

Ce bâtiment religieux est en effet construit sur l’emplacement original de la tombe de Saint-Denis, un saint peu connu qui aurait vécu au premier et au deuxième siècle après Jésus-Christ. On lui attribue le rôle de premier évêque de France.

Pourtant, ce n’est pas pour cette tombe que la basilique est connue, mais plutôt pour les tombeaux qu’elle abrite. Dès 639, alors qu’elle n’était encore qu’une abbaye, y ont été placées les sépultures de pas moins de 85 rois, reines ou serviteurs de la monarchie française.

Aujourd’hui, on connaît le bâtiment comme une cathédrale de style gothique, qui a presque mille ans d’existence ! Comme beaucoup d’édifices religieux importants en France, elle présente des volumes vertigineux et de superbes jeux de lumières grâce à ses nombreux vitraux.

Cette visite était passionnante car ce monument est un témoin de toutes sortes d’histoires : celle des rois de France, de la religion, de la sculpture, de l’architecture… Elle nous a aussi montré l’étendue des sorties culturelles qui attendent nos étudiants pour ce semestre !

Pour toutes celles et ceux qui s’intéressent aux monuments religieux chrétiens en France, voici quelques définitions de termes utilisés dans cet article :

Une abbaye : Bâtiment abritant une communauté de moines ou de moniales

Une basilique : Une église construite selon un plan rectangulaire spécifique mais aussi un titre honorifique pour les églises qui sont des lieux de pèlerinage important

Une cathédrale : Une église importante où siège un évêque

L’Ile de beauté par Sienna Ropert

Écrit par Sienna Ropert

Notre visite en Corse est gravée dans ma mémoire comme un nuage suspendu, isolé du chaos de mon dernier mois en France. Nous étions complètement imperméables à la situation du virus; pour nous, c’était loin. Nous n’aurions pas pu deviner à quelle vitesse la situation allait dégénérer, depuis notre bulle, nous n’aurions jamais rêvé à quel point le virus était proche. Dès que nous avons de nouveau mis les pieds en France métropolitaine, c’était comme si une sorte de mini-bombe avait explosé. On nous a demandé si nous avions voyagé dans le nord de l’Italie. Et à partir de ce moment tout est monté en spirale. Et maintenant je suis là, vous écrivant de ma maison en Californie, où je n’aurais pas dû être si tôt, à propos de mon voyage en Corse, la bulle flottante de calme avant la tempête.

Je suis arrivée un jour avant le groupe; j’étais seule et il faisait nuit. J’ai quitté mon hôtel pour marcher dans les rues d’Ajaccio, vides comme elles le sont en février. J’ai pris la petite rue à côté de mon hôtel; je l’ai suivi jusqu’au bout, là où elle rencontrait l’océan. Je ne pouvais voir l’eau que par le reflet de la lune. J’ai levé les yeux et j’ai été confrontée à une scène que je n’avais pas vue depuis plusieurs mois — le ciel de Paris la nuit est jaune des réverbères. Un spectacle d’étoiles, clair et brillant, m’a accueilli. L’océan ondulait doucement et la ville était silencieuse par rapport à Paris.

Maggie, Nam, Lily, et Tracy sont arrivés le lendemain matin; avant de les rencontrer, j’avais visité à la fois le marché aux puces, où j’ai acheté pour dix euros une charmante petite peinture carrée représentant une barque en bois amarrée au bord de l’océan, et le marché aux fruits et légumes, où j’ai acheté une pomme et deux clémentines pour un euro. Nous nous sommes assis ensemble, sous le soleil, avec tous nos bagages sur la terrasse d’un café qui vendait des paninis. Nous sommes revenus ici au moins trois ou quatre fois pendant notre séjour; non pas parce que c’était quelque chose de particulièrement de spécial, mais parce que la plupart des restaurants de la ville étaient fermés en hiver. Ayant pris un vol à 7 heures du matin, ils ont tous commandé au moins trois cafés chacun; les serveurs étaient légèrement confus, mais après notre troisième visite, n’étaient plus choqués par la pile ridicule de petites tasses à café sur notre table — ils nous en ont même offert quelques-uns gratuitement lors de notre dernière visite.

Lors de notre deuxième jour à Ajaccio, nous avons marché depuis notre Airbnb jusqu’au début d’un chemin de randonné, caché au bout d’une petite route. Nous avons grimpé en haut dans la montagne, en suivant la douce courbe de la côte. Nous avons traversé des bosquets ombragés, nous avons sauté à travers des ruisseaux bouillonnants et nous avons déjeuné sous d’énormes eucalyptus — le tout avec une vue magnifique sur la Méditerranée et ses nuances infinies de bleu. Il y avait une partie du chemin qui semblait presque suspendue au-dessus des nuages; courbée le long de la montagne, il était bordée de tous côtés par de grandes fleurs blanches et de lavandes sauvages. Le soleil était si bas à ce moment que sa lumière dorée filtrait à travers les pétales. Je suis retournée en ville un peu plus tôt que le reste du groupe; j’ai quitté le chemin au coucher du soleil.

Le lendemain, nous sommes partis d’Ajaccio dans un tout-petit train de trois ou quatre voitures. Il secouait sauvagement et le moteur a fait des bruits gémissants mais, malgré les bruits, il y avait un silence qui accompagnait ses belles vues. Nous avons traversé des forêts, des rivières, des cascades et d’immenses vallées. Nous avons croisé des vaches et des chevaux au pâturage. La plupart des petites gares où nous nous sommes arrêtés n’étaient rien que des petits bâtiments entourés de nature et de pâturages; la nôtre n’était pas différente. Le soleil disait au revoir au horizon en nous, on disait au revoir au petit train; il faisait noir quand nous sommes finalement descendus du train à Ponte Novu. Notre hôte et sa fille nous attendaient avec leurs voitures pour nous conduire à notre logement — nous étions trop jeunes pour louer une voiture.

Durant le court trajet en voiture à travers le chemin de montagne boisé (le chemin que nous allions plus tard monter et descendre plusieurs fois), nous avons appris que notre hôte et son frère étaient les seuls résidents permanents du village. Notre hôte avait grandi dans le village quand il y avait tous les villageois, au moins 80, il nous a dit. Il n’y avait aucune route goudronnée menant au village jusqu’en 1968. Il nous a dit qu’il montait et descendait ce chemin sur son âne pour prendre le train menant à l’école à Bastia.

Un soir, il nous a chanté des chansons traditionnelles corses. Lui et son frère ne se parlent qu’en corse — c’est la langue avec laquelle ils ont grandi. Une autre nuit, nous avons assisté à la soirée karaoké du village. Il y avait plein de gens qui chantaient des chansons françaises et corses — nous pensons que la plupart des résidants des villages aux alentours étaient présents. Tout le monde se connaissait.

On faisait de la randonnée, on préparait des dîners ensemble, on achetait de la nourriture au marchand ambulant, on caressait des ânes et des chiens, on cueillait des fleurs de mimosa, on chantait des chansons ensemble au soleil avec la guitare que notre hôte nous a prêtée. Il y avait un silence absolu — pas de voitures, seulement des chants d’oiseaux. 

Un jour, je me dirigeai seule vers l’ancien lavabo, recouvert de mousse et rempli d’eau fraîche de la source. J’ai entendu une source d’eau plus grande et j’ai grimpé la montagne jusqu’à un groupe de petites cascades, les chutes d’un ruisseau clair. J’ai marché le long de la route vers un village voisin. La porte du clocher de l’église était ouverte; j’ai grimpé deux échelles avec l’intention de voir la vue d’en haut, mais j’ai vite eu trop peur de trébucher sur ma jupe longue.

Après un retour en train à Ajaccio et un perfide trajet de trois heures en bus, nous étions finalement arrivés à la pointe sud de l’île: Bonifacio. J’y étais déjà venue une fois comme une très jeune enfant — quelques souvenirs brumeux ont resurgis lorsque notre arrivée dans le port au crépuscule. La ville fortifiée se dressa au-dessus du port, éclairé par des couleurs changeantes. Notre hôte nous a conduit jusqu’en haut; nous nous sommes faufilés dans des rues miniatures allant même dans des sens interdits, car de nombreuses rues étaient en construction pour préparer la ville pour les touristes d’été. Après quatre volées d’escaliers trimballant nos bagages, nous avons atteint notre appartement avec vue sur la vieille ville et la mer au-delà. 

Nous avons passé quelques jours merveilleux à Bonifacio, à marcher le long de l’océan (Maggie s’est même baignée), à profiter du soleil et à explorer la vieille ville et son ancienne base militaire, ses phares et son cimetière marin. Bonifacio, vacillant au bord des falaises blanches et entourée de montagnes verdoyantes, de criques secrètes et de buissons fleuris, est l’un des endroits les plus incroyables que j’aie jamais visités. Nous étions très tristes de partir.

Notre voyage en Corse s’est terminé dans le chaos. Notre courant a été coupé, le lavabo était bouché, nous lavions la vaisselle dans le lavabo de la salle de bain avec une lampe de poche et regardions The Hunger Games illégalement sur un ordinateur connecté au hotspot du portable de quelqu’un. Nous nous sommes réveillés à six heures du matin le lendemain pour prendre le bus à sept heures, Tracy s’est perdue, j’ai vomi dans le bus pour Ajaccio et nous avons failli rater le bus pour l’aéroport.

Mais ce n’était que le début du chaos qui nous attendait à Paris.

Écrit par Sienna Ropert — VWPP Spring 2020