Recommandations à Bruxelles

Pour mon voyage à Bruxelles, j’ai trouvé une petite chambre dans un Airbnb. Je suis arrivée avec quelques idées pour les choses à faire : voir le musée de Magritte, boire des bières belges, manger des gaufres… mais quand j’ai dit ça à l’hôte d’Airbnb, il m’a donné sa propre liste de choses à faire à Bruxelles. Il était très sympa, très cool, et très artistique. Son appartement était très beau et vivant. Alors, j’ai suivi sa liste sans hésitation. Voici mes trois recommandations favorites:

  • Marché aux Puces de la Place du Jeu de Balle

Ce marché aux puces était le meilleur marché aux puces que j’ai jamais vu. La Place du Jeu de Balle est dans le quartier des Marolles. C’est le seul marché aux puces dans le monde qui est ouvert 365 jours par an, et il y a plus de 300 échoppes. Il y avait plus d’objets que de vêtements, mais il y avait beaucoup d’accessoires et de bijoux vintages. J’ai acheté un porte-monnaie à maillons, un petit cadenas rouge avec une petite clé et un charme de poisson en métal (la queue bouge !). Pour ma mère d’accueil, j’ai acheté une petite boîte en bois avec des motifs géométriques. J’ai pratiqué le troc en français, et j’étais fière quand j’ai réussi. Après cette expérience incroyable aux puces, je savais que je pouvais faire confiance à la liste. 

  • Kiosk Radio

Kiosk Radio est un petit kiosque en bois dans le Parc Royal. Les DJs locaux jouent tous les types de musique: jazz, rock, électronique, expérimental. La musique est jouée depuis le kiosque (mais on peut aussi l’écouter en ligne), et il y avait aussi un petit bar avec des bières, des vins, et des cafés. Il y avait des tables et des chaises en bois, et une fontaine à proximité pour s’asseoir si toutes les tables étaient prises. Alors, je me suis assis sur la fontaine et j’ai écouté de la musique, regardé les gens passer et écouté leurs conversations. 

  • Au Bon Bol

Ce restaurant est dans le centre de Bruxelles, proche de Kiosk Radio. Les plats étaient simples, mais les nouilles étaient artisanales et frais. J’étais assis dehors depuis un moment, donc le bouillon m’a parfaitement réchauffé. 

Ce sont mes trois principales recommandations, mais la liste contient 50 choses, et je suis sûre qu’elles sont toutes excellentes. Si vous allez à Bruxelles et que vous voulez que je vous l’envoie, dites-le moi ! 

Par Sadie HAMMARHEAD, VWPP Printemps 2025

Marseille : Coups de soleil, Calanques et Cuisine méditerranéenne

Comme tous les Parisiens, j’ai fui la capitale pendant les vacances de Pâques. Objectif : éviter les touristes dans Paris, en devenant moi-même touriste hors de Paris. Direction la province – autrement dit, tout ce qui n’est pas Paris – et plus précisément, Marseille !

Mardi matin, 4h30, une grosse valise (du moins selon les normes parisiennes), et voilà, comme ça mon aventure commence à la Gare de Marseille Saint-Charles.

Heureusement, j’ai eu la chance d’être accueillie par Margot, une amie de ma maman, qui est devenue ma guide touristique en tant qu’experte de Marseille. Grâce à elle, j’ai découvert la ville comme une vraie locale… ou presque.

Marseille 101
Deuxième ville la plus peuplée de France après Paris, Marseille a l’avantage d’avoir plus d’espace et beaucoup moins de métro bondé, bien qu’il n’y ait que deux lignes de métro ! Son icône ? La basilique Notre-Dame de la Garde, alias “la Bonne Mère”, perchée tout en haut de la ville. Par contre, la cathédrale Sainte-Marie-Majeure, souvent appelée “La Major”, est notamment la cathédrale préférée de Margot et moi. La décoration intérieure et extérieure en marbre et porphyre lui donnent un aspect particulier, remonté à l’époque de Louis-Napoléon Bonaparte. 

Il y a aussi le MUCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) qui explore les cultures méditerranéennes sous plein d’angles, et la vue depuis le toit est incroyable !

J’essaie de ne pas gâcher l’histoire du film, mais pour ceux qui adorent le cinéma, il ne faut surtout pas rater Le Comte de Monte-Cristo. Il montre le célèbre Château d’If, une ancienne prison, qui se trouve à quelques minutes en bateau du Vieux-Port. 

Fun fact : si vous êtes fashionista, préparez-vous à apporter vos vêtements sportifs – ici, le survêtement Adidas est…roi ? Je ne juge pas, mais Margot a attesté que la mode est assez différente de celle de Paris.

Le Vieux-Port et le Panier : un combo gagnant
Premier arrêt : le Vieux-Port. Ambiance méditerranéenne garantie, avec des bateaux partout, entourés de cafés, de restaurants, et de pêcheurs qui vendent du poisson directement sur les quais. L’ambiance y est toujours animée, surtout quand tout le monde se retrouve pour un apéro au bord de la mer. Margot et moi avons adoré nous promener là-bas.

C’est aussi le point de départ idéal pour explorer le quartier du Panier – un labyrinthe de ruelles, de street-art et de chats qui s’installent agréablement devant des œuvres d’art. Nous y avons passé des heures à flâner et à admirer les façades pastels. 

Les Calanques : Instagram vs réalité (spoiler : c’est encore mieux en vrai)
Merci à Monsieur Météo pour les journées ensoleillées (et non merci pour le mistral qui m’a presque transformée en cerf-volant). Le clou du voyage ? Mes deux randonnées en solo dans les Calanques ! Avec mes baskets, une bouteille d’eau, un plan Citymapper, et une volonté forte de ne pas me perdre, j’ai exploré la calanque de Sugiton et la calanque de Sormiou, accessibles en transports publics (oui oui, même sans voiture, c’est faisable !). Et même si l’eau était si glaciale, j’ai quand même nagé. Pourquoi ? Parce que je suis têtue et parce que ça valait le coup. Regardez ces photos et dites-moi que vous n’auriez pas envie de vous baigner aussi là-dedans !

Souvenirs, souvenirs… 

Impossible de quitter Marseille avec une valise vide, j’ai craqué pour les classiques : savons de Marseille (extra pur 72% d’huile), sachets de lavande séchée, et cartes postales. Et aussi quelques poteries magnifiques faites par des artistes locaux de Gordes. Un détour d’une heure en voiture, Gordes est un des plus beaux villages de France – et pas juste selon moi, Travel & Leisure l’a élu cette année aussi ! Il n’y a pas mille boutiques, mais chacune est assez belle (et qui pousse à l’achat compulsive) pour justifier le poids supplémentaire dans la valise.

Prochain voyage ? Cassis, évidemment.
Si j’avais eu un jour de plus, j’aurais voyagé à Cassis pour voir les calanques d’En-Vau, Port-Pin et Port-Miou – les endroits préférés de Margot. Ce sera pour la prochaine fois. Spoiler : il y aura clairement une prochaine fois.

Bref, Marseille, c’était du soleil, de la pétanque, du pastis (ou de la glace sésame noir), des paysages à couper le souffle, et un parfum de la mer qui reste encore dans mes cheveux.

Bon voyage à Marseille ! Et n’oubliez pas votre coupe-vent.

Par Sophia MARON-SCHAEFFER, VWPP Printemps 2025

Faire ou ne pas faire ?

Pourquoi faire des libellés sur Google Maps :

Moi, je ne les ai pas fait.

J’étais à Paris pendant huit mois. Vous imaginez que j’aurais des recommandations partout dans la ville, n’est-ce pas ? Des restos sympas, des bars pas chers, des friperies uniques, des boîtes pas mals, des musées hors des sentiers battus ?

Je connais des bons endroits à Paris, ne vous méprenez pas. Les bons raviolis que j’ai mangés dans un box à Belleville avec mon ami Zak quand il m’a rendu visite en Octobre. La soupe sichuan avec des nouilles de patates douces… j’ai une image de la brochure du resto quelque part dans ma photothèque. Mmm ça me fait pensé à l’épicerie italien avec des assiettes bleues, trop jolies elles et la sauce de tomates, trop bonne. 

Le café vietnamien, il s’appelle café ? Ou Ca Phé ? Ou Ça Fait ? 

Le crookie que j’ai mangé avec Katie, je peux le retrouver sur Tik Tok ? 

Le ciné où j’ai regardé Taxi Driver avec ma première amie française était dans le quartier latin. Mais il y en a trop, c’était lequel ? 

Oh ! Je me souviens d’une autre épicerie ! Où je suis allée au groupe de cuivres serbe avec Hannah. Est-ce que je le confonds avec le speakeasy ? C’était l’Alimentation ou l’Épicerie ? 

Le bar où je suis allée avec Ali et nos frères où les patrons nous ont reconnus immédiatement comme des étrangers. Nous avons dit que nous retournerons, mais où ? Proche de Reid Hall je crois… il y avait un autre café sympa près de Reid Hall où j’ai commandé un bon cappuccino. 

Mais où est-ce que j’ai dépensé presque 100 euros pour peut-être 15 chemises… un de mes meilleurs hauls à Paris. Et mes pantalons camouflages ? C’était pas au vide grenier ? 

Le bar avec des jeux de tables où j’ai payé 6 euros pour un cocktail, c’était dans le quatrième ? Et le troisième bar la nuit quand je ne me suis pas souvenue qu’on est allé aux trois bars… 

Le shower show, c’est où ? En fait, je ne sais pas si je vais recommander celui-là. Mais le bar lesbien à côté, c’était Montvénus ou La Mutinerie ? Peu importe, je vous recommande les deux. 

Pourquoi ne faire pas les libellés sur Google Maps :

L’aventure ! Ne vous piégez pas dans vos habitudes à Paris. Il y a toujours trop de choses à faire et pas assez de temps. Votre mémoire est faite par des souvenirs, pas des listes.

Si vous retournez à Paris dans quarante ans, vous retrouverez de nouveaux endroits. C’est pas grave de perdre vos préférés ! Tout est bon, vous trouverez chaque jour une nouvelle préférence ! 

Flânez ! Et suggérez aux autres de flâner. Faites les recommandations vagues, les recommandations des quartiers, mais laissez le monde découvrir Paris soi-même ! Comme ça nous découvrons plus ensemble 🙂 

Par Amelia LARSON, VWPP Printemps 2025

Des Amies de Toulouse

On a fait notre connaissance dans un caveau. 

C’était un caveau sous La Vie Devant Soi, un bar de Belleville. Le saxophoniste de la jam de ce soir-là m’a invité et m’a présenté aux autres musiciens de sa génération. Malgré que j’aie essayé de commander autre chose, j’étais bien content avec mon vin blanc. C’était mon deuxième dimanche à Paris–chaque nouveauté dans cette vie nouvelle était un cadeau. 

Un groupe de personnes de mon âge est entré. L’un des trois portait un chapeau fait d’un bas de. Je me suis déplacé pour m’asseoir à côté d’elles. 

Après avoir utilisé mon meilleur français  “j’aime. Ton tenue!”,  j’ai passé la soirée à leurs côtés.

On a aidé à ranger le kit de batterie ensemble. Nous nous sommes assis sur la terrasse ensemble. Elles ont fumé, j’ai respiré. Elles ont parlé, j’ai écouté. J’ai posé des petit questions et elles m’ont répondu doucement. Le langage que j’ai le plus compris c’était leur chaleur. 

La nuit a pris fin. Le français que j’ai bien compris–ou j’espérais avoir bien compris–était qu’elles disaient que si je visitais Toulouse, je pourrais rester chez elles.

Et donc, je l’ai fait. 

Un matin gris, le 15 Avril, je me suis retrouvé devant leur logement avec une bouteille de vin, une bouteille de soda au gingembre, et l’espoir d’avoir bien compris leur accueil. 

Heureusement, leur hospitalité et leur chaleur étaient véritables. 

Leur appartement: un collage sensoriel, confortable. Les affiches, les haut-parleurs des années 90s, les livres partout, une copie du livre La Vie Devant Soi, des bougies dans les grandes bouteilles, les poissons domestiques dans la cuisine. Leur espace et leur chaleur.

On a mangé des croissants, elles m’ont fait découvrir la meilleure boulangerie à Toulouse, on a marché ensemble. En chemin, on a trouvé les meilleures librairies pour un café ou les BD’s, le quai où tous les étudiants se rassemblent, les endroits connus pour leur techno.

Ma dernière nuit là-bas, j’ai eu la chance de rencontrer leurs amies qui n’avaient jamais rencontré d’Américaine. On a partagé une curiosité mutuelle. Des questions, des réponses. Fumer, respirer. Une nouvelle terrasse, un peu plus de compréhension du français, la même chaleur.

Par Dora GRAHAM, VWPP Printemps 2025

Un week-end dans le Sud de la France

Pour mon prochain voyage, je prévois de passer par plusieurs endroits en France et au Maroc. En France, je vais visiter Nice, Menton et Èze. À Nice, j’aimerais me promener sur la Promenade des Anglais, visiter le Vieux Nice et entrer au musée Matisse. Ce sera l’occasion de voir comment la ville mélange le côté touristique avec la vie locale. Je pense aussi profiter simplement de l’ambiance en bord de mer.

À Menton, qui est tout près de la frontière italienne, je voudrais voir les jardins connus comme le Jardin Serre de la Madone. Je compte aussi me balader dans la vieille ville pour observer l’architecture et ressentir l’influence italienne qui paraît assez présente. Ce sera sûrement plus calme que Nice, ce qui me permettra de voir un autre visage du sud de la France.

Èze est un petit village en hauteur. Je veux y aller surtout pour la vue sur la mer et pour visiter le Jardin Exotique. C’est un endroit dont on m’a beaucoup parlé, alors je suis curieux de découvrir par moi-même l’atmosphère d’un village médiéval perché.

Ensuite, je partirai au Maroc. Je prévois de visiter des médinas, des marchés locaux et des sites historiques. Je veux surtout voir comment se passe la vie quotidienne là-bas. Je pense que ce sera très différent de l’Europe du Sud, et que je pourrai apprendre beaucoup sur la culture locale, les habitudes et les traditions.

En résumé, ce voyage est pour moi une façon de découvrir des lieux variés, de comparer les ambiances et de mieux comprendre comment chaque endroit exprime son identité.

Par Fang YANG, VWPP Printemps 2025

Comment survivre les « DST » (devoir sur table)

Tout allait bien à Paris. Mes cours à la fac devenaient plus faciles, et je devenais plus confortable à Paris. Mais après un moi, ma professeure nous a parlé de deux dates importantes pour le cours. Elle a dit que c’était pour un « DST ». Je ne savais pas ce que ça voulait dire.  

Heureusement, j’ai utilisé la brochure académique du VWPP pour chercher ce que voulait dire l’acronyme. Malheureusement, DST est l’acronyme pour « devoir sur table ». Ça veut dire un devoir à faire en cours. Ce n’était pas du tout comme les devoirs auxquels je m’attendais. Je pensais que je pourrais les faire avec mon tuteur et les réviser plusieurs fois.

Mes cours de philo en L2 (Licence 2, ou deuxième année) ont chacun deux DST pendant le semestre. Donc j’ai eu un peu d’entraînement. Voici mes meilleurs conseils pour les réussir :

  1. Apportez votre propre papier

Apportez vos propres feuilles pour écrire et rendre votre travail ! Elles ne sont pas fournies par le professeur.

  1. Connaissez la structure de votre DST en avance 

Tous les DST ne sont pas les mêmes. Assurez-vous d’assister aux ateliers de VWPP sur le commentaire composé et la dissertation. En philosophie, la méthode était explication de texte. 

  1. Assurez-vous de lire les textes

Vous avez plus de chance de perdre de points en cas de mauvaise compréhension. Même si votre français est mauvais ou pas précis, vous aurez probablement au moins un 10/20 si vous comprenez les textes et concepts que vous étudiez. Cela signifie que vous devez passer du temps avec le text duquel s’agit votre DST.

  1. Étudiez le vocabulaire en préparation pour les sujets et les passages

Si vous ne connaissait pas le vocab d’un auteur ou votre prof, c’est plus facile de mal comprendre la question ou l’extrait. 

  1. Étudiez les structures de phrases pour chaque partie pour faciliter l’écriture
  2. Prenez le temps de faire un plan (même partialement en anglais) avant commencer d’écrire
  3. Ne soyez pas obsédé par l’idée de finir

Vous n’allez pas pouvoir atteindre le même niveau de langage que les étudiants français. Assurez-vous de pouvoir terminer vos idées principales en ‘bullet points’. C’est préférable de le faire plutôt qu’omettre un paragraphe ou une section. 

Écriture créative S25 (3/3)

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Un événement historique (ici le confinement) raconté au plus près du vécu, en écho à ses lectures de l’époque.

  • Par Maya Yanowitch

Je tombe amoureuse pour la première fois en 2020. C’est parce que j’achète un livre de poésie avant que la librairie ferme pour deux ans. C’est un anthologie de Louise Glück. 400 pages. L’école ferme après la première partie du livre alors j’ai du temps pour lire, pour comprendre mon amant, la poésie. Je vois que la poésie n’est pas juste pour les vieux hommes. Je ne respire pas l’air frais de toute la deuxième partie du livre. Central Park est une morgue en troisième partie et pendant la dernière partie j’ai une piqure dans mon bras et c’est difficile de tourner les pages. J’adore la littérature depuis toujours. J’aime la poésie particulièrement parce qu’elle est fragmentée comme la tête, comme les émotions que les phrases formées ne peuvent pas attraper. Mais je lis ce livre et tous les mots sont des mots que j’aurais souhaité exprimer moi–même, mots qui capturent un morceau de ma tête sans avoir vécu là. Et il est difficile de comprendre cette universalité rhétorique, quand le monde est sur un écran, quand trois millions de morts ne disent rien parce que je n’ai jamais vu trois millions personnes. Pour moi, ce livre, cette poésie est une forme de connexion dans une vie déconnectée. C’est la première fois que je découvre une phrase ou le cerveau d’un autre. En vérité, je ne connais pas Louise Glück. Je n’ai pas besoin de connaître Louise Glück. Je trouve que dans la poésie les mots abandonnent leur créatrice et prennent un corps vivant, respirant. C’est une idée controversée mais je crois que l’écriture est un acte de donner, pas de montrer puis reprendre. Il y a un élément contagieux dans l’écriture, ironiquement. 

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Texte écrit en classe sous contrainte de mots imposés (choisis par les participant.e.s)

  • Par Julia Fedoruk

Will et moi sommes arrivés fatigués au jardin de Versailles. Les rayons du soleil chaud piquaient nos dos comme des ananas dans la bouche. Soudainement, nous avons vu un paradis apparaître devant nous. Des tunnels d’arbres qui s’arquaient les uns vers les autres, créant des passages secrets, un labyrinthe d’ombre. Nous nous sommes précipités, presque sautant vers l’abri du soleil, comme les rats ont dû faire à la fin de l’âge des dinosaures. L’ombre collante nous a soudainement entourés et nous nous sommes sentis transportés au siècle du roi Louis XIV. Nous imaginions la jeune reine Marie-Thérèse en train de marcher dans ses passages, chuchotant des secrets de cours avec sa belle-mère et mentor Anne d’Autriche pendant que sa fille Anne-Élisabeth s’accroupissait au bord des arbres pour chercher sa poupée qui était tombée par terre. Toutes sortes d’hommes et de femmes de la cour, dans leurs grands vêtements étouffants, couverts de bijoux précieux, rubis, turquoise, ambre, ont dû chercher l’abri et l’intimité dans cet abri avec un sentiment un peu magique. Nous avons erré pendant longtemps, tous les deux perdus dans nos pensées.

Écriture créative S25 (2/3)

Texte inspiré par l’incipit…

….d’A la recherche du temps perdu

  • Par Julia Fedoruk

J’ai les vendredis après-midi libres, mais ça ne veut pas dire que je peux en faire ce que je veux – c’était une leçon que j’ai apprise un vendredi il y a plusieurs mois. J’étais seule dans un brouillard interne, le monde de mes pensées limité par des nuages gris statiques, essayant avec une force de moins en moins présente de guider mes yeux vers la ville de Paris sous moi. Je montais sur un escalator dans une tube comme les tubes qu’on met dans les habitations de hamster – on dit que ces tubes ne sont pas vraiment bien pour la santé des hamsters ; au lieu de trouver un peu d’exercice, ils courent jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus, amenés par l’anxiété. Je pensais peut-être que j’étais capable de courir comme cela sans arrêter, que c’était attendu par une force plus grande que moi ; je ne sais pas comment l’appeler, peut-être le désir, l’espoir, sinon la peur, l’ambition. Je suis arrivée à l’étage. À la fin de mes forces, je courais encore, ou bien, je continuais de rester debout, je suis sortie, j’ai fait la queue, on m’a demandé de mettre mon sac à dos dans le vestiaire, j’ai trouvé le vestiaire, j’ai mis mon sac dedans, j’ai écrit le code dans mon cahier, j’ai trouvé la première galerie, j’ai essayé de faire marcher le guide IA, cela n’a pas marché, et maintenant j’étais là, debout, essayant de focaliser mes yeux sur un placard avec le texte petit, trop petit, en français. Les mots se croisaient comme une pelote de laine nouée au point d’être inutilisable, je n’arrivais pas d’atteindre un niveau de compréhension le plus simple avec une langue normalement familière ; je me suis sentie flottant de plus en plus haut, bienvenue dans les nuages de mon monde interne, ma conscience s’est mise à se reposer doucement derrière mes yeux, tout à coup mes jambes sont devenues légères, comme si quelqu’un d’autre marchait dans mon corps, et j’ai flotté de galerie en galerie, toutes les couleurs, toutes les textures se mélangeant sans ordre.

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Une promenade à Paris 

  • Par Amelia Larson

Les Sentiments d’un Portable Perdu

J’ai perdu mon portable. Je marche. J’adresse un geste à la main à l’accueil. Je quitte l’université. Je marche. J’ai perdu mon iphone. J’ai perdu mes Airpods. Je marche. Je regarde la rue, le béton. Je ne regarde pas mon portable. J’ai l’envie de bousculer ma propre tête dans les toilettes. 

Je marche. Je regarde. J’écris. Dans mon cahier rouge avec mon gros stylo. 

Les gens autour de moi portent des sandales (des slides, en particulier). Une femme, en sandales, a des tatouages qui entourent son pied, ses doigts de pied. Même ses ongles de doigts de pied sont tatoués. 

Je sors du métro. Je ne me baigne pas la tête dans les toilettes. J’inspire profondément. Une femme, qui marche dans l’autre sens, laisse échapper un cri. Non, pas un cri. Elle pleure. Non, elle fait semblant de pleurer. Des larmes fortes et fausses. Je compatis. Je ne pleure pas. Je marche. Je ne crie pas. J’écris. 

Le mec devant moi porte un oreiller sur le cou. Il est tropical, turquoise avec des frondes d’un palmier. Un bébé nous dépasse sur une trottinette. Puis un adulte. Une armée d’adultes sur trottinettes. 

Un homme passe sur un vélo, le siège du bébé vide en arrière. Derrière lui, il y a un enfant dans une cage arrière d’un autre vélo. Il garde ses genoux sous des rampes. Un bébé passe dans sa poussette. Un grand enfant s’assied sur la batterie du vélo électrique d’une femme. 

Il y a plusieurs lesbiennes au bar lesbien. C’est normal pour un bar lesbien, mais pas pour un bar. Il n’y a pas de bébés lesbiens aujourd’hui.

Quelqu’un marche et écrit en même temps. Son stylo est comiquement gros et jaune, comme dans un dessin. C’est moi.

Sur le sac à poubelles d’un resto chinois, il y a un dessin d’un sac à poubelles qui me fait le symbole de la paix. Les léopards sur les murs regardent les poubelles d’un air affamé. La paix sera jetée.

Un homme me dépasse avec un portable dans chaque main. Donne-les-moi ! Il dit non. Qu’un seul, peut-être ! Non encore.

“Natures Wailing” gémit le t-shirt du prochain mec. Les oiseaux ne chantent pas à 18h. Ils ne chantent qu’au lever du soleil quand je prends le premier métro. 

Je sens un barbecue dans l’air. Je voudrais deux portables et un barbecue. Les léopards me regardent. Ils veulent aussi un barbecue. 

Les meilleurs parcs parisiens

Pendant ce semestre à Paris avec VWPP, j’ai passé une grande partie de temps courir, lire, explorer et profiter la nature aux parcs. Je pense que Paris aux plus beaux parcs de n’importe quelle ville. Donc, voici mes cinquièmes parcs préférés à Paris.

  1. Jardins du Luxembourg – Mon parc préféré. Il y a diversité des ambiances et activités : les fontaines auxquelles les enfants jouent, les chaises pour lire ou discuter, les courts de tennis gratuits et les chemins pour courir. J’adore les fleurs et les grands arbres partout le parc. Sa position dans le 6ᵉ arrondissement, est centrale de la ville et proche de Reid Hall, le rend très accessible. 
  2. Parcs des Buttes-Chaumont – Les grands espaces verts et l’ambiance agréable créent le lieu parfait pour un pique-nique. Les collines autour du parc créent une vue claire du corps de l’eau et une cascade, un pont suspendu et le temple au sommet d’une grande falaise. Malheureusement, sa position dans le 19e est moins pratique de Rive Gauche.
  3. Parc Montsouris – Situé dans le 14ᵉ arrondissement, il est animé toute l’année avec des coureurs, cyclistes, marcheurs et familles. J’aime ses étangs et les oiseaux là. Ce parc est petit, mais agréable, et il y a une classe de yoga pendant les weekends en été. 
  4. Les Jardins des Tuileries – Un voir absolument à Paris avec ces vues célèbres du Louvre et bordé par de beaux bâtiments haussmanniens. J’aime l’énergie de haut, mais cette zone est un peu trop touristique à mon avis.
  5. La Place de Vouges – Un coin charmant du Marais, parfait pour se reposer entre deux boutiques ou après un repas – c’est très proche au resto vraiment connu Carette. L’ambiance est calme et élégant avec ses fontaines. 

Pendant mes dernières semaines à Paris, j’espère encore visiter le Bois de Boulogne pour faire du bateau, le Bois de Vincennes pour découvrir le château et le Parc Monceau. 

Par Lucy GETZIN, VWPP Printemps 2025

Mon avis sur quelques espaces verts parisiens.

Jardin du Luxembourg : Oui, c’est à côté de Reid Hall. Oui, c’est joli. Est-ce que je l’adore ? Non. C’est plein à craquer de touristes. Ce qui m’énerve le plus, c’est qu’on n’a pas le droit de marcher sur la pelouse. Quelle règle draconienne. On dirait un vestige de l’ancien empire. C’est sympa de temps en temps, mais franchement, ça lasse. Adieu les lunettes roses.

Tuileries : C’est une version moins bien du Jardin du Luxembourg, soyons honnêtes. Certainement, c’est à côté du Louvre et de la rue de Rivoli. Mais en réalité, c’est juste un grand carré d’herbe. Et encore plus de touristes – des touristes partout.

Bois de Vincennes : Ce n’est pas vraiment une vraie forêt, comme son nom l’indique, mais c’est génial quand même. Le lac artificiel est meilleur que celui du bois de Boulogne, et on peut se balader sur les petites îles. C’est un endroit parfait pour faire du vélo et traîner entre amis.

Bois de Boulogne : C’est le Bois de Vincennes en moins bien. Désolé pour ceux qui habitent à l’ouest de Paris, mais on ne peut même pas marcher autour de la petite île sur le lac… Quelle tristesse.

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Buttes-Chaumont : Mon parc préféré. Je pourrais y aller tout le temps. Les collines et le lac central sont magnifiques. C’est le roi des parcs – avec en plus des vues incroyables. Franchement un incontournable.

Parc de Belleville : Le petit frère des Buttes-Chaumont. Il est sympa. Astuce : on y a une super vue sur certains monuments parisiens comme la tour Eiffel.

Parc Monceau : Un petit bijou. On peut s’asseoir sur la pelouse, ce qui est déjà incroyable. Il y a aussi beaucoup de familles et d’habitants du coin, donc c’est un peu plus calme et plus facile pour trouver une place. Si tu es au campus Malesherbes de la Sorbonne, c’est l’endroit parfait après les cours.

Parc Montsouris : Encore un super parc comme Buttes-Chaumont. Beaucoup d’étudiants de la Cité U s’y retrouvent, ainsi que pas mal de familles. Et là aussi, on peut s’asseoir sur l’herbe – un vrai luxe à Paris. Par contre, attention à la station RER B au crépuscule… on se croirait dans Hunger Games.

Par Brendan FOSTER, VWPP Printemps 2025