Promenades contemplatives dans Paris
- Par Bianca Niyonzima
Je suis allée courir avec une amie dans le Bois de Vincennes, j’ai fini mon premier 5 kilomètres. Le paysage du bois était très joli et grâce à l’adrénaline et à notre vitesse, les arbres, les fleurs et les cygnes dans le petit étang avaient l’aspect d’un rêve surréaliste. Corps couvert de sueur, mon rythme cardiaque s’accélère au rythme de mon bonheur. Le parc était bondé de joggeurs. J’avais l’impression d’être dans une forêt spécialement conçue pour moi et les personnes qui y cohabitent, tous courant vers le même but. À la recherche de sens dans la nature et l’exercice. Il est difficile de décrire la sensation que j’avais quand j’étais dans le bois. C’était comme du déjà vu, mais la seule différence était que je ne suis pas dans un rêve déjà vu, c’était comme si j’entrais dans un nouveau monde. La recherche dit que les hormones qui se libèrent dans le corps quand on court créent des sensations d’euphorie, mais c’est bien plus. Quand j’étais dans le bois, j’ai parcouru les arbres des yeux et ce mouvement crée un effet de couleurs se fondant avec le fond bleu et vivant. Les couleurs semblaient comme des coups de pinceau sur un tableau, qui nous suivaient, moi et Kate, pendant notre jogging. J’ai senti le temps devenir plus lent, quand l’entraînement devenait plus intense. J’avais l’impression que mon corps flottait. Ma course avec Kate semblait comme un rêve idéal. Je crois que j’étais dans un état imparfait, en sueur et fatiguée, mais malgré toutes les imperfections et la douleur physique, je me sens la plus heureuse que j’aie été à Paris. Il y a une puissance spectaculaire quand tu mélanges la valeur de la souffrance humaine nécessaire face à la beauté de la nature et à la communion avec autrui, même pour une chose aussi simple que la course à pied.
- Par Katherine Powell
La lune domine encore le ciel même dans le matin qui s’ensuit. Elle disparaît et apparaît dans les marées changeantes des nuages. L’allée qui a vue sur la Seine, est vaste et usée, faite de gravier et de sable. Le long de l’allée il y a les lueurs tamisées et ambre des réverbères, éclairant les bancs verts ici-bas. Seulement les ronronnements des voitures et le cliquetis du métro alors qu’il traverse le fleuve sont entendus. Et, très proches, il y a les pas doux des coureurs qui passent. Ils sont silencieusement résolus et se contiennent dans leurs corps fatigués et sont propulsés par leur motivation incessante. Un homme qui porte un uniforme de travail traine les pieds, tenant un instrument long qu’il utilise pour ramasser les déchets parmi les bancs. La Seine brille avec les reflets et reste stable, impassible, et belle. Un homme d’âge mûr avec des lunettes se repose sur le mur de pierre à côté de l’allée. Il porte un casque et il grignote une pâtisserie, existant dans sa propre tranquillité intérieure. Son regard s’est concentré sur la tour Eiffel, qui est foncée contre le ciel nuageux, dont les lumières scintillent. Son sommet est enveloppé par les nuages et il donne l’illusion que peut-être il continue indéfiniment vers le haut.
- Par Libby Surgent
C’est la fin d’un coucher de soleil, et les couleurs sont très fortes. Il y a du rouge, des oranges, des roses et des violettes de toutes les nuances. Le vent n’était pas fort, donc les nuages ne se déplaçaient pas vite. Les nuages n’ont pas bougé du tout. Ce sont comme des stries fines, pas très hautes. On peut à peine voir le soleil derrière le bâtiment de l’école. Très bientôt, le soleil va disparaître. Le ciel semble immobile, mais en bas il y a la vie. Les gens qui marchent dans la rue ne regardent pas les nuages. Ils ont leur propre vie, ce n’est pas le moment de regarder le ciel. Les voitures sont bruyantes, chaque nuit à toute heure elles sont bruyantes, mais maintenant la circulation est trop bruyante. Il y a une division entre le ciel et la terre. Le monde du rose, du rouge, de l’orange, du violet, et le monde du temps, des amitiés, du langage, de l’inquiétude. Les gens ne peuvent pas atteindre le monde d’en haut. Il est trop beau pour y accéder.



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