Merci… et au revoir!

Cher tout le monde,

Je tenais à vos remercier pour vos gentils mots hier soir au cocktail, ainsi que pour les chocolats (qui sont, d’ailleurs, délicieux…).

C’était un vrai plaisir d’être avec vous ce semestre et je suis tout à fait impressionné par les progrès que vous avez faits et combien vous vous êtes bien intégrés dans la vie parisienne.

Je vous souhaite un bon vol de retour, de bonnes vacances bien méritées, et une excellente 2018 !

Bien à vous, Thomas Parker

Rennes par Olivia Dontsov

Photos de Rennes au crépuscule : les maisons à colombages au centre-ville; la roue vers le marché de Noël ; au bord de la Vilaine.

(prise en 2017) Le “chat d’accueil”, Enzo

Prises en 2013 et en 2017 — Les marches où j’ai fait semblant d’être Cosette et une photo d’elles actuellement.

La dernière fois que j’ai vu ma mère d’accueil, j’avais des larmes aux yeux. C’était dans la salle commune de SYA, un programme pour des lycéens qui habitent en famille d’accueil et apprennent à parler français couramment. J’avais mes valises à côté de moi, ma mère d’accueil (elle s’appelle Gisèle) portait toujours sa veste comme elle allait retourner à sa voiture après avoir dit au revoir. Je lui ai dit que je ne savais pas comment dire adieu, et elle m’a répondu :

« C’est pas grave. On se verra dans l’avenir. »

Et trois ans plus tard, je me retrouve à Rennes, la ville où je suis tombée amoureuse de la France. Est-ce possible de décrire ce moment de ma vie ? Je me souviens de lui en morceaux : après être partie de Rennes, j’avais des flashbacks tous les jours des mimosas près de ma maison, des rues pavées mouillées de pluie qui tombait sans cesse, de l’odeur du poisson frit que ma mère d’accueil me faisait, de l’église dans le Parc du Thabor et la cage des oiseaux au centre. Je savais que je ne pourrais jamais retourner à ces moments, même si je fais un retour à Rennes. Les moments se sont transformés aux souvenirs d’une mémoire à la fois douloureuse et magique.

Je suis donc arrivée vendredi avec pas mal d’appréhension. Je ne savais pas à quoi attendre — serais-je retournée à un état de manque extrême, à l’écart de mémoire et de réalité ? Mais quand j’ai revu Gisèle, on a pu parler pendant des heures de nos vies maintenant et du passé. J’ai décidé de me balader en ville avant de retourner manger à la maison, donc j’ai visité tous mes endroits préférés du centre-ville. Malgré les travaux, la ville me semblait presque comme avant, mais ma mémoire était différente. Depuis mon départ, j’avais l’impression de me souvenir de tout, mais j’ai oublié où se retrouvent ma librairie préférée, la boulangerie qui vend des pains à plusieurs parfums, ou une de mes églises préférées. Rennes n’est pas une grande ville. Elle est connue plutôt parce que c’est une ville d’étudiants ; un quart de la population de Rennes est fait par des étudiants. Mais plus que je me suis promenée, plus que j’ai eu l’impression que la ville était en train de s’agrandir autour de moi. Je ne pouvais pas visiter les écluses de Saint-Grégoire ou voir les professeurs que j’ai eus pendant lycée ou voir un musée d’art contemporain et manger du brunch comme je voulais quand j’habitais dans la ville.

Mais en même temps, je n’avais pas l’impression d’être perdue dans le temps. Je pouvais ajouter mon expérience actuelle aux souvenirs du passé. Par exemple, il y a une arche à l’extérieur de l’ancienne frontière de Rennes. Les gens le visitent grâce à son intérêt historique, mais un de mes premiers jours à Rennes, l’école nous a donné une course au trésor. On aurait dû trouver un indice à cet endroit, mais au lieu de le trouver, on a tombé sur un géocache, un type de jeu mondial où on cherche des boîtes qui contiennent des trésors. Cette-fois-ci, j’y suis retournée pour le retrouver, mais il n’existait plus. En faisant le tour pour vérifier que ce n’était pas dans un autre tuyau d’écoulement, une femme m’a approchée en me demandant si un chat y était coincé. Et tout d’un coup, je n’étais pas triste par le fait que les choses étaient différentes. Cette femme fait partie maintenant de ma mémoire de ce lieu, comme le géocache en fait partie. J’ai pu visiter des endroits en acceptant que je les verrai littéralement d’une lumière différente.

Les autres jours se sont passés d’une manière similaire : j’ai ajouté mes nouvelles impressions à celles d’avant. Je ne suis pas toujours d’accord avec ma mère d’accueil sur ses opinions concernant les origines, un de mes bars préférés n’existent plus, j’ai le droit d’oublier le nom de mon arrêt de bus, Récipon. J’ai visité Rue de la soif, où j’ai eu mon premier cocktail, et Saint-Malo, où une copine m’a divulgué ses secrets dans mon église préférée du monde. Le chat de ma mère d’accueil, Enzo, s’est endormi à côté de moi. En vivant à Paris, j’ai l’impression que je dois visiter des nouveaux endroits et avoir de nouvelles expériences, mais mon séjour à Rennes, quoi qu’il soit bref, m’a rappelé du fait qu’on peut très bien retourner à un endroit sans refaire la mémoire.

Par Olivia Dontsov – Vassar’19

Marrakech, Maroc par Elena Schultz

Cet Halloween, je suis descendue d’un avion sur le sol chaud de Marrakech pour la première fois. Oubliant le vol chaotique de Ryanair, j’étais suprêmement contente de sentir le soleil sur ma peau. Avec Séverine, Andrew et Shiv, nous avons pris un taxi de l’aéroport à notre Airbnb – c’était déjà la nuit, et après avoir laissé nos affaires dans notre appartement temporaire, nous sommes allés commander une pizza dans la rue dans un bâtiment qui a servi aussi de refuge pour les chats dans la rue.

La vue de notre Airbnb

Le lendemain, je me suis réveillée au son des chevaux dans la rue en dessous de moi. Il faisait nuit quand nous sommes arrivés, alors quand j’ai ouvert les fenêtres, j’ai été étonnée de voir un paysage des bâtiments oranges et des commerçants qui vendaient le petit-déjeuner dans la rue. Nous nous sommes embarqués dans un tour de Marrakech ce matin, et mes yeux étaient presque trop pleins – nous avons vu des magasins, des mosquées, et la tombe de la royauté. Notre guide a parlé en plusieurs langues lors de notre visite, mais quand il a parlé en français, il a ajouté plus sur l’histoire de la ville.

La tombe du roi dans la vieille ville de Marrakech

Plus tard, nous avons visité les Jardins Majorelle et le Musée Yves Saint-Laurent. Les jardins en particulier étaient l’une de mes parties préférées du voyage – ils étaient luxuriants avec des cactus et entourés de bâtiments bleus. Un autre point formidable de notre voyage a été de trouver un spa qui a fait une sorte d’exfoliation marocaine appelée un hammam – ils frottent votre corps de la tête aux pieds avec un savon noir et lorsque je sortie je me suis sentie comme un bébé à nouveau !

Les Jardins Majorelle

Enfin, on est parti pour une excursion de deux jours dans le désert, la partie du voyage pour laquelle j’étais à la fois le plus inquiète et le plus excitée. Nous avons pris un bus dans les montagnes de l’Atlas avec un groupe d’une douzaine d’autres personnes du monde entier, nous sommes montés à dos de chameau dans un camping et nous avons mangé du tajine et du couscous à la belle étoile. Les hommes du village berbère voisin ont joué de la musique autour du feu de camp et nous avons dansé jusqu’à ce que nous soyons trop fatigués pour bouger. Quand nous sommes partis, nous nous sommes arrêtés à un musée berbère (où Shiv a acheté un tapis ! ) et j’ai passé le reste du long trajet en bus en regardant par la fenêtre les maisons dispersées à travers les montagnes.

C’était un beau voyage sur lequel je réfléchis toujours, et je suis vraiment reconnaissante d’avoir visité Marrakech et les montagnes du Maroc. J’ai hâte d’y retourner !

Par Elena Schultz – Vassar’19