À Paris, grâce à mon amie du premier semestre (shoutout à Ali !), j’ai découvert l’art de la marionnette qui est bien plus célèbre ici qu’aux États-Unis. Depuis décembre, j’ai suivi un cours à la Sorbonne Nouvelle intitulé “ Déménager les Pratiques. Marionnettiser la Scène ” et j’ai profité de l’abondance de spectacles de marionnettes. Voici mes avis résumés sur plusieurs spectacles:
- Polichinelle et les extraterrestres. Vu au Théâtre de Marionnettes du Parc Georges Brassens. 15 décembre 2024.
Le plus stéréotypé des spectacles que j’ai vus. L’attention du spectateur était partagée entre le jeu des marionnettes et la performance des très jeunes spectateurs, qui réagissaient avec passion aux singeries du personnage emblématique de l’histoire des marionnettes en France, Polichinelle, et ses compagnons. D’excellents fonds créés par un seul gentil monsieur, qui fait fonctionner le théâtre dans un parc également chouette.
- Un personnage sans histoire. Réalisé par Drolatic Industry. Vu au Mouffetard: Centre National de la Marionnette. 18 décembre 2024.
Mon premier spectacle de marionnettes pour adultes (même si la plupart des spectateurs étaient des élèves en gilets verts fluos). J’étais frappée tout au long du spectacle. Le personnage sans histoire, qui était le personnage principal, bougeait avec tellement d’humanité qu’il ne faisait plus qu’un avec les mains en gants noirs du marionnettiste. À la fin, la marionnette était laissée sur scène sans manipulateur. Il avait l’air de mourir. Il était vraiment sans histoire.
- La Mort Grandiose des Marionnettes. Réalisé par The Old Trout Puppet Workshop. Vu au Théâtre du Rond Point. 8 mars 2025.
Une multitudes de types de marionnettes que je n’avais jamais imaginée avant. Même le castelet était transformé en marionnette avec une grande langue qui sortait de la scène et des yeux qui apparaissaient sur un écran en dessous. Le spectacle consistait en plusieurs scènes célèbres de l’histoire des marionnettes, en particulier les scènes de morts des marionnettes, accompagnés par des scènes faites pour ce spectacle. Les façons dont une marionnette peut mourir sont illimitées.
J’étais restée bouche bée devant la mise en scène du suicide de toute une famille, la mort de la dernière baleine, un corps caché qui mourrait dans son sommeil et un bébé devorant une main. J’ai beaucoup ri.
- Min El Djazaïr. Réalisé par Compagnie Hékau. Vu au Mouffetard.
Le spectacle le plus sérieux que j’ai vu : il touchait aux thèmes de la guerre d’Algérie en suivant la vie de deux sœurs juives dont l’une a lutté pour la libération de l’Algérie et a finalement été expulsée en France avec tous les jeunes juifs d’Algérie à la fin de la guerre. Comme vous le voyez, j’ai appris l’histoire.
Ce spectacle était aussi unique par son utilisation de projections et d’ombres comme des marionnettes. La technologie m’a fait penser au monde tel qu’il était juste avant l’invention de la télévision et à la façon dont comment les marionnettes peuvent être utilisées pour animer des mondes, qu’ils soient fantastiques ou réalistes. Les transitions d’extinction et d’allumage des projecteurs entre les scènes étaient parfois longues, mais dans l’ensemble, les jolies images m’ont distraite.
J’espère que je vous ai inspiré.e.s à aller voir un spectacle de marionnettes. J’en recommande fortement. Ne manquez pas mes prochaines revues sur:
Cosmogonie Portative au Théâtre aux Main Nues, 28 mars 2025.
Juste Irena au Théâtre Antoine Watteau, 8 avril 2025.
Par Amelia Larson, VWPP Printemps 2025
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