Conversations Unbound : une expérience transcontinentale enrichissante

Pendant cette période inédite, due à la pandémie, il nous a fallu rapatrier nos étudiant·es juste avant le début du confinement en France.  Le VWPP souhaitait quand-même donner à ses étudiant·es, la possibilité de garder contact avec la langue et la culture francophone. Le programme s’est donc associé avec Conversations Unbound (CU), une organisation à but non lucratif, fondée par Elise Shea, une ancienne élève du VWPP et de Vassar College. Nos élèves ont pu suivre des conversations de français — en ligne et à distance — avec des personnes touchées par la migration forcée et qui vivent en Afrique.  Lily Feinberg (VWPP Spring 2020) était une des étudiantes qui a profité des offres de CU.  Voilà ce qu’elle en dit :

Logo français de conversations unbound

J’ai fait Conversations Unbound 1 heure par semaine, pendant six semaines et c’était un plaisir ! Angelique […] était très drôle et m’a beaucoup aidé avec mon français oral. Le programme était structuré comme une conversation informelle, nous avons parlé de son autre travail comme maquilleuse pour les acteurs dans les films. De plus, nous avons discuté de mes intérêts, des systèmes éducatifs différents dans nos deux pays, de ses deux petits enfants et bien sûr de l’état de COVID dans nos deux pays. Je recommande fortement ce programme : c’était comme d’avoir une amie française qui m’encourageait et me corrigeait avec beaucoup de patience et de connaissances.

Cette collaboration a permis à nos étudiant·es de donner un sens à leur éducation et d’avoir des échanges positifs et enrichissants avec d’autres personnes. Les partenaires de conversations reçoivent un paiement pour chaque session et 100 % des fonds versés par le VWPP à CU leurs sont distribués; CU n’agit que comme intermédiaire. En donnant aux personnes déplacées de force la possibilité de proposer ce service, CU remet en question le flux traditionnel de l’aide et offre à ces personnes la possibilité de retrouver et maintenir une activité professionnelle.

L’Ile de beauté par Sienna Ropert

Écrit par Sienna Ropert

Notre visite en Corse est gravée dans ma mémoire comme un nuage suspendu, isolé du chaos de mon dernier mois en France. Nous étions complètement imperméables à la situation du virus; pour nous, c’était loin. Nous n’aurions pas pu deviner à quelle vitesse la situation allait dégénérer, depuis notre bulle, nous n’aurions jamais rêvé à quel point le virus était proche. Dès que nous avons de nouveau mis les pieds en France métropolitaine, c’était comme si une sorte de mini-bombe avait explosé. On nous a demandé si nous avions voyagé dans le nord de l’Italie. Et à partir de ce moment tout est monté en spirale. Et maintenant je suis là, vous écrivant de ma maison en Californie, où je n’aurais pas dû être si tôt, à propos de mon voyage en Corse, la bulle flottante de calme avant la tempête.

Je suis arrivée un jour avant le groupe; j’étais seule et il faisait nuit. J’ai quitté mon hôtel pour marcher dans les rues d’Ajaccio, vides comme elles le sont en février. J’ai pris la petite rue à côté de mon hôtel; je l’ai suivi jusqu’au bout, là où elle rencontrait l’océan. Je ne pouvais voir l’eau que par le reflet de la lune. J’ai levé les yeux et j’ai été confrontée à une scène que je n’avais pas vue depuis plusieurs mois — le ciel de Paris la nuit est jaune des réverbères. Un spectacle d’étoiles, clair et brillant, m’a accueilli. L’océan ondulait doucement et la ville était silencieuse par rapport à Paris.

Maggie, Nam, Lily, et Tracy sont arrivés le lendemain matin; avant de les rencontrer, j’avais visité à la fois le marché aux puces, où j’ai acheté pour dix euros une charmante petite peinture carrée représentant une barque en bois amarrée au bord de l’océan, et le marché aux fruits et légumes, où j’ai acheté une pomme et deux clémentines pour un euro. Nous nous sommes assis ensemble, sous le soleil, avec tous nos bagages sur la terrasse d’un café qui vendait des paninis. Nous sommes revenus ici au moins trois ou quatre fois pendant notre séjour; non pas parce que c’était quelque chose de particulièrement de spécial, mais parce que la plupart des restaurants de la ville étaient fermés en hiver. Ayant pris un vol à 7 heures du matin, ils ont tous commandé au moins trois cafés chacun; les serveurs étaient légèrement confus, mais après notre troisième visite, n’étaient plus choqués par la pile ridicule de petites tasses à café sur notre table — ils nous en ont même offert quelques-uns gratuitement lors de notre dernière visite.

Lors de notre deuxième jour à Ajaccio, nous avons marché depuis notre Airbnb jusqu’au début d’un chemin de randonné, caché au bout d’une petite route. Nous avons grimpé en haut dans la montagne, en suivant la douce courbe de la côte. Nous avons traversé des bosquets ombragés, nous avons sauté à travers des ruisseaux bouillonnants et nous avons déjeuné sous d’énormes eucalyptus — le tout avec une vue magnifique sur la Méditerranée et ses nuances infinies de bleu. Il y avait une partie du chemin qui semblait presque suspendue au-dessus des nuages; courbée le long de la montagne, il était bordée de tous côtés par de grandes fleurs blanches et de lavandes sauvages. Le soleil était si bas à ce moment que sa lumière dorée filtrait à travers les pétales. Je suis retournée en ville un peu plus tôt que le reste du groupe; j’ai quitté le chemin au coucher du soleil.

Le lendemain, nous sommes partis d’Ajaccio dans un tout-petit train de trois ou quatre voitures. Il secouait sauvagement et le moteur a fait des bruits gémissants mais, malgré les bruits, il y avait un silence qui accompagnait ses belles vues. Nous avons traversé des forêts, des rivières, des cascades et d’immenses vallées. Nous avons croisé des vaches et des chevaux au pâturage. La plupart des petites gares où nous nous sommes arrêtés n’étaient rien que des petits bâtiments entourés de nature et de pâturages; la nôtre n’était pas différente. Le soleil disait au revoir au horizon en nous, on disait au revoir au petit train; il faisait noir quand nous sommes finalement descendus du train à Ponte Novu. Notre hôte et sa fille nous attendaient avec leurs voitures pour nous conduire à notre logement — nous étions trop jeunes pour louer une voiture.

Durant le court trajet en voiture à travers le chemin de montagne boisé (le chemin que nous allions plus tard monter et descendre plusieurs fois), nous avons appris que notre hôte et son frère étaient les seuls résidents permanents du village. Notre hôte avait grandi dans le village quand il y avait tous les villageois, au moins 80, il nous a dit. Il n’y avait aucune route goudronnée menant au village jusqu’en 1968. Il nous a dit qu’il montait et descendait ce chemin sur son âne pour prendre le train menant à l’école à Bastia.

Un soir, il nous a chanté des chansons traditionnelles corses. Lui et son frère ne se parlent qu’en corse — c’est la langue avec laquelle ils ont grandi. Une autre nuit, nous avons assisté à la soirée karaoké du village. Il y avait plein de gens qui chantaient des chansons françaises et corses — nous pensons que la plupart des résidants des villages aux alentours étaient présents. Tout le monde se connaissait.

On faisait de la randonnée, on préparait des dîners ensemble, on achetait de la nourriture au marchand ambulant, on caressait des ânes et des chiens, on cueillait des fleurs de mimosa, on chantait des chansons ensemble au soleil avec la guitare que notre hôte nous a prêtée. Il y avait un silence absolu — pas de voitures, seulement des chants d’oiseaux. 

Un jour, je me dirigeai seule vers l’ancien lavabo, recouvert de mousse et rempli d’eau fraîche de la source. J’ai entendu une source d’eau plus grande et j’ai grimpé la montagne jusqu’à un groupe de petites cascades, les chutes d’un ruisseau clair. J’ai marché le long de la route vers un village voisin. La porte du clocher de l’église était ouverte; j’ai grimpé deux échelles avec l’intention de voir la vue d’en haut, mais j’ai vite eu trop peur de trébucher sur ma jupe longue.

Après un retour en train à Ajaccio et un perfide trajet de trois heures en bus, nous étions finalement arrivés à la pointe sud de l’île: Bonifacio. J’y étais déjà venue une fois comme une très jeune enfant — quelques souvenirs brumeux ont resurgis lorsque notre arrivée dans le port au crépuscule. La ville fortifiée se dressa au-dessus du port, éclairé par des couleurs changeantes. Notre hôte nous a conduit jusqu’en haut; nous nous sommes faufilés dans des rues miniatures allant même dans des sens interdits, car de nombreuses rues étaient en construction pour préparer la ville pour les touristes d’été. Après quatre volées d’escaliers trimballant nos bagages, nous avons atteint notre appartement avec vue sur la vieille ville et la mer au-delà. 

Nous avons passé quelques jours merveilleux à Bonifacio, à marcher le long de l’océan (Maggie s’est même baignée), à profiter du soleil et à explorer la vieille ville et son ancienne base militaire, ses phares et son cimetière marin. Bonifacio, vacillant au bord des falaises blanches et entourée de montagnes verdoyantes, de criques secrètes et de buissons fleuris, est l’un des endroits les plus incroyables que j’aie jamais visités. Nous étions très tristes de partir.

Notre voyage en Corse s’est terminé dans le chaos. Notre courant a été coupé, le lavabo était bouché, nous lavions la vaisselle dans le lavabo de la salle de bain avec une lampe de poche et regardions The Hunger Games illégalement sur un ordinateur connecté au hotspot du portable de quelqu’un. Nous nous sommes réveillés à six heures du matin le lendemain pour prendre le bus à sept heures, Tracy s’est perdue, j’ai vomi dans le bus pour Ajaccio et nous avons failli rater le bus pour l’aéroport.

Mais ce n’était que le début du chaos qui nous attendait à Paris.

Écrit par Sienna Ropert — VWPP Spring 2020

La musique techno

Écrit par Andrew Luo

Ayant visité de nombreux clubs dans le monde, j’ai remarqué l’amour des Européens pour la techno. C’est aussi un style très populaire à Paris. Aux États-Unis, j’ai tendance à aller dans beaucoup de clubs pop mais ici, la scène techno est superbe ! Je suis allé dans deux clubs techno et un club pop à Paris et je préfère les clubs techno. Le club pop de Paris a joué des chansons un peu trop anciennes à mon goût.

Contactez-nous pour des renseignements sur les sorties à Paris 🙂

Écrit par Andrew Luo — VWPP Spring 2020

Pas la peine d’en faire tout un fromage !

Écrit par Andrew Luo

Lors de mon séjour en France, je me suis fixé un défis : essayer un fromage différent tous les jours. Mon plan était d’aller chaque jour à la fromagerie et demander au conseil au fromager mais malheureusement je n’ai pas réussi à tenir cette cadence. A la place j’ai du goûter un nouveau fromage toutes les 2-3 semaines. Il faut dire que j’ai eu de la chance car mes hôtes apportent au moins 3 types de fromages à chaque dîner et j’adore ça. J’ai eu l’occasion d’essayer du Chèvre, du Compté, du Camembert, du Brie de Melun, de l’Emmental, du Mâconnais de Bourgogne, du Neufchâtel etc.  C’est merveilleux d’avoir goûté autant de fromages !

Écrit par Andrew Luo — VWPP Spring 2020

Une journée à Rouen

Écrit par Andrew Luo

Hélas, la batterie de mon portable est morte en route pour Rouen donc je n’ai pas pu prendre de photos. Heureusement, j’ai apporté un guide de voyage de Lonely Planet pour ne pas me perdre. Comme ma famille d’accueil habite juste à côté de la gare Saint-Lazare, il est assez facile pour moi de faire une excursion d’une journée à Rouen. Ce jour-là, le temps à Rouen était super ! J’en ai profité pour visiter la cathédrale Notre-Dame de Rouen. J’ai découvert cette cathédrale en cours d’histoire de l’art à Vassar et c’était un réel plaisir de la voir en personne. Je suis aussi allé voir le Gros-Horloge. C’est vraiment une création magnifique !

Écrit par Andrew Luo — VWPP Spring 2020

Féerie au Moulin Rouge

Écrit par Andrew Luo

Le moulin rouge est célèbre dans le monde entier pour son cabaret et c’est aussi l’une des expériences les plus touristiques de Paris. Après avoir assisté à cette représentation j’ai été exalté pendant des jours ! Le spectacle était spectaculaire avec toute la danse et la musique. Même s’il est un peu « cliché » pour les parisiens, ça reste un spectacle magnifique avec des costumes grandioses, une très grande série de scènettes, un moment formidable sans déception. Il vient aussi avec une bouteille de champagne !

Écrit par Andrew Luo — VWPP Spring 2020

Prendre de la hauteur

Écrit par Seneca Straub

Un vendredi après-midi, j’ai décidé d’essayer l’escalade en salle, dans un endroit appelé MurMur Issy-les-Moulineaux (dans la banlieue de Paris). Lily — une autre étudiante du programme —y était déjà allée plusieurs fois. Je sais qu’elle grimpe souvent aux États-Unis. Moi par contre, je n’avais pas fait d’escalade depuis le camp d’été en 2014 ! Maggie — aussi une autre étudiante du programme — nous y a rejoint et nous nous sommes relayées pour grimper à tour de rôle. J’ai vraiment aimé cette activité, donc lorsque nous sommes allées payer quand nous avions fini, Maggie et moi avons toutes les deux acheté des pass pour revenir dans le future. Malheureusement, les choses se sont gâtées et nous avons été rapatriés chez nous aux États-Unis à cause du virus.

Écrit par Seneca Straub — VWPP Spring 2020

Le Luxembourg par Grace Amell

Écrit par Grace Amell

J’ai passé une journée au Luxembourg et la chose la plus intéressante pour moi était l’équilibre entre les trois langues officielles du paysle français, l’allemand et le luxembourgeois. Il semblait que la plupart des gens parlaient français et anglais, mais je n’ai entendu personne parler luxembourgeois. Je suis entrée dans une magnifique cathédrale pendant une messe et le prêtre alternait entre le français et l’allemand pour chaque prière.

La ville est vraiment petite – il ne faut qu’une vingtaine de minutes pour marcher d’un bout à l’autre – et il n’y a pas beaucoup de tourisme là-bas, surtout en hiver. Le Luxembourg ressemblait plus à une petite ville qu’à une capitale !

Écrit par Grace Amell  — VWPP Spring 2020

Le Lac Des Cygnes

Écrit par Grace Amell

Mon objectif à Paris était de faire au moins une chose « cool » chaque jour, surtout parce qu’il est devenu clair que nous n’allions pas être là pendant tout le semestre à cause du coronavirus. Donc, chaque jour, je suis allée dans un musée, un nouveau quartier ou un monument pour voir une autre partie de Paris et découvrir de nouvelles choses. Le mercredi 4 mars, j’ai décidé de voir une représentation du ballet « Lac des Cygnes ». C’était au Palais des Congrès et c’était une compagnie de tournée du ballet qui voyageait à travers l’Europe. Je voulais voir ce ballet parce que j’ai joué certaines chansons avec un orchestre il y a quelques années, y compris la finale, donc la musique est significative pour moi !

Écrit par Grace Amell — VWPP Spring 2020

Saint-Brieuc par Grace Amell

Écrit par Grace Amell

Quand j’avais 16 ans, j’ai fait un échange d’été avec une famille de Saint-Brieuc en Bretagne. Leur fille, Chloé, est venue aux Etats-Unis et a habité avec ma famille pendant un mois, puis j’ai voyagé à Saint-Brieuc et habité avec sa famille pendant un mois. Nous sommes devenues de bonnes amies et sommes restées en contact au cours des 5 dernières années. Et puis Chloé est revenue aux États-Unis et nos familles se sont retrouvées en Espagne, mais c’était ma première fois en France depuis lors, donc sa famille m’a invité à Saint-Brieuc pour un week-end fin février.

Je suis restée avec sa famille et c’était vraiment agréable de sortir de la ville pendant quelques jours. Saint-Brieuc est une ville à côté de la mer, donc nous avons fait du vélo jusqu’à un endroit appelé la Pointe des Tablettes et parcouru un sentier à côté de la mer. Nous sommes aussi allées dans une crêperie bretonne et avons passé du temps avec sa famille et ses amis.

Écrit par Grace Amell — VWPP Spring 2020