À la fin du mois de mars, ma famille m’a rendu visite à Paris. Un week-end, nous avons fait une petite excursion dans le petit village médiéval de Dinan, dans le nord-ouest de la France. Cette ville était très accessible depuis Paris ; c’était un court trajet en train et en voiture. Pendant mon petit séjour, je me suis sentie transportée dans le passé : les routes n’étaient pas goudronnées, les bâtiments étaient couverts de mousse et de plantes, et il n’y avait pas beaucoup de voitures. Dinan est bien connue pour sa beauté architecturale, et j’ai trouvé que l’unité des bâtiments de style médiéval, des cathédrales massives, des jardins fleuris et des passages secrets le confirmait absolument. La culture m’a particulièrement intéressée. Partout en France, l’affiliation des gens à leur identité française est palpable. Même la politique gouvernementale, telle que la laïcité, met l’accent sur l’identité française plutôt que les autres identités ou les identités personnelles. Dinan est une ville typique de la Bretagne, une région de France qui a de fortes origines et influences celtiques. Ce qui est très différent dans cette région, c’est que l’identité et l’héritage bretons (qui découlent de l’occupation celtique antérieure) et la séparation de l’identité française sont très importants. Bien que les habitants parlent français, la grande majorité des restaurants sont des pubs, des boutiques touristiques avec un thème irlandais et des galeries d’art présentant des artistes celtes. Même les plaques qui décrivent les monuments historiques (par exemple, les tours militaires et les remparts) soulignent souvent leur rôle de protection contre les invasions françaises. C’était très intéressant de voyager dans une partie de la France qui donnait l’impression d’être un pays différent !
De plus, pendant cette courte visite en Bretagne avec ma famille, nous avons également visité la Normandie pour voir le célèbre Mont Saint-Michel. Il s’agit plus d’un château que d’une montagne, et il semble flotter librement au milieu d’une baie. Lorsque nous y sommes allés, la marée était basse, ce qui nous a permis de marcher sur le sable pour admirer sa beauté miraculeuse. À l’origine, il s’agissait d’une abbaye – une abbaye qui est toujours utilisée aujourd’hui. L’architecture remarquable se trouve au sommet d’une montagne de petits bâtiments, de boutiques et de chemins sinueux. Tout comme Dinan, le Mont Saint-Michel présente une architecture de style médiéval. Il est également entouré de murs de protection, couverts de petites fenêtres et d’ouvertures qu’une armée pourrait utiliser lors d’une bataille. J’ai été fascinée par certains passages ou portes isolés que l’on peut trouver en cherchant bien (aussi j’ai trouvé une statue terrifiante d’un homme enveloppé, cachée dans une poche sombre entre les bâtiments). Je me demande à quoi ils pouvaient bien servir à l’origine, ou qui pouvait les utiliser à l’époque où le site a été construit. Le site est protégé par l’UNESCO et constitue l’une des principales attractions touristiques de France. Sa place dans le tourisme français a été comparée à celle des pyramides d’Égypte, sans que l’on sache vraiment si c’est vrai ou non.
Dans l’un de mes cours au VWPP, j’étais chargé d’écrire un commentaire composé sur une nouvelle, « La Légende du Mont Saint-Michel », une histoire régionale par Guy de Maupassant en 1882. Dans cette nouvelle, un homme rencontre un paysan local au pied du Mont Saint-Michel, qui lui raconte une bataille d’esprit entre le diable et Saint Michel (qui a donné son nom à la montagne). Le diable contrôlait tous les moyens de production et la terre, mais Saint Michel à proposé de prendre tout le travail et la terre en échange de la moitié de la production du diable. Saint Michel ne cultive que ce que le diable a accepté de laisser au saint, laissant le diable sans rien. La nature rusée et intelligente du saint est censée refléter les croyances de la région, selon lesquelles l’esprit est d’une importance capitale.
C’était fascinant de voir en personne cette merveilleuse structure sur laquelle j’avais passé de nombreuses heures à écrire. Cela m’a rappelé la vaste histoire mythologique de la France et les différents types de folklore qui entourent les différentes régions. Il n’est pas fréquent que des lieux fantastiques qui existent dans le canon mythologique d’une région existent également dans un état magnifique dans la vie réelle, comme le Mont Saint-Michel. J’ai eu l’impression d’entrer dans le monde de l’histoire, ou de visiter un lieu fictif dans la vie réelle. C’était vraiment génial de pouvoir appliquer les connaissances que j’ai acquises par un cours à Reid Hall à mes voyages en France !
Par Sylvie Moran, VWPP Printemps 2024
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