Un week-end à Nice, par Sarah Allison

En novembre, j’ai passé un week-end dans la ville de Nice dans le sud de la France. C’était la meilleure période de l’année selon moi pour visiter cette ville car c’était moins cher et il y avait aussi beaucoup moins de monde. Le temps était également toujours très agréable, surtout par rapport à Paris qui était beaucoup plus froid et nuageux.

J’ai voyagé avec Diya, une autre étudiante du programme. Jeudi soir, nous avons pris le train de six heures pour Nice. J’ai passé ce temps à essayer de me rattraper sur les devoirs. Cependant, pendant le trajet en train, nous avons été arrêtés pendant deux heures supplémentaires à cause d’une tentative de suicide. Nous n’avons pu arriver à Nice qu’à une heure du matin. Heureusement, notre auberge était très proche de la gare et ils ont également surclassé notre chambre d’une chambre partagée à une chambre privée pour le même prix de 18 euros la nuit. La chambre était petite mais étonnamment belle et propre, avec une salle de bain privée.

Vendredi, nous avons mangé des croissants dans un petit café tout mignon puis nous avons visité le musée Marc Chagall. J’ai beaucoup aimé ce musée car j’ai pu apprendre plus d’informations sur l’artiste que je ne connaissais pas encore. Par exemple, je ne savais pas que Marc Chagall était poète et qu’il dessinait aussi de nombreuses illustrations pour des livres. Dans la boutique du musée, j’ai acheté un livre sur les fables de la Fontaine avec des dessins de Marc Chagall. Le livre est très beau et j’étais contente de l’avoir acheté. J’avais déjà lu certaines des fables de ce livre dans un de mes cours à Reid Hall sur l’exotisme.
Ensuite, nous avons mangé dans un bon restaurant italien où nous avons partagé une salade et un plat de pâtes. Ensuite, nous nous sommes promenées dans un magnifique jardin pour avoir une vue merveilleuse sur la mer et la ville. Puis nous avons continué notre balade sur la Promenade des Anglais, en bord de mer.Nous y avons regardé le coucher du soleil tout en mangeant une glace.

Samedi, nous avons visité un marché où nous avons acheté de la nourriture pour un pique-nique au bord de la mer. Ensuite, nous sommes allés à Monte Carlo pour la journée car ce n’est qu’à 20 minutes en train de Nice. Cependant, nous ne savions pas que c’était un jour férié à Monaco en l’honneur du prince, donc beaucoup de choses étaient fermées. C’était quand même amusant parce qu’il y avait beaucoup de décorations festives et que tout le monde faisait la fête. Nous avons passé la journée à nous promener dans la ville. Nous avons vu beaucoup de jardins et de plages et sommes allées dans une très petite église pour assister à une cérémonie religieuse en l’honneur du prince. J’ai dormi un peu pendant le sermon, mais c’était quand même une expérience très intéressante. Ensuite, nous sommes retournées à Nice pour le dîner car la plupart des restaurants étaient fermés.

Dimanche, nous avons visité le musée Matisse. Le musée était très petit, mais j’ai vraiment aimé regarder toutes les œuvres d’art. Ensuite, pour le déjeuner, nous avons mangé de délicieux croque-monsieur et après nous avons repris le train pour Paris.

Par Sarah Allison, Vassar College, VWPP Automne 2022

 

Une visite à Grenoble, par Ella Henn

Au début d’octobre je suis allée à Grenoble pour rendre visite à une amie. Je l’ai rencontré il y a trois ans quand nous habitions toutes les deux à Dijon, dans le nord-est de la France. A l’époque, nous étions filles au pair pour deux familles dijonnaises et nous suivions des cours en français à l’Alliance Française. Le début de mon séjour en France était extrêmement solitaire, car je parlais un français maladroit et je ne connaissais personne en dehors de mes employeurs et leur petit bébé Paul. Laura, ma copine, s’est trouvée dans une situation similaire. Ainsi, même si nous venions de deux pays différents, elle de Colombie et moi des États Unis, et même si nous avions un écart d’âge de 7 ans, nous sommes devenues rapidement très proches en discutant de nos situations particulières et de nos difficultés à nous adapter à la vie française.
J’ai quitté la France juste avant le confinement, par hasard, car j’ai terminé mon travail avec ma famille à la fin de janvier 2020. Elle n’avait pas la même chance car son contrat stipulait qu’elle devait rester avec la famille pendant une année entière. Elle a donc été coincée en France pendant tout le confinement et même après. Les aéroports colombiens se sont fermés et aucun vol n’est allé en Colombie depuis la France. Du coup, elle est restée en France même après la fin de son contrat avec sa famille d’accueil.
Maintenant, elle habite avec son copain à Grenoble et, comme nous sommes toujours restées en contact, j’ai décidé d’y aller. Dans le train à l’aller, j’ai vu comme le paysage évoluait. Autour de Paris, il restait plat avec des petites collines parfois. Mais quand le train s’est approché de plus en plus de Grenoble, la hauteur des montagnes a augmenté. Grenoble se situe dans une vallée entourée par les Alpes. Pour cette raison, le paysage est extrêmement beau et on pourrait faire un court voyage en voiture, environ 30 minutes, pour quitter Grenoble et arriver à une station de ski ou un lieu de randonnée tranquille. Quand je suis arrivée à la Gare de Grenoble, mon impression de la ville a confirmé tout ce que les gens m’avaient dit de Grenoble. Même ma famille d’accueil m’avait prévenu que la ville serait un peu moche. À mon avis, ils avaient raison, mais j’ai quand même réussi à trouver des endroits très agréables au centre-ville. De plus, j’étais tellement contente d’être réunie avec ma copine !
Ma première journée à Grenoble, je me suis promené pendant une heure dans le centre-ville et puis nous sommes montées vers la rive gauche pour visiter le Musée Dauphinois, qui a des expositions sur l’histoire de la région. Le musée est une ancienne abbaye qui a aussi fait partie de la résistance française pendant l’occupation allemande. J’ai appris qu’il y a cent ans, la ville était connue pour la production et la vente de gants. De plus, les jardins étaient incroyables avec de belles vues de Grenoble et des montagnes.


La journée suivante, il faisait super beau donc nous avons conduit 30 minutes depuis la ville pour faire une randonnée dans les montagnes. Nous sommes allées au Lac de Monteynard, qui était d’un turquoise brillant et au-dessus duquel passait une passerelle entre deux falaises. Les paysages étaient magnifiques et nous avons mangé un bon déjeuner préparé au bord de la plage. Il y avait quelques familles françaises en train de faire du paddle et de se baigner dans le lac. Après cette excursion, nous étions tous épuisés, donc nous sommes rentrées pour le dîner. Nous avons préparé de la fondue savoyarde, qui est un repas traditionnel de la Suisse et la Savoie, la région française frontalière de la Suisse. La fondue savoyarde typique utilise du fromage frais et délicieux qui vient des vaches de la région. Ce soir-là, j’ai goûté aussi le rhum aromatisé maison par le copain de Laura.

Par Ella Henn, Wesleyan University, VWPP Automne 2022

 

Un week-end à Nice, raconté par Bailey Chapin

J’ai passé un très bon moment à Nice ce week-end avec mes amies Abby et Margaret, autres élèves du programme VWPP. Nous avons voyagé vers Nice en train le vendredi après-midi.

Nous avons dormi dans une auberge de jeunesse qui s’appelle Hotel Antares, à seulement cinq minutes à pied de la gare. Nous nous sommes enregistrées dans notre chambre vers 10h le vendredi soir. Après avoir laissé nos valises, nous sommes sorties pour faire une promenade.

Nous avons marché vers la mer qui était à seulement 15 minutes à pied. Il y avait du brouillard, c’était impossible de voir l’horizon. La plage de Nice est composée de galets. Je l’ai trouvée si belle.

J’adore la mer, c’est très près de mon cœur. Je me sentais très contente de voir la mer Méditerranée pour la première fois. Il faisait trop froid pour faire de la natation, mais j’ai enlevé mes chaussures pour tester la température de l’eau avec mes pieds.

Notre première journée complète était très agréable. Nous avons exploré un marché dans le Vieux-Nice et acheté des raisins, des framboises et des mûres. Nous sommes allées à la plage. Après avoir mangé notre pique-nique, je me suis baignée. Je suis contente d’avoir apporté mes lunettes de natation parce que j’ai pu voir des bancs de poissons et le fond de l’océan. J’ai nagé très loin et flotté sur le dos. Le mouvement des galets a créé un son très apaisant, je l’ai apprécié en flottant pendant quelques minutes ainsi. Dans l’après-midi, nous avons continué à explorer. Nous avons trouvé une cascade vraiment belle dans le parc de la Colline du Château.

Le dimanche, il a plu toute la journée. Nous avons trouvé un restaurant servant des petits-déjeuners qui s’appelle la Popote d’Ondine. Il y avait de la très bonne cuisine végane. J’ai mangé des pancakes végétaux vraiment délicieux. Nous avons visité le musée d’art moderne dans l’après-midi.

Le lundi, Margaret est partie très tôt parce qu’elle était obligée de retourner à Paris dans l’après-midi pour son cours. Après avoir quitté l’hôtel, Abby et moi sommes retournés à la mer pour profiter des derniers instants. En début d’après-midi, Abby a reçu une notification sur son portable indiquant que notre train allait arriver à la gare dans 20 minutes. Cependant, nous pensions toutes les deux qu’il devait arriver plus tard dans la soirée. Nous avons couru aussi vite que possible à la gare. C’était un moment vraiment stressant, nous avons presque manqué le train ! J’ai appris une leçon importante : il est toujours prudent d’être organisé en voyageant, même avec des amis.

J’ai vraiment apprécié chaque jour à Nice, bien qu’il y ait eu du temps orageux ce week-end et que j’ai attrapé un rhume. C’est inévitable, il y aura toujours des choses qui ne se passent pas parfaitement en voyageant. J’ai apprécié ce week-end que c’est possible de profiter de chaque instant en toute circonstances. De plus, j’ai bien aimé observer des français d’une autre ville, durant ce séjour. Les personnes françaises avec qui j’ai parlé étaient très aimables. En particulier, la femme qui m’a vendu les fruits dans le marché, le premier matin. Elle m’a fait un compliment sur mes compétences en français. Je me suis bien amusée, ce week-end à Nice.

Par Bailey Chapin, Wesleyan University, VWPP Automne 2022

Un week-end à Nice, raconté par Abby Glassman

Pour essayer d’explorer le plus possible la France pendant mon séjour, Margaret, Bailey et moi avons décidé d’aller à Nice pour le week-end ! Après 6 heures de repos dans le train, nous sommes arrivées vers 22 heures, ce qui nous a laissé juste assez de temps pour nous asseoir le long de la plage avant d’aller nous coucher dans notre auberge (Antares Hostel, que je recommande fortement). Quand nous nous sommes assises sur les rochers (oui, des rochers… pas du sable), nous avons fait de notre mieux pour nous orienter et savoir où nous étions sur la carte du monde. Même s’il faisait nuit, la plage était remplie de gens qui pique-niquaient, écoutaient de la musique et pêchaient ! 
Lorsque nous nous sommes réveillés le lendemain matin à 9 heures dans notre auberge, nous avons marché jusqu’à la plage et sur notre chemin, nous avons découvert un marché en plein air où les gens vendaient des produits frais, ainsi que d’autres choses comme des bijoux, des savons et de la lavande. Nous avons pris des raisins, des framboises et des olives sur la plage et les avons dévorés en moins de cinq minutes. Après avoir nagé dans la Méditerranée, nous avons marché jusqu’au sommet d’une montagne où nous sommes tombées sur une belle cascade ainsi qu’une vue panoramique sur Nice ; l’architecture colorée était fascinante à regarder. Cette nuit-là, après avoir eu envie de sushi toute la journée, nous avons décidé de partager 6 rouleaux entre nous dans un endroit appelé Sushi Lune. C’était délicieux et je vous recommande d’y aller avec des amis ! 
Malgré le réveil du lendemain matin avec la pluie, nous en avons profité. Nous nous sommes blotties sous un parapluie et nous avons trouvé un lieu pour manger qui s’appelle La Popote d’Ondine. Bien qu’il nous ait fallu du temps pour nous asseoir, j’ai apprécié à la fois l’ambiance et la nourriture ! Ensuite, nous nous sommes rendus au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Nice. J’ai particulièrement apprécié l’exposition sur Niki de Saint Phalle ; c’était fascinant de voir son œuvre de près et de lire sa biographie, qui a été divisée entre les murs du musée. Elle était une brillante penseuse et sculptrice, et son travail existe à travers les thèmes de l’autonomie des femmes, de la violence, de la liberté et de la sensibilisation à l’époque du sida. Ce qui la distingue est son utilisation de motifs légers, fantaisistes et colorés pour représenter des idées qui sont si brutes ou denses. J’ai également trouvé intéressant de voir une série d’artistes dont le travail résidait dans le genre du nouveau réalisme, comme Yves Klein dans son projet intitulé Blue Monochrome. 
Séjourner dans une auberge nous a également donné la chance de rencontrer d’autres personnes qui séjournaient dans notre chambre. Nous sommes devenus amies avec deux filles de notre âge, originaires de Toronto, qui ont voyagé en Europe ensemble. Après avoir partagé des histoires sur le toit de l’auberge, nous avons décidé de continuer sur le thème des fruits de mer, en partageant une paella dans l’un des restaurants sur la promenade. Aucun voyage n’est complet sans le glacier Amorino, et heureusement il y en avait un juste à côté du restaurant ! Le lendemain matin, nous sommes retournées à la plage pour un dernier plongeon dans la Méditerranée, puis nous avons pris le train pour Paris. 
 
Par Abigail Glassman, Wesleyan University, VWPP Automne 2022

De Bordeaux à Paris

A l’occasion de la clôture des semaines d’orientation, nous vous proposons un retour en image sur les premières expériences des étudiant·e·s de la promotion d’automne 2022 VWPP.

Bordeaux a été la première ville française à accueillir nos étudiant·e·s pour deux semaines d’immersion complète dans la langue et la culture françaises. Grâce à nos partenaires de l’Alliance Française bordelaise, chacun·e a pu suivre des cours de français intensifs le matin, avant de partir découvrir la ville et sa région. Vous pouvez voir le groupe profiter de ces nouvelles richesses géographiques et gastronomiques, depuis leur ascension de la dune du Pilat à la dégustation d’huîtres, en passant par une visite à la Cité du Vin !

Après ces deux semaines de préparation, les étudiant·e·s étaient fin prêt·e·s à découvrir la capitale. A Paris, ils·elles ont pu découvrir leurs universités et commencer à s’intégrer à la vie parisienne. Toutes ces aventures n’étaient pas de tout repos, mais heureusement, les jardins de Reid Hall les ont accueillis en toutes circonstances !

Bienvenue à toutes et tous !

 

L’Ile de beauté par Sienna Ropert

Écrit par Sienna Ropert

Notre visite en Corse est gravée dans ma mémoire comme un nuage suspendu, isolé du chaos de mon dernier mois en France. Nous étions complètement imperméables à la situation du virus; pour nous, c’était loin. Nous n’aurions pas pu deviner à quelle vitesse la situation allait dégénérer, depuis notre bulle, nous n’aurions jamais rêvé à quel point le virus était proche. Dès que nous avons de nouveau mis les pieds en France métropolitaine, c’était comme si une sorte de mini-bombe avait explosé. On nous a demandé si nous avions voyagé dans le nord de l’Italie. Et à partir de ce moment tout est monté en spirale. Et maintenant je suis là, vous écrivant de ma maison en Californie, où je n’aurais pas dû être si tôt, à propos de mon voyage en Corse, la bulle flottante de calme avant la tempête.

Je suis arrivée un jour avant le groupe; j’étais seule et il faisait nuit. J’ai quitté mon hôtel pour marcher dans les rues d’Ajaccio, vides comme elles le sont en février. J’ai pris la petite rue à côté de mon hôtel; je l’ai suivi jusqu’au bout, là où elle rencontrait l’océan. Je ne pouvais voir l’eau que par le reflet de la lune. J’ai levé les yeux et j’ai été confrontée à une scène que je n’avais pas vue depuis plusieurs mois — le ciel de Paris la nuit est jaune des réverbères. Un spectacle d’étoiles, clair et brillant, m’a accueilli. L’océan ondulait doucement et la ville était silencieuse par rapport à Paris.

Maggie, Nam, Lily, et Tracy sont arrivés le lendemain matin; avant de les rencontrer, j’avais visité à la fois le marché aux puces, où j’ai acheté pour dix euros une charmante petite peinture carrée représentant une barque en bois amarrée au bord de l’océan, et le marché aux fruits et légumes, où j’ai acheté une pomme et deux clémentines pour un euro. Nous nous sommes assis ensemble, sous le soleil, avec tous nos bagages sur la terrasse d’un café qui vendait des paninis. Nous sommes revenus ici au moins trois ou quatre fois pendant notre séjour; non pas parce que c’était quelque chose de particulièrement de spécial, mais parce que la plupart des restaurants de la ville étaient fermés en hiver. Ayant pris un vol à 7 heures du matin, ils ont tous commandé au moins trois cafés chacun; les serveurs étaient légèrement confus, mais après notre troisième visite, n’étaient plus choqués par la pile ridicule de petites tasses à café sur notre table — ils nous en ont même offert quelques-uns gratuitement lors de notre dernière visite.

Lors de notre deuxième jour à Ajaccio, nous avons marché depuis notre Airbnb jusqu’au début d’un chemin de randonné, caché au bout d’une petite route. Nous avons grimpé en haut dans la montagne, en suivant la douce courbe de la côte. Nous avons traversé des bosquets ombragés, nous avons sauté à travers des ruisseaux bouillonnants et nous avons déjeuné sous d’énormes eucalyptus — le tout avec une vue magnifique sur la Méditerranée et ses nuances infinies de bleu. Il y avait une partie du chemin qui semblait presque suspendue au-dessus des nuages; courbée le long de la montagne, il était bordée de tous côtés par de grandes fleurs blanches et de lavandes sauvages. Le soleil était si bas à ce moment que sa lumière dorée filtrait à travers les pétales. Je suis retournée en ville un peu plus tôt que le reste du groupe; j’ai quitté le chemin au coucher du soleil.

Le lendemain, nous sommes partis d’Ajaccio dans un tout-petit train de trois ou quatre voitures. Il secouait sauvagement et le moteur a fait des bruits gémissants mais, malgré les bruits, il y avait un silence qui accompagnait ses belles vues. Nous avons traversé des forêts, des rivières, des cascades et d’immenses vallées. Nous avons croisé des vaches et des chevaux au pâturage. La plupart des petites gares où nous nous sommes arrêtés n’étaient rien que des petits bâtiments entourés de nature et de pâturages; la nôtre n’était pas différente. Le soleil disait au revoir au horizon en nous, on disait au revoir au petit train; il faisait noir quand nous sommes finalement descendus du train à Ponte Novu. Notre hôte et sa fille nous attendaient avec leurs voitures pour nous conduire à notre logement — nous étions trop jeunes pour louer une voiture.

Durant le court trajet en voiture à travers le chemin de montagne boisé (le chemin que nous allions plus tard monter et descendre plusieurs fois), nous avons appris que notre hôte et son frère étaient les seuls résidents permanents du village. Notre hôte avait grandi dans le village quand il y avait tous les villageois, au moins 80, il nous a dit. Il n’y avait aucune route goudronnée menant au village jusqu’en 1968. Il nous a dit qu’il montait et descendait ce chemin sur son âne pour prendre le train menant à l’école à Bastia.

Un soir, il nous a chanté des chansons traditionnelles corses. Lui et son frère ne se parlent qu’en corse — c’est la langue avec laquelle ils ont grandi. Une autre nuit, nous avons assisté à la soirée karaoké du village. Il y avait plein de gens qui chantaient des chansons françaises et corses — nous pensons que la plupart des résidants des villages aux alentours étaient présents. Tout le monde se connaissait.

On faisait de la randonnée, on préparait des dîners ensemble, on achetait de la nourriture au marchand ambulant, on caressait des ânes et des chiens, on cueillait des fleurs de mimosa, on chantait des chansons ensemble au soleil avec la guitare que notre hôte nous a prêtée. Il y avait un silence absolu — pas de voitures, seulement des chants d’oiseaux. 

Un jour, je me dirigeai seule vers l’ancien lavabo, recouvert de mousse et rempli d’eau fraîche de la source. J’ai entendu une source d’eau plus grande et j’ai grimpé la montagne jusqu’à un groupe de petites cascades, les chutes d’un ruisseau clair. J’ai marché le long de la route vers un village voisin. La porte du clocher de l’église était ouverte; j’ai grimpé deux échelles avec l’intention de voir la vue d’en haut, mais j’ai vite eu trop peur de trébucher sur ma jupe longue.

Après un retour en train à Ajaccio et un perfide trajet de trois heures en bus, nous étions finalement arrivés à la pointe sud de l’île: Bonifacio. J’y étais déjà venue une fois comme une très jeune enfant — quelques souvenirs brumeux ont resurgis lorsque notre arrivée dans le port au crépuscule. La ville fortifiée se dressa au-dessus du port, éclairé par des couleurs changeantes. Notre hôte nous a conduit jusqu’en haut; nous nous sommes faufilés dans des rues miniatures allant même dans des sens interdits, car de nombreuses rues étaient en construction pour préparer la ville pour les touristes d’été. Après quatre volées d’escaliers trimballant nos bagages, nous avons atteint notre appartement avec vue sur la vieille ville et la mer au-delà. 

Nous avons passé quelques jours merveilleux à Bonifacio, à marcher le long de l’océan (Maggie s’est même baignée), à profiter du soleil et à explorer la vieille ville et son ancienne base militaire, ses phares et son cimetière marin. Bonifacio, vacillant au bord des falaises blanches et entourée de montagnes verdoyantes, de criques secrètes et de buissons fleuris, est l’un des endroits les plus incroyables que j’aie jamais visités. Nous étions très tristes de partir.

Notre voyage en Corse s’est terminé dans le chaos. Notre courant a été coupé, le lavabo était bouché, nous lavions la vaisselle dans le lavabo de la salle de bain avec une lampe de poche et regardions The Hunger Games illégalement sur un ordinateur connecté au hotspot du portable de quelqu’un. Nous nous sommes réveillés à six heures du matin le lendemain pour prendre le bus à sept heures, Tracy s’est perdue, j’ai vomi dans le bus pour Ajaccio et nous avons failli rater le bus pour l’aéroport.

Mais ce n’était que le début du chaos qui nous attendait à Paris.

Écrit par Sienna Ropert — VWPP Spring 2020

Une journée à Rouen

Écrit par Andrew Luo

Hélas, la batterie de mon portable est morte en route pour Rouen donc je n’ai pas pu prendre de photos. Heureusement, j’ai apporté un guide de voyage de Lonely Planet pour ne pas me perdre. Comme ma famille d’accueil habite juste à côté de la gare Saint-Lazare, il est assez facile pour moi de faire une excursion d’une journée à Rouen. Ce jour-là, le temps à Rouen était super ! J’en ai profité pour visiter la cathédrale Notre-Dame de Rouen. J’ai découvert cette cathédrale en cours d’histoire de l’art à Vassar et c’était un réel plaisir de la voir en personne. Je suis aussi allé voir le Gros-Horloge. C’est vraiment une création magnifique !

Écrit par Andrew Luo — VWPP Spring 2020

Saint-Brieuc par Grace Amell

Écrit par Grace Amell

Quand j’avais 16 ans, j’ai fait un échange d’été avec une famille de Saint-Brieuc en Bretagne. Leur fille, Chloé, est venue aux Etats-Unis et a habité avec ma famille pendant un mois, puis j’ai voyagé à Saint-Brieuc et habité avec sa famille pendant un mois. Nous sommes devenues de bonnes amies et sommes restées en contact au cours des 5 dernières années. Et puis Chloé est revenue aux États-Unis et nos familles se sont retrouvées en Espagne, mais c’était ma première fois en France depuis lors, donc sa famille m’a invité à Saint-Brieuc pour un week-end fin février.

Je suis restée avec sa famille et c’était vraiment agréable de sortir de la ville pendant quelques jours. Saint-Brieuc est une ville à côté de la mer, donc nous avons fait du vélo jusqu’à un endroit appelé la Pointe des Tablettes et parcouru un sentier à côté de la mer. Nous sommes aussi allées dans une crêperie bretonne et avons passé du temps avec sa famille et ses amis.

Écrit par Grace Amell — VWPP Spring 2020