Découvrez les textes de nos étudiants inscrits dans le cours d’atelier d’écriture

Ces textes ont été sélectionnés par les participant.e.s à l’atelier d’écriture créative pour être publiés. Quelques textes parmi les nombreuses productions auxquelles cet atelier a donné lieu.

Ce fut un plaisir d’accompagner Carissa, Evelyn, Nicholas et Sam au long de ces douze séances.

Merci à tous.tes les quatre et merci au VWPP, en particulier à Tom et Lisa pour leur confiance.

Alexis Weinberg

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Par Carissa Clough 

Un lieu de mon enfance.

C’est plus calme ici. J’ouvre les yeux et tout est flou. Je les ferme. Je suis aveugle. 

Ma peau, brûlée par le soleil, est refroidie. Une vague s’écrase au-dessus de moi, je lève mes mains au-dessus de ma tête et je sens l’eau me balancer doucement. Les gens au-dessus de l’eau fuient la vague, ou sautent par-dessus, ou font la course pour plonger dans l’écume blanche de la mer avant que la vague ne les frappe. Mais ici, en dessous, je sens la force douce, je me balance doucement. Je suis en sécurité.  

Le son est étouffé. Je ne peux pas distinguer les sons, mais je sais que je peux écouter tout l’océan. Je ne peux pas voir. Je ne peux pas respirer. Mais je suis sans poids. Je flotte dans l’espace. Ici, sous l’eau, se trouvent à la fois le plus grand mystère et le plus grand réconfort. 

Je m’enfonce dans le fond sablonneux. Je pousse avec mes pieds, je donne des coups de pied pour atteindre la réalité. 

Texte d’imagination, explorant un champ lexical.

Je suis une femme légume. Je viens du jardin. J’ai des pieds de pomme de terre, un cerveau de brocoli, un estomac de pamplemousse et un cœur d’artichaut. Mes os sont faits de haricots verts. Je suis une femme légume.

Étant une femme légume, je pourris facilement. Ma durée de vie est de 3 à 5 jours. Il ne me reste que 5 jours à vivre. Aujourd’hui, j’ai vu un homme-fruit. Je crois que je l’aime. Ses yeux framboise, ses lèvres fraise, son estomac clémentine, son cœur pomme rouge…

Je l’ai vu une fois aujourd’hui, de l’autre côté du jardin. Il est interdit aux légumes et aux fruits de s’aimer. Nous devons toujours être séparés. Mais rien n’arrêtera mon amour ardent pour mon homme-fruit. 

Regarde ! Le jardinier arrive. Qu’est-ce qui est de saison ? 

L’homme-fruit, l’homme-fruit ! Il vient cueillir l’homme-fruit ! Il veut son pamplemousse ! Pas mon amour, mon chéri ! Quelle horreur ! Mais maintenant il vient pour moi. Oui, donnez-moi la mort si je ne peux pas avoir mon homme-fruit. Plus près, plus près, plus près. Il tend la main. De moi, que va-t-il choisir ? 

Je sens sa main se refermer sur mon cœur. Mon cœur d’artichaut cueilli et parti. 

A la manière de Duras.

           Pierre a rencontré Camille à une fête d’anniversaire d’un ami commun. Elle travaillait comme journaliste de mode, son père a trouvé ce travail pour elle. Elle a vécu à Paris toute sa vie. Elle était journaliste, mais elle aurait pu être modèle car c’était la plus belle fille que Pierre ait jamais vue. C’est vrai—j’ai vu des photos d’elle.

            Il semble que les plus belles filles soient toujours les plus tristes. Une chose étrange que Pierre m’a dit à son sujet est qu’elle aimait les photomatons. Elle avait un tiroir dans sa chambre rempli de bandes de photos d’elle seule. Les photos sont devant moi maintenant. Cheveux blonds, visage sérieux. À quoi penses-tu, Camille ? Qu’est-ce qui ne va pas Camille ? Il y a au moins une centaine de bandes de photos. L’une d’entre elles m’a frappé. Elle pleure. Son stick à lèvres est étalé. Il n’y a qu’un flou gris là où ses lèvres devraient être.

            Elle a quitté son travail par hasard un jour du printemps dernier. Elle a dit à Pierre qu’elle voulait une pause de la vie urbaine. Elle voulait déménager dans le sud. C’était deux semaines avant sa disparition. 

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Par Evelyn Lochart

A partir d’expressions idiomatiques comportant le mot « cœur ».

Tous les jours, j’essaie d’avoir mon cœur sur la main, mais je n’arrête pas de le laisser tomber. 

Mon ami, il a un cœur en or mais il m’a dit que c’est trop lourd dans sa poitrine, et qu’il pense à s’en débarrasser.

Je connais quelqu’un d’autre qui fait vraiment le joli cœur. Je ne peux pas passer trop de temps avec lui, parce qu’il dérange les feuilles de mon cœur d’artichaut. 

Chaque fois qu’il joue avec mes bourgeons, mon cœur devient gros, et je dois le remettre de ma main à ma poitrine pour que je ne puisse pas entendre ses cris.

Mais, après avoir passé du temps dedans, avec le sang et l’oxygène, mon cœur devient net, et j’essaie de le porter sur ma main encore.

Un lieu de mon enfance.

Derrière la maison de mes grands-parents, il y a un patio en pierre, avec quelques chaises plastiques blanches et une table en verre, à côté d’une pelouse. En été, des petits papillons jaunes arrivent pour se reposer sur les bras des chaises, en battant doucement de leurs ailes, qui donnent la lumière au soleil. 

Si on traverse au bord du patio, on voit un œuf plastique bleu, demi-caché, oublié par les petits chasseurs de Pâques de l’année précédente. 

Quand on continue sur l’herbe, à droite se trouve la petite maison rose et verte, où, après que les enfants sont rentrés pour dîner, les fourmis et les araignées continuent à s’amuser. 

L’herbe est un peu étrange ; il y a un grand rectangle au centre plus clair qu’ailleurs. Ce rectangle couvre l’endroit où se trouvait la piscine, dont l’image diminue dans mon esprit. Peut-être que les souvenirs sont enterrés sous le sol. 

Mais, maintenant, les nouveaux souvenirs sont enterrés avec les autres ; la maison est vendue. Je n’y vais plus, la maison est là mais pas la maison rose et verte, pas l’œuf bleu, peut-être même pas les petits papillons du soleil.

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Par Sam Rapkiewicz

Focalisation interne / Focalisation zéro.

J’étais assise dans le parc l’autre jour, appréciant le beau temps. Il y avait un peu de monde pour un jeudi et je suis devenue un peu irritée par le bruit des enfants qui criaient et pleuraient. C’est un son qui est presque infernal pour moi. Quand j’entends ce son, je ne vois que les choses laides autour de moi. C’est alors que mes yeux ont trouvé un petit écureuil se précipitant sur une fine branche d’arbre. J’ai regardé avec attention l’écureuil sauter sur une autre branche, atterrir à peine. Commençant juste à se sentir soulagée, la créature stupide a sauté d’une autre branche bancale, sauf que cette fois, elle n’a pas réussi à atterrir sur l’autre branche, et plutôt a chuté à peut-être de 15 mètres au sol. Le bruit sourd n’était pas audible sur les cris des enfants.

Les cris, les gémissements des enfants fraîchement sortis de l’école.

Leurs parents les traînent dans le parc, hagards.

C’est l’automne et les feuilles commencent à s’accumuler sur le sol, ce qui produit un son de craquement satisfaisant lorsque les gens marchent dessus.

Les arbres sont grands et orange, jaune et rouge. Ils semblent tranquilles puisqu’ils sont un peu à l’écart des bruits des enfants. Mais ce sont des arbres— ça ne les dérange pas.

Mais les animaux oui. Les oiseaux et les écureuils se réfugient en hauteur dans les arbres, observant le chaos en contrebas. Vers la cime d’un arbre particulièrement vieux au milieu du parc, un jeune écureuil court sur une branche vacillante.

C’est comme une corde tendue, et d’un seul faux pas, le pauvre tombe et meurt.

La vie dans le parc continue… il semble que personne n’ait remarqué la tragédie.

A la manière de Virginie Despentes

Il y a un homme qui est assis sur le perron du coin. Il est assis toute la journée, regardant les passants. Un téléphone est plaqué contre son oreille, et il a un cigarette à la main. Son rire résonne dans la rue. Les voisins passent la tête par les fenêtres, d’abord indifférents à lui, mais plus tard dérangés.

C’était l’été quand il s’est présenté. Et il est resté. Même les jours de pluie, l’homme se place juste sous l’auvent pour éviter la pluie. Il fait plus froid, et à New York il fait glacial. C’est décembre et l’homme est là. Les voisins commencent à formuler des idées sur lui : est-il sans abri ? Alors pourquoi il a des nouvelles baskets cool tous les jours ? Peut-être qu’il reste assis dehors toute la journée pour échapper à une mauvaise situation familiale et revient à 22h tous les soirs.

Un jour, l’homme n’est pas là. Les voisins se concertent… Où est-il ? Bien que certains d’entre eux aient été agacés par sa présence d’abord, ils ne peuvent s’empêcher d’être un peu inquiets. Lui avaient-ils souhaité quelque chose de terrible ?

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Par Nicholas Summerson

Un trajet familier.

Je monte la colline et je marche parmi les grands arbres, le hêtre, le chêne, l’érable. Leurs branches poussent vers le ciel et leurs feuilles font un voile qui projette des ombres sur le sol. Sous mes pieds les feuilles du dernier automne craquent bruyamment—tous les animaux dans les environs savent que j’entre dans leur territoire, mais en fait c’est mon territoire aussi. J’ai grandi parmi ces arbres et je les connais bien, des visages dans leurs écorce sont familiers comme un ami. J’arrive au sommet de la colline et je regarde derrière moi, je suis en haut et ma maison semble être si petite. J’entends les sons des voisins qui jouent avec leur chiens et des cris et des rires des enfants qui jouent au basket dans la rue. Je descends de l’autre côté de la colline et ces sons disparaissent, ce côté est calme. J’entends des chants des oiseaux et le bourdonnement des insectes. Je m’assois sur une grande pierre. Elle est ancienne. Elle est couverte de mousse. Elle est arrivée ici il y a longtemps. Elle a un nom que je pourrais découvrir si je l’écoutais attentivement et pour longtemps. Je m’allonge et je regarde vers le ciel, ce bleu immense qui existe en haut, ce royaume des oiseaux et des esprits. Le soleil, en brillant à travers les feuilles, éclaire la forêt avec une lumière douce et verte, et dans les petits espaces entre les feuilles le soleil semble être des milliers d’étoiles luisantes et magiques. En silence, tout tranquille, je fais un petit vœu, je respire et je le laisse s’envoler loin de moi.

A la manière de Duras.

Il s’est trouvé dans les ombres. En fait il a existé dans les ombres toujours. Il a eu un nom, mais c’était un nom silencieux. Il était seul. Il s’est caché dans une mer profonde, noir et chaotique. Mais un jour quelque chose s’est passé, une lumière est née dans le ciel—la mer n’est plus noire, elle brille. La lumière aussi avait un nom—mais c’était un nom avec un son qu’on ne peut que prononcer entre les moments, en dehors du temps. Il était intéressé par cette lumière—elle était si différente de lui. Il en a approché et pour la première fois il s’est senti chaud. Sa lumière lui a beaucoup plu. Elle était le bonheur—si étrange pour lui. Il était habitué à l’obscurité. Il a avancé vers elle et les deux ont commencé à danser. Puis son cœur a commencé à faire un rythme—la première chanson, un tambour si simple, si doux. Il a fait un autre pas vers elle et son corps s’est illuminé. Il s’est regardé pour la première fois et il a réalisé qu’il était laid. Il s’est détesté. Et il a détesté la lumière pour lui avoir montré sa laideur. Il ne pouvait pas rester là, dans le ciel. Il s’est jeté dans la mer et il s’est caché au fond de la mer—le seul endroit où la lumière n’a pu pas le toucher. Il s’est marié avec les ombres, les monstres dans la profondeur. Et dans l’obscurité il était seul encore, mais il est resté quelque chose du ciel—le battement de son cœur. Il s’est souvenu de la lumière, sa beauté et sa gloire. Sa mémoire a brisé son cœur. Son cœur sanglotait et son sang faisait une rivière rouge dans ce monde bleu et sombre. Cela, c’était le premier poème.

C’est la saison des champignons !

Pour sublimer les champignons : ne pas dénaturer le produit. Un savant équilibre orchestré par nos chef·fe·s du jour : Olivia et Siméon ! Pendant 4h ils ont appris à travailler ce produit si délicat. Pensez aux cours de cuisine pendant votre séjour à Paris 🍄🍽🍴

Adresse : Coin Cuisine — 110 rue du Théâtre 75015

VWPP Fall 2021

Le Musée Grévin

C’est un endroit où vous pouvez voir vos célébrités préferées et rencontrer des grands personnages de France : Le Musée Grévin. Les statues en cires sont, dans la plupart des cas, précis et vraisemblable à la personne réelle. Je suis allée en septembre pour passer le temps et comparer au Musée Madame Tussaud’s aux États-Unis.
Les salles sont bien décorées et c’était sympa voir les personnes en cire. Le jeune prodige musical Mozart avec un casque de dr.dre beats™ sur sa tête était très drôle. Si vous souhaitez voir vos acteurs, chanteurs, artistes préférés et prendre un selfie avec eux, je vous conseille d’aller au Musée Grévin. Situé dans le 1er arrondissement, vous pouvez vous promener dans les passages couverts de Paris. Une bonne promenade quand le temps est pluvieux et vous pouvez faire un peu de window shopping en même temps !

Écrit par Olivia Nee — VWPP Fall 2021

L’Ile de beauté par Sienna Ropert

Écrit par Sienna Ropert

Notre visite en Corse est gravée dans ma mémoire comme un nuage suspendu, isolé du chaos de mon dernier mois en France. Nous étions complètement imperméables à la situation du virus; pour nous, c’était loin. Nous n’aurions pas pu deviner à quelle vitesse la situation allait dégénérer, depuis notre bulle, nous n’aurions jamais rêvé à quel point le virus était proche. Dès que nous avons de nouveau mis les pieds en France métropolitaine, c’était comme si une sorte de mini-bombe avait explosé. On nous a demandé si nous avions voyagé dans le nord de l’Italie. Et à partir de ce moment tout est monté en spirale. Et maintenant je suis là, vous écrivant de ma maison en Californie, où je n’aurais pas dû être si tôt, à propos de mon voyage en Corse, la bulle flottante de calme avant la tempête.

Je suis arrivée un jour avant le groupe; j’étais seule et il faisait nuit. J’ai quitté mon hôtel pour marcher dans les rues d’Ajaccio, vides comme elles le sont en février. J’ai pris la petite rue à côté de mon hôtel; je l’ai suivi jusqu’au bout, là où elle rencontrait l’océan. Je ne pouvais voir l’eau que par le reflet de la lune. J’ai levé les yeux et j’ai été confrontée à une scène que je n’avais pas vue depuis plusieurs mois — le ciel de Paris la nuit est jaune des réverbères. Un spectacle d’étoiles, clair et brillant, m’a accueilli. L’océan ondulait doucement et la ville était silencieuse par rapport à Paris.

Maggie, Nam, Lily, et Tracy sont arrivés le lendemain matin; avant de les rencontrer, j’avais visité à la fois le marché aux puces, où j’ai acheté pour dix euros une charmante petite peinture carrée représentant une barque en bois amarrée au bord de l’océan, et le marché aux fruits et légumes, où j’ai acheté une pomme et deux clémentines pour un euro. Nous nous sommes assis ensemble, sous le soleil, avec tous nos bagages sur la terrasse d’un café qui vendait des paninis. Nous sommes revenus ici au moins trois ou quatre fois pendant notre séjour; non pas parce que c’était quelque chose de particulièrement de spécial, mais parce que la plupart des restaurants de la ville étaient fermés en hiver. Ayant pris un vol à 7 heures du matin, ils ont tous commandé au moins trois cafés chacun; les serveurs étaient légèrement confus, mais après notre troisième visite, n’étaient plus choqués par la pile ridicule de petites tasses à café sur notre table — ils nous en ont même offert quelques-uns gratuitement lors de notre dernière visite.

Lors de notre deuxième jour à Ajaccio, nous avons marché depuis notre Airbnb jusqu’au début d’un chemin de randonné, caché au bout d’une petite route. Nous avons grimpé en haut dans la montagne, en suivant la douce courbe de la côte. Nous avons traversé des bosquets ombragés, nous avons sauté à travers des ruisseaux bouillonnants et nous avons déjeuné sous d’énormes eucalyptus — le tout avec une vue magnifique sur la Méditerranée et ses nuances infinies de bleu. Il y avait une partie du chemin qui semblait presque suspendue au-dessus des nuages; courbée le long de la montagne, il était bordée de tous côtés par de grandes fleurs blanches et de lavandes sauvages. Le soleil était si bas à ce moment que sa lumière dorée filtrait à travers les pétales. Je suis retournée en ville un peu plus tôt que le reste du groupe; j’ai quitté le chemin au coucher du soleil.

Le lendemain, nous sommes partis d’Ajaccio dans un tout-petit train de trois ou quatre voitures. Il secouait sauvagement et le moteur a fait des bruits gémissants mais, malgré les bruits, il y avait un silence qui accompagnait ses belles vues. Nous avons traversé des forêts, des rivières, des cascades et d’immenses vallées. Nous avons croisé des vaches et des chevaux au pâturage. La plupart des petites gares où nous nous sommes arrêtés n’étaient rien que des petits bâtiments entourés de nature et de pâturages; la nôtre n’était pas différente. Le soleil disait au revoir au horizon en nous, on disait au revoir au petit train; il faisait noir quand nous sommes finalement descendus du train à Ponte Novu. Notre hôte et sa fille nous attendaient avec leurs voitures pour nous conduire à notre logement — nous étions trop jeunes pour louer une voiture.

Durant le court trajet en voiture à travers le chemin de montagne boisé (le chemin que nous allions plus tard monter et descendre plusieurs fois), nous avons appris que notre hôte et son frère étaient les seuls résidents permanents du village. Notre hôte avait grandi dans le village quand il y avait tous les villageois, au moins 80, il nous a dit. Il n’y avait aucune route goudronnée menant au village jusqu’en 1968. Il nous a dit qu’il montait et descendait ce chemin sur son âne pour prendre le train menant à l’école à Bastia.

Un soir, il nous a chanté des chansons traditionnelles corses. Lui et son frère ne se parlent qu’en corse — c’est la langue avec laquelle ils ont grandi. Une autre nuit, nous avons assisté à la soirée karaoké du village. Il y avait plein de gens qui chantaient des chansons françaises et corses — nous pensons que la plupart des résidants des villages aux alentours étaient présents. Tout le monde se connaissait.

On faisait de la randonnée, on préparait des dîners ensemble, on achetait de la nourriture au marchand ambulant, on caressait des ânes et des chiens, on cueillait des fleurs de mimosa, on chantait des chansons ensemble au soleil avec la guitare que notre hôte nous a prêtée. Il y avait un silence absolu — pas de voitures, seulement des chants d’oiseaux. 

Un jour, je me dirigeai seule vers l’ancien lavabo, recouvert de mousse et rempli d’eau fraîche de la source. J’ai entendu une source d’eau plus grande et j’ai grimpé la montagne jusqu’à un groupe de petites cascades, les chutes d’un ruisseau clair. J’ai marché le long de la route vers un village voisin. La porte du clocher de l’église était ouverte; j’ai grimpé deux échelles avec l’intention de voir la vue d’en haut, mais j’ai vite eu trop peur de trébucher sur ma jupe longue.

Après un retour en train à Ajaccio et un perfide trajet de trois heures en bus, nous étions finalement arrivés à la pointe sud de l’île: Bonifacio. J’y étais déjà venue une fois comme une très jeune enfant — quelques souvenirs brumeux ont resurgis lorsque notre arrivée dans le port au crépuscule. La ville fortifiée se dressa au-dessus du port, éclairé par des couleurs changeantes. Notre hôte nous a conduit jusqu’en haut; nous nous sommes faufilés dans des rues miniatures allant même dans des sens interdits, car de nombreuses rues étaient en construction pour préparer la ville pour les touristes d’été. Après quatre volées d’escaliers trimballant nos bagages, nous avons atteint notre appartement avec vue sur la vieille ville et la mer au-delà. 

Nous avons passé quelques jours merveilleux à Bonifacio, à marcher le long de l’océan (Maggie s’est même baignée), à profiter du soleil et à explorer la vieille ville et son ancienne base militaire, ses phares et son cimetière marin. Bonifacio, vacillant au bord des falaises blanches et entourée de montagnes verdoyantes, de criques secrètes et de buissons fleuris, est l’un des endroits les plus incroyables que j’aie jamais visités. Nous étions très tristes de partir.

Notre voyage en Corse s’est terminé dans le chaos. Notre courant a été coupé, le lavabo était bouché, nous lavions la vaisselle dans le lavabo de la salle de bain avec une lampe de poche et regardions The Hunger Games illégalement sur un ordinateur connecté au hotspot du portable de quelqu’un. Nous nous sommes réveillés à six heures du matin le lendemain pour prendre le bus à sept heures, Tracy s’est perdue, j’ai vomi dans le bus pour Ajaccio et nous avons failli rater le bus pour l’aéroport.

Mais ce n’était que le début du chaos qui nous attendait à Paris.

Écrit par Sienna Ropert — VWPP Spring 2020

La musique techno

Écrit par Andrew Luo

Ayant visité de nombreux clubs dans le monde, j’ai remarqué l’amour des Européens pour la techno. C’est aussi un style très populaire à Paris. Aux États-Unis, j’ai tendance à aller dans beaucoup de clubs pop mais ici, la scène techno est superbe ! Je suis allé dans deux clubs techno et un club pop à Paris et je préfère les clubs techno. Le club pop de Paris a joué des chansons un peu trop anciennes à mon goût.

Contactez-nous pour des renseignements sur les sorties à Paris 🙂

Écrit par Andrew Luo — VWPP Spring 2020

Pas la peine d’en faire tout un fromage !

Écrit par Andrew Luo

Lors de mon séjour en France, je me suis fixé un défis : essayer un fromage différent tous les jours. Mon plan était d’aller chaque jour à la fromagerie et demander au conseil au fromager mais malheureusement je n’ai pas réussi à tenir cette cadence. A la place j’ai du goûter un nouveau fromage toutes les 2-3 semaines. Il faut dire que j’ai eu de la chance car mes hôtes apportent au moins 3 types de fromages à chaque dîner et j’adore ça. J’ai eu l’occasion d’essayer du Chèvre, du Compté, du Camembert, du Brie de Melun, de l’Emmental, du Mâconnais de Bourgogne, du Neufchâtel etc.  C’est merveilleux d’avoir goûté autant de fromages !

Écrit par Andrew Luo — VWPP Spring 2020

Une journée à Rouen

Écrit par Andrew Luo

Hélas, la batterie de mon portable est morte en route pour Rouen donc je n’ai pas pu prendre de photos. Heureusement, j’ai apporté un guide de voyage de Lonely Planet pour ne pas me perdre. Comme ma famille d’accueil habite juste à côté de la gare Saint-Lazare, il est assez facile pour moi de faire une excursion d’une journée à Rouen. Ce jour-là, le temps à Rouen était super ! J’en ai profité pour visiter la cathédrale Notre-Dame de Rouen. J’ai découvert cette cathédrale en cours d’histoire de l’art à Vassar et c’était un réel plaisir de la voir en personne. Je suis aussi allé voir le Gros-Horloge. C’est vraiment une création magnifique !

Écrit par Andrew Luo — VWPP Spring 2020

Féerie au Moulin Rouge

Écrit par Andrew Luo

Le moulin rouge est célèbre dans le monde entier pour son cabaret et c’est aussi l’une des expériences les plus touristiques de Paris. Après avoir assisté à cette représentation j’ai été exalté pendant des jours ! Le spectacle était spectaculaire avec toute la danse et la musique. Même s’il est un peu « cliché » pour les parisiens, ça reste un spectacle magnifique avec des costumes grandioses, une très grande série de scènettes, un moment formidable sans déception. Il vient aussi avec une bouteille de champagne !

Écrit par Andrew Luo — VWPP Spring 2020

Prendre de la hauteur

Écrit par Seneca Straub

Un vendredi après-midi, j’ai décidé d’essayer l’escalade en salle, dans un endroit appelé MurMur Issy-les-Moulineaux (dans la banlieue de Paris). Lily — une autre étudiante du programme —y était déjà allée plusieurs fois. Je sais qu’elle grimpe souvent aux États-Unis. Moi par contre, je n’avais pas fait d’escalade depuis le camp d’été en 2014 ! Maggie — aussi une autre étudiante du programme — nous y a rejoint et nous nous sommes relayées pour grimper à tour de rôle. J’ai vraiment aimé cette activité, donc lorsque nous sommes allées payer quand nous avions fini, Maggie et moi avons toutes les deux acheté des pass pour revenir dans le future. Malheureusement, les choses se sont gâtées et nous avons été rapatriés chez nous aux États-Unis à cause du virus.

Écrit par Seneca Straub — VWPP Spring 2020

Le Luxembourg par Grace Amell

Écrit par Grace Amell

J’ai passé une journée au Luxembourg et la chose la plus intéressante pour moi était l’équilibre entre les trois langues officielles du paysle français, l’allemand et le luxembourgeois. Il semblait que la plupart des gens parlaient français et anglais, mais je n’ai entendu personne parler luxembourgeois. Je suis entrée dans une magnifique cathédrale pendant une messe et le prêtre alternait entre le français et l’allemand pour chaque prière.

La ville est vraiment petite – il ne faut qu’une vingtaine de minutes pour marcher d’un bout à l’autre – et il n’y a pas beaucoup de tourisme là-bas, surtout en hiver. Le Luxembourg ressemblait plus à une petite ville qu’à une capitale !

Écrit par Grace Amell  — VWPP Spring 2020