Un Ami Parisien

Dès mon premier jour à Paris, je savais que je voulais être un habitué quelque part; un restaurant, un café, une bibliothèque, un lieu où le propriétaire pourrait me connaître. Le jour où je suis venu, mon hôte et moi avons fait un grand tour autour du quartier. Elle m’a montré des lieux intéressants et les meilleurs marchés, tous pertinents dans ma vie à Paris. À la fin de notre trajet, nous avons descendu la rue vers l’appartement et nous avons passé un tout petit endroit qui vendait des paninis et des crêpes. Ce n’est pas exactement un stand parce que c’est une partie du bâtiment, mais aussi il n’y a qu’un espace pour une ou deux personnes. Il y a une cuisinère spéciale pour faire des crêpes, un frigo pour les boissons, et une sorte de placard pour les ingrédients, et c’est tout. Cependant, ce petit espace a beaucoup de charme. Toujours il y a des lumières qui clignotent ; toutes les couleurs d’un arc-en-ciel d’une bande LED et une sorte de lumière d’une sirène. L’extérieur est couvert avec des autocollants de mêmes bretons. 

La partie la plus importante de ce stand/restaurant est l’homme à l’intérieur, le chef. C’est un homme petit, avec un visage intense et une tête chauve. Il s’appelle Jacquie, mais il ne m’a jamais dit, je l’ai entendu pendant une conversation entre lui et un autre homme. 

Je passe ce stand presque chaque jour en retournant à l’appartement. Au début, il n’y en avait pas beaucoup qui m’intéressaient. Il y a plusieurs options pour les bonnes crêpes près de Reid Hall, donc je n’ai pas eu une raison d’y arrêter. Mais, chaque fois que j’ai passé le stand, Jacquie parlait avec une nouvelle personne. Il riait toujours et racontait des histoires. Il est un homme du quartier, qui connaît tout le monde. Donc, mon envie d’être un habitué a trouvé un objectif. 

J’ai commencé avec une de ses crêpes juste une fois par semaine. J’ai essayé d’être subtil, mais aussi de trouver les petits moments d’interaction. Progressivement, je suis devenu plus confiant et j’ai initié des petites conversations. Mais la percée s’est passée très tard, une nuit après un grand voyage.

Je venais de rentrer de Normandie. On est arrivés de l’autre côté de Paris et le métro le plus pratique ne marchait pas ce soir-là. Il était presque 23h et je n’avais pas mangé le dîner. Je suis retourné avec l’intention d’acheter quelque chose au Franprix en face de mon appartement, mais c’était fermé. Donc, fatigué et un peu malheureux, j’ai flâné dans ma rue, en cherchant quelque chose à manger. Jacquie était mon sauveur, avec un panini avec chèvre et miel et une crêpe nutella. En faisant mon repas, Jacquie m’a dit “votre accent vient d’où?” États-Unis, j’ai répondu. “Where?” il m’a demandé en anglais. Il ne connaissait pas Massachusetts. Quand je suis parti, il m’a donné un grand thumbs up en disant “À bientôt!”

Ça, c’était le moment où j’ai réalisé que je me suis fait mon premier ami parisien.

(Chez l’Amiral Hervé, 47 Rue de Tolbiac, 750013)

Par Dash Merrill, VWPP Automne 2024

Où lire à Paris

Cet automne, j’ai recommencé à lire pour le plaisir. Je lisais beaucoup quand j’étais petite, mais au fil du temps, j’ai commencé à lire presque seulement pour mes cours. L’été dernier, j’ai lu quelques livres, mais c’était vraiment en septembre que j’ai décidé de lire régulièrement. Après la première séance du club de lecture de VWPP, j’ai emprunté un livre de la bibliothèque du programme, et entre ce jour et la fin de l’année, j’ai lu trois fois le numéro de livres que j’ai lu pendant l’été. Alors, évidemment, j’ai passé beaucoup de temps à Paris en lisant, mais où, exactement ?

  1. Le Métro
    Le métro est le premier endroit sur sa liste parce que c’est où je lis le plus souvent. C’est vrai que ce n’est pas assez tranquille, alors ça peut être un peu difficile de me concentrer sur mon livre. Cependant, comme je passe plus d’une heure chaque jour à bord le métro, je profite de ce temps pour lire au lieu de regarder des vidéos sur les réseaux sociaux. Si le train n’est pas trop bondé, je peux lire un livre physique en français, mais s’il y a beaucoup de monde à bord, je décide plutôt de lire un livre numérique en anglais.
  2. Ma chambre
    J’aime bien lire dans ma chambre. Elle est douillette, et il y a une jolie vue de mon quartier quand j’arrache mes yeux de mon livre. Ici, je préfère de lire des livres physiques parce que c’est ce que je préfère en général, et c’est mieux pour le sommeil, particulièrement parce que je lis souvent avant de me coucher.
  3. Des cafés et des restaurants
    J’ai des habitudes de lecture différentes dans des cafés et des restaurants, mais comme ils sont des endroits similaires, je les ai catégorisés ensemble. D’habitude, quand je passe du temps dans un café, je fais mes devoirs, mais de temps en temps, je décide de lire. J’adore lire dans des cafés, alors je veux essayer de lire faire plus ce semestre. Je lis aussi dans des restaurants si je dîne seule. Là, je lis un de mes livres physiques si j’en ai un, mais si je n’en ai pas, j’ai toujours un livre numérique qui peut m’intéresser en attendant mon plat.
  4. Des parcs
    Malheureusement, il fait trop froid pour lire dans les parcs maintenant, mais je trouve qu’ils sont des bons endroits pour la lecture. Quand il fait beau, on peut s’asseoir sur un banc ou dans l’herbe et profite du soleil et une bonne histoire. Au printemps, je vais aller au parc Montsouris pour lire, et peut-être faire un pique-nique aussi…
  5. Dans les queues
    C’est assez ennuyant de faire la queue, particulièrement si on arrive, par exemple, à un musée avant qu’il ouvre, alors la queue n’avance pas. On doit faire attention, parce que si la queue avance rapidement, ce n’est probablement pas le bon moment pour un livre. Cependant, avec un livre numérique, c’est un peu plus facile de lire un peu et puis arrêter si la queue avance. (Mais si vous réservez un billet au Louvre à 9h00 le matin pour éviter les grandes foules, et vous arrivez avant 9h00 pour faire la queue…apportez un livre. Faites-moi confiance.)

Par Alexis Earp, VWPP Printemps 2025

 Voyage aux Bruxelles

Je suis partie de la Gare de Nord à 8h du matin à Bruxelles. Sur le train, j’ai pris une bonne chaise à côté de la fenêtre et j’ai regardé les payes pendant trois heures. Quand j’arrivais à Bruxelles, le soleil arrivait aussi. J’ai marché du Gare du midi, par le tour du mur de la ville ancienne. Le tour originaux est de la moyenne-âge, mais était reconstruite dans le 19e siècle dans la mode gothique. Dix minutes plus tard, je suis arrivé à un marché de puces appelé ‘Vieux Marché place du Jeu de Balle.’ Il était très joli. Le marché est plein des choses; des vases, des photographes, des assiettes, des tapis, des bijoux, tous du siècle dernier. Les vendeurs étaient enthousiastes et gentils. Il y avait également des vêtements vintages, en bon état, et pas du tout chers. Après j’ai exploré plus le quartier, appelé Les Marolles. Il y avait beaucoup de magasins de vêtements d’occasion, des cafés classiques et des cafés très modernes avec de la nourriture vegan. Après avoir fait un peu de shopping, j’ai marché vers le centre de la ville. J’ai vu le Manneken-Pis et la Grande Place.

J’ai acheté du chocolat belge. Dans le centre j’ai entendu plus des langues internationales que le français parce qu’ il y avait beaucoup de touristes. Après mon enregistrement à mon auberge de jeunesse, je suis allée dîner dans un restaurant très belge. Finalement, je suis allée au concert d’une chanteuse belge que j’aime beaucoup, appelée Iliona. La location, ‘Les Halles de Schaerbeek’, était très cool. Ainsi que l’espace pour des concerts, il y avait un bar pour la bière et le fromage. Iliona était fantastique. Le matin suivant, j’ai mangé un vegan brunch incroyable, et je suis allée au Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique. Il était très grand et l’art était fantastique et éclectique. Finalement, j’ai pris le métro à la Gare de Midi et je suis retournée à Paris.

Par Charlotte Seal, VWPP Printemps 2025

Des événements pour se rencontrer

L’organisation des étudiants internationaux de mon université, l’Université Paris Cité, a organisé plusieurs événements lorsque j’étais à Paris. Le premier auquel j’ai participé était un tour de Paris sur la Seine. Il y avait une option de le faire en kayak, mais cela n’était pas recommandé par le programme à cause des problèmes avec l’assurance santé. Finalement, j’ai fait un tour de Paris à pied, du campus des Grands Moulins, au sud-est de la ville, jusqu’à la Tour Eiffel, au nord-ouest. Cela était une excellente occasion de me familiariser avec la ville, particulièrement parce que c’était le début du semestre. De plus, j’ai rencontré beaucoup d’autres étudiants internationaux. Nous avons plutôt parlé en anglais, donc j’étais plus à l’aise socialement parce que je pouvais m’exprimer plus couramment qu’en français.

Le deuxième événement était une croisière sur la Seine qui était complètement gratuite. Il y avait des amuse-gueules et des boissons incluses et nous avons parlé et dansé. Bien que je sois venu seul, lorsque je suis parti, j’avais rencontré de nombreuses personnes et j’ai gardé contact avec certaines d’elles.

Je recommande fortement d’assister à ces événements. Rencontrer des Parisiens n’est pas facile si on ne parle pas très couramment français, mais la plupart des étudiants internationaux avec qui j’ai parlé ont mieux parlé anglais que français. C’est une occasion de rencontrer beaucoup de monde qui n’est pas américain ou de Vassar ou Wesleyan, et explorer un environnement social différent m’a fait du bien. J’ai trouvé qu’en faisant connaissance avec d’autres étudiants, je me sentais plus intégré dans ma vie à Paris.

Par Ryan Kilpadi, VWPP Automne 2024

Cinq choses à manger en France

La France est un pays très bien connu pour sa nourriture : les crêpes, les croissants, le foie gras, etc. Pendant mon semestre en France, j’avais beaucoup d’occasions de goûter des plats que je n’ai jamais mangé aux États-Unis. J’ai décidé de créer une liste de mes plats préférés pour partager mes recommandations et pour montrer des types de nourriture moins connus. Cette liste inclut seulement de la nourriture que j’ai mangée dans des restaurants ou des goûters que j’ai achetés dans des pâtisseries afin que je puisse partager une photo de chaque plat !

Une Entrée : Le Velouté de butternut, champignons et lardons grillés

Je pense que mon entrée préférée de ce semestre est la soupe que j’ai mangé en Normandie pendant un voyage du programme. Bien que je n’aime pas trop les champignons, le goût de ce velouté était super. Je n’ai pas mangé beaucoup de butternut aux États-Unis, mais ce légume est, à mon avis, un légume parfait pour les soupes. Ma mère d’accueil cuisine souvent des veloutés similaires à celui que j’ai mangé au restaurant, et ils sont aussi super bons ! Le velouté de butternut est certainement quelque chose que je vais préparer moi-même quand je reviendrai aux États-Unis.

Des Plats :

La Daube de bœuf de Bazas

Ce plat (dont le nom est peut-être un peu malheureux pour ceux qui connaissent bien la langue française) est un de mes repas préférés que j’ai mangé ce semestre. Je l’ai commandé dans un restaurant à Bordeaux. Je ne sais pas si le plat lui-même est assez traditionnel, mais le bœuf de Bazas est assez bien connu dans la région, alors j’ai voulu le goûter. Le repas était fantastique, et en plus, il n’était pas cher.

Le Confit de Canard

Un plat très traditionnel, je l’ai goûté pour la première fois il y a quelques semaines. J’aime bien le canard, les pommes de terre et les salades, alors pour moi, c’était un repas parfait. Après avoir mangé le confit et le magret de canard, je sais que je dois goûter le foie gras avant de partir…

Des Desserts :

La Religieuse

Cette pâtisserie est la seule chose dans cette liste que j’ai mangée avant d’aller en France, mais je l’ai incluse ici parce que je trouve que c’est injuste d’appeler ce que j’ai goûté aux États-Unis une religieuse. La texture du chou était bizarre, et les parfums n’étaient pas fantastiques. Quand j’ai vu ce dessert dans les pâtisseries parisiennes, je n’avais pas l’intention de l’acheter, mais un jour, j’ai décidé de goûter une religieuse française. Je suis très heureuse à cause de ce choix, parce que, sans surprise, la version française est très bonne et pas du tout comme ce que j’ai mangé aux États-Unis. Je recommande soit le parfum chocolat (comme celle dans la photo), soit le parfum café.

Le Puits d’amour

J’ai mangé ce dessert à Bordeaux, où il est assez populaire. Il a un goût de citron, alors si on préfère une pâtisserie moins riche, le puits d’amour est une bonne option. C’est un dessert léger et petit, alors c’était parfait de le déguster un peu après avoir mangé la daube de bœuf de Bazas.

Par Alexis Earp, VWPP Automne 2024

Un voyage à Lyon

Nous avions décidé de visiter un festival vraiment unique à Lyon : la fête des lumières.

Il y avait un océan de gens pendant la nuit. Comme des vagues, nous avons fait des allers-retours dans cette mer pour voir chaque spectacle. Il y avait à la fois de grandes projections sur les murs de monuments célèbres et des installations plus petites sur différentes places. Ma préférée était la première projection que nous avons vue, sur l’une des églises de Lyon. C’était très psychédélique, avec les lumières qui donnaient l’impression que la pierre bougeait. Une autre projection, appelée le petit géant, était un peu différente. Elle racontait l’histoire d’un petit garçon détruisant une ville miniature, puis la reconstruisant à nouveau. Les deux étaient merveilleuses.

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Lyon elle-même avait une atmosphère beaucoup plus décontractée et détendue que Paris, même avec la fête des lumières. Les couleurs étaient plus brunes et plus tamisées. La ville semblait ancienne, mais d’une manière agréable. L’agencement était intéressant, étant donné que deux rivières traversaient la ville. Le bon quartier était moderne. Il y avait un centre commercial géant près de la gare, pas différent de celui que l’on trouve à la Défense. La partie centrale de la ville était le centre-ville. Animé et doté d’une belle architecture, c’est là que se déroulaient la plupart des spectacles. Enfin, sur la rive gauche de la Seine, se trouvait la vieille ville. C’était le quartier le plus calme et les bâtiments étaient magnifiques. Curieusement, ce côté de Lyon avait sa propre mini-tour Eiffel, appelée la Tour métallique de Fourvière.

Il était temps de dire au revoir à cette fête. Alors que la nuit tombait, les lumières s’éteignaient aussi. En revenant, nous avons vu deux hommes en costume lumineux, avec des lunettes de soleil et des chapeaux de cow-boy brillamment éclairés. Peut-être que cela pourrait être “le Père Noël” au lieu du Père Noël ? Quoi qu’il en soit, le vin chaud avait la même saveur joyeuse !

Par Brendan Foster, VWPP Automne 2024

De l’art de se perdre dans Paris…

Mes meilleurs moments à Paris, ceux où je me sentais vraiment présente dans la ville et un membre actif de la vie Parisienne, étaient les moments où je me suis perdue dans la rue. Donc, j’ai réfléchi pour trouver les conseils les plus importants pour bien se perdre à Paris. Cette expérience est le genre de chose qu’on ne peut pas planifier, donc on ne doit pas essayer de le faire, mais on peut être préparé pour pouvoir profiter au maximum.

Il m’est arrivé plusieurs fois d’être en train de marcher vers une destination, ou vers chez moi, ou vers aucun endroit en particulier, et de découvrir que mon portable était presque mort, donc :

Conseil #1: Ne paniquez pas !
C’est exactement dans ces moments-là qu’on a la chance de faire la connaissance de Paris, sans contact avec nos amis aux Etats-Unis, et sans le confort d’une application de GPS. Je vous conseille de regarder autour de vous et de continuer à marcher, mais cette fois, soyez guidés par ce qui vous attire. Je comprends, par contre, qu’il y a des moments où on est pressé pour arriver à la destination originale, ou les moments, comme très tard le soir, où l’on n’a pas envie d’être seul et perdu dans une grande ville. Voici ce qu’il faut faire si ça vous arrive :

Conseil #2 : Demander les directions
Les inconnus sont, pour la plupart, très gentils. Il faut faire attention, bien sûr, quand on se trouve dans un quartier très touristique. Dans ce cas, j’ai trouvé qu’il vaut mieux parler au propriétaire d’un café ou boutique, pour éviter soit que quelqu’un profite de votre vulnérabilité, soit qu’il se détourne en pensant que vous cherchez de l’argent. Pour la plupart, les Parisiennes sont sympas, et ne vont pas te laisser perdu dans la rue. C’est une opportunité de parler avec les Français et de pratiquer la langue, et même s’ils sont complètement méchants, c’est une nouvelle expérience !

(Conseil #2.5: Aider les gens quand vous pouvez)
S’il y a des touristes qui ne savent pas utiliser la machine à billets dans le métro, ou des anglophones qui ont besoin d’un traducteur, ou quelqu’un qui est perdu dans un endroit que vous connaissez, essayez toujours de les aider ! Il faut renvoyer en avance le service dont vous aurez peut-être besoin.

Conseil #3: Apporter un plan de Paris avec vous
Je garde toujours une petite carte avec moi, que mes hôtes m’ont donnée. On peut les acheter dans les kiosques à journaux, ou à l’office de tourisme. Si quelqu’un vous donne des directions, il peuvent les montrer plus facilement sur une carte.

Conseil #4: Il faut toujours avoir de l’argent non-numérique : une carte bleue ou des espèces.
Pour acheter les plans de Paris, par exemple, ou un repas, un café, des chocolats, des billets de métro, etc.

Conseil #5: Connaître par cœur votre adresse et les arrêts de métro près de chez vous, ainsi que le chemin entre le métro et la maison.

Conseil #6: Surtout, le métro est votre ange-gardien
Le métro. Il peut vous emmener jusqu’à votre destination, bien sûr, mais il a aussi toutes les infos qui pourront vous aider. Il y a une carte qui montre la région près de l’arrêt (“plan de quartier”), qui peut vous diriger vers votre destination en sortant du métro, ou même si vous ne prenez pas le métro et n’avez pas votre propre plan pour vous guider dans le quartier où vous vous trouvez. Le métro est incroyable aussi, parce qu’il y a un plan de Paris avec toutes les lignes montrées et vous pouvez facilement trouver votre propre arrêt et comment y arriver. Et les panneaux dans le métro vous disent les mêmes infos que votre mobile, donc il est impossible de se perdre dans le métro pour longtemps. Finalement, le métro est rempli des Parisiens qui peuvent vous aider à trouver votre chemin. Donc si vous vous perdez et devez retourner chez vous, il y a toujours quelqu’un dans la rue qui peut vous dire comment arriver à l’arrêt qui est le plus proche d’où vous êtes perdu, et là vous allez trouver tout ce dont vous avez besoin.
Maintenant que vous savez quoi faire dans un moment d’urgence, voici ce que vous pouvez faire si vous n’êtes pas pressé.

Conseil #7: Soyez sûr d’avoir un petit carnet sur vous!
J’aimerais bien vous montrer plein de photos de mes incroyables excursions quand j’étais “perdue”, mais comme je n’avais pas de téléphone, je n’ai pas de photos. Donc il faut absolument être capable d’écrire tout ce que vous trouvez pendant votre sortie, pour ne pas oublier, et pour pouvoir y retourner si vous souhaitez ! Mais je trouve que c’est aussi un plaisir de ne pouvoir rien enregistrer dans les photos ; ces moments sont seulement pour vous.

Une trouvaille d'Acadia

J’ai quelques souvenirs inoubliables qui m’ont vraiment montré la magie qu’on peut trouver dans la vie quotidienne et spontanée à Paris. La première fois que je me suis perdue, pas trop loin de Reid Hall, j’ai trouvé un magasin de chocolat juste avant d’être complètement prise de panique. À ce moment, j’étais soulagée de m’être perdue. Le chocolatier, Maison Georges Larnicol, se trouve juste à côté d’une ruelle très mignonne qui s’appelle Cour du Commerce Saint-André, où se trouve des restaurants un peu touristiques mais d’une bonne ambiance. Il y a aussi une papeterie sympa si on poursuit le chemin. J’ai exploré ce passage en mangeant des bonbons délicieux, et c’était là que j’ai découvert que se perdre à Paris peut apporter la bonne fortune. J’ai continué depuis ce moment, toujours en suivant ce qui apparaissait sur le chemin, des arômes alléchants, qui m’ont appris que j’adore le flan Parisien, et les jolies sons de la musique, qui m’ont amené vers un bar à absinthe où ils font une “Samba Night” et vers un tout petit restaurant où une femme qui s’appelle Charlotte Bom Bom chante pour les résidents du quartier de temps en temps. Me promener comme ça m’a ouvert aux personnes et aux expériences inconnues, et surtout, je me sens plus capable d’être présente dans et de profiter de la vie à Paris, sans attentes. Je vous souhaite la même chose, avec vos propres expériences magiques !

Par Acadia Lequire, VWPP Automne 2024

Le premier podcast du VWPP

Ce semestre, un nouvel atelier a “ouvert ses portes” au VWPP ! L’occasion pour nos lecteur·rice·s de devenir des auditeur·rice·s… En effet, Laetitia a accompagné un étudiant, Liam, durant 6 séances de préparation d’un podcast. En ont résulté 4 beaux épisodes d’une série intitulée “Loin de chez soi”. Alors, à vos casques, et bonne écoute !

Cliquez sur l’image pour accéder aux épisodes !

Crédits :
Un podcast de Liam Farrell réalisé dans le cadre du programme VWPP.
Enseignante : Laetitia Germain-Thomas
Musique : John Tasoulas – Overlove
 
 

Un voyage en Suisse

Dites bonjour au petit voisin riche de la France : la Suisse ! Moi et quelques autres personnes du programme avons eu l’idée d’aller en Suisse pendant un moment. Je veux dire, qui n’aime pas le fromage et le chocolat ? (Les montres étaient un peu hors de notre budget cependant.) Donc, en restant du côté occidental et aussi francophone de la Suisse, nous avons fini par visiter Genève et Lausanne, deux belles villes situées sur le lac Léman.

Les vues étaient incroyables. Le lac de Genève était limpide et bleu. On pouvait voir les poissons nager juste sous nos pieds en marchant le long des ponts. A part ça, nous avons vu quelques vues célèbres comme “l’horloge fleurie” ? ou le jet d’eau de Genève qui ne fonctionnait pas non plus. Dans l’ensemble, la ville était calme et agréable. Nous avons pris la fameuse fondue suisse en trois types : à la tomate, normale et aux champignons. Ma préférée était la tomate car son acidité se mariait bien avec le fromage. Plus tard, nous avons terminé avec quelques plats comme des rösti, qui semblaient plus allemands que français avec une saucisse et des pommes de terre.

Lausanne était également géniale, très vallonnée mais avec une vue imprenable sur le lac. C’était une journée calme avec beaucoup de marche en montée et en descente. Et enfin, nous avons eu du chocolat et de la raclette. Deux choses parfaites pour une journée d’automne fraîche en Suisse.

Enfin, ce qui est intéressant, c’est que l’accent français suisse n’est pas très différent de l’accent métropolitain standard, peut-être un peu plus lent. Une chose que j’ai remarquée est l’utilisation du mot nonante au lieu de quatre-vingt-dix. Très subtil !

Par Dash Merrill, VWPP Automne 2024

Textes de l’atelier d’écriture créative (3/3)

L’élection de 2016, point de vue subjectif de l’adolescent

  • Par Teoman Soydan

Trump et Begum

Je marche dans la cuisine et mes parents sont en pleine discussion sur celui qui a gagné. Je me souviens d’avoir parlé de cela, il y a 2 ou 3 jours, avec mon amie. Cependant, on n’est pas simplement des ami.e.s mais des concurrent.e.s. Moi, en plus, je ne suis pas très très doué pour lui parler. Mais, je ne suis doué pour parler à personne, honnêtement.

Un jour, on déjeune ensemble comme on le fait tous les jours, dans le sous-sol du collège où on mettait les élèves qui apportent leur repas de leur maison. Je lui demande sa pierre préférée parce qu’il y a 1-2 semaines qu’elle m’en a parlé. “Teo, tu es nul en bavardage, tu sais ?” Elle me quitte. Mais je le sais quand même. Que je ne suis pas comme mon frère charismatique et brillant qui sait toujours quoi dire. J’aimerais lui ressembler. Non, je voudrais sortir avec une fille, comme lui. Je lui ai mentionné cette idée il y a un an mais il a rigolé.

Donc ce matin où je me suis mis sur ma chaise, prêt à manger mon omelette avec des noix qui allaient me donner de l’intelligence pour l’examen dans deux semaines mais qui font aussi gonfler les joues, je réfléchis aux moyens par lesquels je vais parler à mon amie. Je sais qu’elle va s’y intéresser parce qu’elle est obsédée par Keeping Up with the Kardashians. Donc quand je suis dans la salle de classe parmi les corps, les lumières brillant comme dans les asiles et les fenêtres si fermées que l’air ne pourrait jamais sortir ou entrer, j’y suis préparé.

Mais on n’a pas l’occasion de se parler jusqu’au déjeuner. Je mange mon sandwich graisseux, mes doigts si humides que l’huile entre et voyage dans mon corps, alors qu’elle mange ses lentilles tranquillement. J’ai peur d’elle : “T’as vu les nouvelles sur Trump ?”

“Oui, c’est terrible, mais pas un problème pour nous quand même.”

Le silence jusqu’à ce qu’on commence à parler des problèmes qu’on a résolus hier. Sa réponse ne prend que trois secondes. J’ai des choses à lui dire après avoir réalisé que celui que je cherche, ce n’est pas spécifiquement une fille comme mon frère, mais un garçon. Je veux qu’elle me pose des questions spécifiques sur ce que je ressens. Mais elle n’a aucune idée. Personne n’en a. J’y réfléchis alors qu’elle me révèle le dernier épisode de Keeping Up with the Kardashians mais je m’en fous. Donc, je finis mon sandwich huileux pour passer aux problèmes satisfaisants qui me donnent l’impression que je vaux quelque chose, la seule chose que je cherche dans la vie.

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A l’écoute du réel : écriture poétique en classe

  • Par Dash Merrill

Je ne peux pas voir sans mes lunettes

Mes lunettes ne peuvent pas exister sans moi

Alors, pourquoi changent-elles la pluie en larmes ?

Les nuages en fumée ?

Les fleuves en rapides ?

L’histoire de ma vie est écrite par les lunettes qui me trompent

Chaque matin je les porte

Dans l’espoir de les laisser tomber sur le trottoir

Et, moi-même, de tomber dans l’inconnu