Une visite misérable de Paris

Une des premières choses que j’ai fait dès mon arrivée à Paris a été une petite promenade dans le Jardin du Luxembourg. J’ai choisi cet endroit parce qu’il apparaît dans mon livre préféré : Les Misérables de Victor Hugo. Il y a sept ans que je l’ai lu, et pendant ces sept ans, j’avais envie de visiter ce jardin et plusieurs autres lieux qui sont mentionnés dans le livre. Pendant mon semestre à Paris, j’ai bien profité d’être capable de créer ma propre visite discontinue des lieux liés à ce livre.

Après le jardin, les endroits que j’ai visités se situent aussi dans le Quartier latin et sont plutôt liés avec Victor Hugo, l’auteur, et non le livre lui-même. J’aime bien faire une petite balade dans ce quartier : je commence près du Panthéon, où Hugo est enterré. Je n’y suis pas encore entrée, mais le bâtiment lui-même est très beau. Puis, je continue vers la Sorbonne (je fais souvent cette promenade avant mes cours si j’ai le temps). Sur un des chemins que je prends souvent pour aller entre ces deux endroits, il y a une peinture d’Hugo sur une boîte électrique sur le trottoir. Et pour le troisième endroit de cette mini-visite : la statue d’Hugo dans la cour de la Sorbonne. C’est près de l’entrée que j’utilise chaque fois que je vais à mes cours, alors c’est probablement l’endroit que je visite le plus.

Il y a beaucoup d’autres lieux liés aux Misérables à Paris, mais celui que j’ai visité le plus récemment est le Théâtre du Châtelet, où la comédie musicale des Misérables se joue jusqu’au janvier 2025. J’ai regardé ce spectacle avec quelques amis, et c’était super ! La version anglaise de la comédie musicale est ce qui m’a exposé cette histoire, alors j’étais complètement ravie de la voir à Paris – on peut dire que la boucle est bouclée.

Je reste à Paris pour le semestre prochain, alors j’ai hâte de continuer cette visite très discontinue. Je vais relire le livre un peu afin de trouver d’autres endroits qui sont importants pour l’histoire, mais j’ai déjà une liste des lieux que j’ai l’intention de visiter. Si vous avez des intérêts liés avec Paris, ou bien avec des sujets plus généraux, organiser une visite thématique est une bonne façon d’explorer la ville et de découvrir des endroits moins connus. Je le recommande vivement !

Par Alexis Earp, VWPP Automne 2024



Mes Recommandations de Paris Périphérique

En habitant à Paris, je viens de comprendre que les “vrais Parisiens” vivent souvent aux périphéries de la ville. Comme beaucoup de familles d’accueil du VWPP, les Parisiens habitent là où c’est moins cher et plus décontracté, dans les 12ᵉ à 20ᵉ arrondissements. Moi, j’ai vécu avec une famille d’accueil dans le 17ᵉ, près de la Porte de Clichy. En explorant ce quartier et les autres situés à côté du grand boulevard périphérique, j’ai découvert quelques adresses que je recommande vivement.

  1. Le Climbing District Batignolles: Escalade de Bloc

Je commence près de chez moi (en fait, chez ma famille d’accueil). Juste devant l’arrêt de métro Pont Cardinet sur la ligne 14, il y a un super endroit appelé Climbing District, Batignolles. Batignolles est le nom du quartier, et Climbing District est le nom d’une chaîne de salles d’escalade présentes dans tout Paris. La particularité de celle-ci est qu’elle est dédiée à l’escalade de bloc.

C’est drôle qu’à Paris, j’aie trouvé un passe-temps assez américain, mais cela m’a vraiment plu d’avoir une activité sportive comme celle-là dans une grande ville. Ce qui est le plus amusant au Climbing District Batignolles, c’est l’ambiance conviviale. Il y a toujours des gens français et internationaux prêts à discuter. J’y ai eu des conversations super intéressantes avec de jeunes Parisiens qui essayaient les mêmes parcours que moi.

  1. Molino Pizza

Après une bonne séance d’escalade au Climbing District Batignolles, je vous conseille de marcher 14 minutes pour rejoindre Molino Pizza et commander la pizza Bella Vita avec sauce tomate, mozzarella di bufala, pesto de basilic, tomates cerises, copeaux de parmesan, roquette et origan. Ensuite, vous pouvez aller boire un verre à L’Industrie, une brasserie familiale juste devant la Porte de Clichy, connue pour ses mozzarella sticks.

  1. La Pavillon de Canaux

Mon café préféré à Paris se trouve dans le nord-est de la ville, près du Canal Saint-Martin et le parc des Buttes-Chaumont. Il s’appelle Le Pavillon des Canaux et occupe une ancienne maison située sur le quai du Bassin de la Villette. Là-bas, on peut boire un café et déguster un délicieux pumpkin spice cake dans une baignoire remplie de coussins, avec une belle vue sur les bateaux qui mettent à quai.

  1. Les Raviolis de Belleville

Avant ou après une petite pause au Pavillon des Canaux, je vous conseille de faire une balade de 30 minutes jusqu’au quartier de Belleville pour déguster d’excellents raviolis et autres plats asiatiques.

J’ai mangé dans plusieurs restaurants à Belleville : Hot Pot Nouilles, Restaurant Asian Wen’s Food, Gongfu Raviolis et Loan (ex. Asian Soupe) — et tout était trop bon. À mon avis, les raviolis sont le meilleur snack après une promenade dans le cimetière du Père-Lachaise ou au parc des Buttes-Chaumont.

  1. La Classe de Rock à 1 Avenue Pierre Massé

Pour finir, direction le sud de Paris, dans le 14ᵉ arrondissement, près de la Cité Universitaire. À cette adresse, on trouve une classe gratuite de danse rock (ou swing dancing en anglais).

Comme au Quai Saint-Bernard, il y règne une ambiance chaleureuse et ouverte à tous les niveaux de danse. Dans ce cours — une des rares opportunités gratuites à Paris — j’ai appris les bases de la danse rock en dansant avec des Parisiens de tous horizons.

Pour rencontrer des Parisiens variés, apprendre une danse qui se perd peu à peu et participer à une activité gratuite, je vous recommande vivement ce cours !

Avec ces recommandations, j’espère que vous profiterez autant que moi de la périphérie parisienne, là où la ville révèle son côté le plus vivant et authentique.

Par Amelia Larson, VWPP Automne 2024

Une soirée internationale à Paris


L’organisation des étudiants internationaux de mon université, l’Université Paris Cité, a organisé plusieurs événements lorsque j’étais à Paris. Le premier auquel j’ai participé était un tour de Paris sur la Seine. Il y avait une option de le faire en kayak, mais cela n’était pas recommandé par le programme à cause des problèmes avec l’assurance santé. Finalement, j’ai fait un tour de Paris à pied, du campus des Grands Moulins, au sud-est de la ville, jusqu’à la Tour Eiffel, au nord-ouest. Cela était une excellente occasion de me familiariser avec la ville, particulièrement parce que c’était le début du semestre. De plus, j’ai rencontré beaucoup d’autres étudiants internationaux. Nous avons plutôt parlé en anglais, donc j’étais plus à l’aise socialement parce que je pouvais m’exprimer plus couramment qu’en français.

Le deuxième événement était une croisière sur la Seine qui était complètement gratuite. Il y avait des amuse-gueules et des boissons incluses et nous avons parlé et dansé. Bien que je sois venu seul, lorsque je suis parti, j’avais rencontré de nombreuses personnes et j’ai gardé contact avec certaines d’elles.

Je recommande fortement d’assister à ces événements. Rencontrer des Parisiens n’est pas facile si on ne parle pas très couramment français, mais la plupart des étudiants internationaux avec qui j’ai parlé ont mieux parlé anglais que français. C’est une occasion de rencontrer beaucoup de monde qui n’est pas américain ou de Vassar ou Wesleyan, et explorer un environnement social différent m’a fait du bien. J’ai trouvé qu’en faisant connaissance avec d’autres étudiants, je me sentais plus intégré dans ma vie à Paris.

Par Ryan Kilpadi, VWPP Automne 2024

ESPACES VERTS DE PARIS

Dispersés parmi les grands bâtiments et les rues débordantes d’activité, les parcs et les jardins de Paris sont une véritable oasis pour les parisien·ne·s. Depuis que je suis arrivée à Paris, les espaces verts étaient une manière dont je pouvais prendre une pause de la vie urbaine. Alors que j’ai profité de ces espaces pendant mon séjour, je me suis rendue compte que tous les parcs et jardins de Paris ne sont pas égaux. Voici les classements de quelques-uns de mes espaces verts les plus visités.

Jardin des Plantes — 8/10

Pour ceux qui ne peuvent pas s’entendre sur un style de jardin préféré, c’est l’endroit idéal. Le Jardin des Plantes, qui se trouve dans le 5ème arrondissement, a quelque chose pour tous. Pour ceux qui préfèrent un jardin impeccablement soigné, il y a le jardin français. Et pour les autres, qui préfèrent le désordre, il y a le jardin anglais. Très sérieusement, Le Jardin des Plantes est plein de trésors, tel que le jardin alpin, une véritable célébration de la biodiversité qui m’a beaucoup plu. Je pourrais passer des heures à l’explorer, à lire tous les panneaux avec les noms des plantes et les régions d’où elles viennent. 

Parc Montsouris — 9/10

J’associe ce beau parc à mes premiers jours à Paris. Au début du mois de septembre, j’y suis allée avec mon hôte. Dès que j’ai vu les sculptures en fil flottant délicatement sur l’étang, j’étais enchantée. Le parc, qui se situe dans le 14ème arrondissement, est toujours plein de coureurs qui profitent de ses douces collines, ainsi que de nombreuses espèces d’animaux qui y vivent. De tous les espaces verts, le Parc Montsouris est peut-être le plus vert. En marchant sur ses chemins pittoresques, on a l’impression que l’air est plus frais que hors du parc. 

Jardin de Reuilly — 7/10

Situé à côté de la coulée verte, ce jardin est un trésor caché dans le 12ème arrondissement. Même en automne, il déborde de fleurs colorées. Entrecoupées avec les fleurs, des statues pensives parsèment le petit jardin, regardant les passants. J’ai bien aimé cet endroit, mais peut-être que sa magie s’explique par l’imprévu. Si je ne tombais pas par hasard sur le Jardin de Reuilly, est-ce que j’aurais une telle appréciation pour lui ? Je ne suis pas sûre. 

Jardin du Luxembourg — 3/10

Ce jardin est peut-être l’espace vert le plus connu dans cette liste. Mais est-ce qu’on peut le considérer comme un vrai espace vert ? Je ne sais pas. En automne, c’est plutôt un espace beige. Et en été, même s’il y a plus de vert, j’ai l’impression en voyant les grands palmiers autour du Sénat que je suis plutôt sur un plateau de cinéma que dans un jardin. Le Jardin du Luxembourg n’est pas sans charme. Cela dit, j’avoue que j’y suis retournée plusieurs fois pour la seule raison qu’il est situé près de Reid Hall. 

Parc des Buttes-Chaumont — 10/10

Une chute d’eau. Un lac artificiel. Un temple miniature au sommet d’une grande falaise. Toutes ces choses se trouvent dans ce parc incroyable, qui est, à mon avis, le joyau de la couronne des espaces verts parisiens. Ce véritable parc d’attractions naturel est sans pareil. J’ai passé un après-midi entier là dedans, et je ne regrette rien. À la tombée de la nuit, je me suis assise sur un banc parmi les arbres sombres. Il a fait très froid, mais je n’avais pas envie de bouger. Je suis restée là pendant longtemps, écoutant le murmure du vent dans les arbres et des fragments de conversation des passants. Sans aucun doute, le Parc des Buttes-Chaumont est une destination incontournable autant pour les résidents locaux de Paris que pour les touristes.

Par Martine Schwan, VWPP Automne 2024

 

Un Ami Parisien

Dès mon premier jour à Paris, je savais que je voulais être un habitué quelque part; un restaurant, un café, une bibliothèque, un lieu où le propriétaire pourrait me connaître. Le jour où je suis venu, mon hôte et moi avons fait un grand tour autour du quartier. Elle m’a montré des lieux intéressants et les meilleurs marchés, tous pertinents dans ma vie à Paris. À la fin de notre trajet, nous avons descendu la rue vers l’appartement et nous avons passé un tout petit endroit qui vendait des paninis et des crêpes. Ce n’est pas exactement un stand parce que c’est une partie du bâtiment, mais aussi il n’y a qu’un espace pour une ou deux personnes. Il y a une cuisinère spéciale pour faire des crêpes, un frigo pour les boissons, et une sorte de placard pour les ingrédients, et c’est tout. Cependant, ce petit espace a beaucoup de charme. Toujours il y a des lumières qui clignotent ; toutes les couleurs d’un arc-en-ciel d’une bande LED et une sorte de lumière d’une sirène. L’extérieur est couvert avec des autocollants de mêmes bretons. 

La partie la plus importante de ce stand/restaurant est l’homme à l’intérieur, le chef. C’est un homme petit, avec un visage intense et une tête chauve. Il s’appelle Jacquie, mais il ne m’a jamais dit, je l’ai entendu pendant une conversation entre lui et un autre homme. 

Je passe ce stand presque chaque jour en retournant à l’appartement. Au début, il n’y en avait pas beaucoup qui m’intéressaient. Il y a plusieurs options pour les bonnes crêpes près de Reid Hall, donc je n’ai pas eu une raison d’y arrêter. Mais, chaque fois que j’ai passé le stand, Jacquie parlait avec une nouvelle personne. Il riait toujours et racontait des histoires. Il est un homme du quartier, qui connaît tout le monde. Donc, mon envie d’être un habitué a trouvé un objectif. 

J’ai commencé avec une de ses crêpes juste une fois par semaine. J’ai essayé d’être subtil, mais aussi de trouver les petits moments d’interaction. Progressivement, je suis devenu plus confiant et j’ai initié des petites conversations. Mais la percée s’est passée très tard, une nuit après un grand voyage.

Je venais de rentrer de Normandie. On est arrivés de l’autre côté de Paris et le métro le plus pratique ne marchait pas ce soir-là. Il était presque 23h et je n’avais pas mangé le dîner. Je suis retourné avec l’intention d’acheter quelque chose au Franprix en face de mon appartement, mais c’était fermé. Donc, fatigué et un peu malheureux, j’ai flâné dans ma rue, en cherchant quelque chose à manger. Jacquie était mon sauveur, avec un panini avec chèvre et miel et une crêpe nutella. En faisant mon repas, Jacquie m’a dit “votre accent vient d’où?” États-Unis, j’ai répondu. “Where?” il m’a demandé en anglais. Il ne connaissait pas Massachusetts. Quand je suis parti, il m’a donné un grand thumbs up en disant “À bientôt!”

Ça, c’était le moment où j’ai réalisé que je me suis fait mon premier ami parisien.

(Chez l’Amiral Hervé, 47 Rue de Tolbiac, 750013)

Par Dash Merrill, VWPP Automne 2024

Un voyage à Lyon

Nous avions décidé de visiter un festival vraiment unique à Lyon : la fête des lumières.

Il y avait un océan de gens pendant la nuit. Comme des vagues, nous avons fait des allers-retours dans cette mer pour voir chaque spectacle. Il y avait à la fois de grandes projections sur les murs de monuments célèbres et des installations plus petites sur différentes places. Ma préférée était la première projection que nous avons vue, sur l’une des églises de Lyon. C’était très psychédélique, avec les lumières qui donnaient l’impression que la pierre bougeait. Une autre projection, appelée le petit géant, était un peu différente. Elle racontait l’histoire d’un petit garçon détruisant une ville miniature, puis la reconstruisant à nouveau. Les deux étaient merveilleuses.

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Lyon elle-même avait une atmosphère beaucoup plus décontractée et détendue que Paris, même avec la fête des lumières. Les couleurs étaient plus brunes et plus tamisées. La ville semblait ancienne, mais d’une manière agréable. L’agencement était intéressant, étant donné que deux rivières traversaient la ville. Le bon quartier était moderne. Il y avait un centre commercial géant près de la gare, pas différent de celui que l’on trouve à la Défense. La partie centrale de la ville était le centre-ville. Animé et doté d’une belle architecture, c’est là que se déroulaient la plupart des spectacles. Enfin, sur la rive gauche de la Seine, se trouvait la vieille ville. C’était le quartier le plus calme et les bâtiments étaient magnifiques. Curieusement, ce côté de Lyon avait sa propre mini-tour Eiffel, appelée la Tour métallique de Fourvière.

Il était temps de dire au revoir à cette fête. Alors que la nuit tombait, les lumières s’éteignaient aussi. En revenant, nous avons vu deux hommes en costume lumineux, avec des lunettes de soleil et des chapeaux de cow-boy brillamment éclairés. Peut-être que cela pourrait être “le Père Noël” au lieu du Père Noël ? Quoi qu’il en soit, le vin chaud avait la même saveur joyeuse !

Par Brendan Foster, VWPP Automne 2024

De l’art de se perdre dans Paris…

Mes meilleurs moments à Paris, ceux où je me sentais vraiment présente dans la ville et un membre actif de la vie Parisienne, étaient les moments où je me suis perdue dans la rue. Donc, j’ai réfléchi pour trouver les conseils les plus importants pour bien se perdre à Paris. Cette expérience est le genre de chose qu’on ne peut pas planifier, donc on ne doit pas essayer de le faire, mais on peut être préparé pour pouvoir profiter au maximum.

Il m’est arrivé plusieurs fois d’être en train de marcher vers une destination, ou vers chez moi, ou vers aucun endroit en particulier, et de découvrir que mon portable était presque mort, donc :

Conseil #1: Ne paniquez pas !
C’est exactement dans ces moments-là qu’on a la chance de faire la connaissance de Paris, sans contact avec nos amis aux Etats-Unis, et sans le confort d’une application de GPS. Je vous conseille de regarder autour de vous et de continuer à marcher, mais cette fois, soyez guidés par ce qui vous attire. Je comprends, par contre, qu’il y a des moments où on est pressé pour arriver à la destination originale, ou les moments, comme très tard le soir, où l’on n’a pas envie d’être seul et perdu dans une grande ville. Voici ce qu’il faut faire si ça vous arrive :

Conseil #2 : Demander les directions
Les inconnus sont, pour la plupart, très gentils. Il faut faire attention, bien sûr, quand on se trouve dans un quartier très touristique. Dans ce cas, j’ai trouvé qu’il vaut mieux parler au propriétaire d’un café ou boutique, pour éviter soit que quelqu’un profite de votre vulnérabilité, soit qu’il se détourne en pensant que vous cherchez de l’argent. Pour la plupart, les Parisiennes sont sympas, et ne vont pas te laisser perdu dans la rue. C’est une opportunité de parler avec les Français et de pratiquer la langue, et même s’ils sont complètement méchants, c’est une nouvelle expérience !

(Conseil #2.5: Aider les gens quand vous pouvez)
S’il y a des touristes qui ne savent pas utiliser la machine à billets dans le métro, ou des anglophones qui ont besoin d’un traducteur, ou quelqu’un qui est perdu dans un endroit que vous connaissez, essayez toujours de les aider ! Il faut renvoyer en avance le service dont vous aurez peut-être besoin.

Conseil #3: Apporter un plan de Paris avec vous
Je garde toujours une petite carte avec moi, que mes hôtes m’ont donnée. On peut les acheter dans les kiosques à journaux, ou à l’office de tourisme. Si quelqu’un vous donne des directions, il peuvent les montrer plus facilement sur une carte.

Conseil #4: Il faut toujours avoir de l’argent non-numérique : une carte bleue ou des espèces.
Pour acheter les plans de Paris, par exemple, ou un repas, un café, des chocolats, des billets de métro, etc.

Conseil #5: Connaître par cœur votre adresse et les arrêts de métro près de chez vous, ainsi que le chemin entre le métro et la maison.

Conseil #6: Surtout, le métro est votre ange-gardien
Le métro. Il peut vous emmener jusqu’à votre destination, bien sûr, mais il a aussi toutes les infos qui pourront vous aider. Il y a une carte qui montre la région près de l’arrêt (“plan de quartier”), qui peut vous diriger vers votre destination en sortant du métro, ou même si vous ne prenez pas le métro et n’avez pas votre propre plan pour vous guider dans le quartier où vous vous trouvez. Le métro est incroyable aussi, parce qu’il y a un plan de Paris avec toutes les lignes montrées et vous pouvez facilement trouver votre propre arrêt et comment y arriver. Et les panneaux dans le métro vous disent les mêmes infos que votre mobile, donc il est impossible de se perdre dans le métro pour longtemps. Finalement, le métro est rempli des Parisiens qui peuvent vous aider à trouver votre chemin. Donc si vous vous perdez et devez retourner chez vous, il y a toujours quelqu’un dans la rue qui peut vous dire comment arriver à l’arrêt qui est le plus proche d’où vous êtes perdu, et là vous allez trouver tout ce dont vous avez besoin.
Maintenant que vous savez quoi faire dans un moment d’urgence, voici ce que vous pouvez faire si vous n’êtes pas pressé.

Conseil #7: Soyez sûr d’avoir un petit carnet sur vous!
J’aimerais bien vous montrer plein de photos de mes incroyables excursions quand j’étais “perdue”, mais comme je n’avais pas de téléphone, je n’ai pas de photos. Donc il faut absolument être capable d’écrire tout ce que vous trouvez pendant votre sortie, pour ne pas oublier, et pour pouvoir y retourner si vous souhaitez ! Mais je trouve que c’est aussi un plaisir de ne pouvoir rien enregistrer dans les photos ; ces moments sont seulement pour vous.

Une trouvaille d'Acadia

J’ai quelques souvenirs inoubliables qui m’ont vraiment montré la magie qu’on peut trouver dans la vie quotidienne et spontanée à Paris. La première fois que je me suis perdue, pas trop loin de Reid Hall, j’ai trouvé un magasin de chocolat juste avant d’être complètement prise de panique. À ce moment, j’étais soulagée de m’être perdue. Le chocolatier, Maison Georges Larnicol, se trouve juste à côté d’une ruelle très mignonne qui s’appelle Cour du Commerce Saint-André, où se trouve des restaurants un peu touristiques mais d’une bonne ambiance. Il y a aussi une papeterie sympa si on poursuit le chemin. J’ai exploré ce passage en mangeant des bonbons délicieux, et c’était là que j’ai découvert que se perdre à Paris peut apporter la bonne fortune. J’ai continué depuis ce moment, toujours en suivant ce qui apparaissait sur le chemin, des arômes alléchants, qui m’ont appris que j’adore le flan Parisien, et les jolies sons de la musique, qui m’ont amené vers un bar à absinthe où ils font une “Samba Night” et vers un tout petit restaurant où une femme qui s’appelle Charlotte Bom Bom chante pour les résidents du quartier de temps en temps. Me promener comme ça m’a ouvert aux personnes et aux expériences inconnues, et surtout, je me sens plus capable d’être présente dans et de profiter de la vie à Paris, sans attentes. Je vous souhaite la même chose, avec vos propres expériences magiques !

Par Acadia Lequire, VWPP Automne 2024

Le premier podcast du VWPP

Ce semestre, un nouvel atelier a “ouvert ses portes” au VWPP ! L’occasion pour nos lecteur·rice·s de devenir des auditeur·rice·s… En effet, Laetitia a accompagné un étudiant, Liam, durant 6 séances de préparation d’un podcast. En ont résulté 4 beaux épisodes d’une série intitulée “Loin de chez soi”. Alors, à vos casques, et bonne écoute !

Cliquez sur l’image pour accéder aux épisodes !

Crédits :
Un podcast de Liam Farrell réalisé dans le cadre du programme VWPP.
Enseignante : Laetitia Germain-Thomas
Musique : John Tasoulas – Overlove
 
 

Un voyage en Suisse

Dites bonjour au petit voisin riche de la France : la Suisse ! Moi et quelques autres personnes du programme avons eu l’idée d’aller en Suisse pendant un moment. Je veux dire, qui n’aime pas le fromage et le chocolat ? (Les montres étaient un peu hors de notre budget cependant.) Donc, en restant du côté occidental et aussi francophone de la Suisse, nous avons fini par visiter Genève et Lausanne, deux belles villes situées sur le lac Léman.

Les vues étaient incroyables. Le lac de Genève était limpide et bleu. On pouvait voir les poissons nager juste sous nos pieds en marchant le long des ponts. A part ça, nous avons vu quelques vues célèbres comme “l’horloge fleurie” ? ou le jet d’eau de Genève qui ne fonctionnait pas non plus. Dans l’ensemble, la ville était calme et agréable. Nous avons pris la fameuse fondue suisse en trois types : à la tomate, normale et aux champignons. Ma préférée était la tomate car son acidité se mariait bien avec le fromage. Plus tard, nous avons terminé avec quelques plats comme des rösti, qui semblaient plus allemands que français avec une saucisse et des pommes de terre.

Lausanne était également géniale, très vallonnée mais avec une vue imprenable sur le lac. C’était une journée calme avec beaucoup de marche en montée et en descente. Et enfin, nous avons eu du chocolat et de la raclette. Deux choses parfaites pour une journée d’automne fraîche en Suisse.

Enfin, ce qui est intéressant, c’est que l’accent français suisse n’est pas très différent de l’accent métropolitain standard, peut-être un peu plus lent. Une chose que j’ai remarquée est l’utilisation du mot nonante au lieu de quatre-vingt-dix. Très subtil !

Par Dash Merrill, VWPP Automne 2024

Textes de l’atelier d’écriture créative (3/3)

L’élection de 2016, point de vue subjectif de l’adolescent

  • Par Teoman Soydan

Trump et Begum

Je marche dans la cuisine et mes parents sont en pleine discussion sur celui qui a gagné. Je me souviens d’avoir parlé de cela, il y a 2 ou 3 jours, avec mon amie. Cependant, on n’est pas simplement des ami.e.s mais des concurrent.e.s. Moi, en plus, je ne suis pas très très doué pour lui parler. Mais, je ne suis doué pour parler à personne, honnêtement.

Un jour, on déjeune ensemble comme on le fait tous les jours, dans le sous-sol du collège où on mettait les élèves qui apportent leur repas de leur maison. Je lui demande sa pierre préférée parce qu’il y a 1-2 semaines qu’elle m’en a parlé. “Teo, tu es nul en bavardage, tu sais ?” Elle me quitte. Mais je le sais quand même. Que je ne suis pas comme mon frère charismatique et brillant qui sait toujours quoi dire. J’aimerais lui ressembler. Non, je voudrais sortir avec une fille, comme lui. Je lui ai mentionné cette idée il y a un an mais il a rigolé.

Donc ce matin où je me suis mis sur ma chaise, prêt à manger mon omelette avec des noix qui allaient me donner de l’intelligence pour l’examen dans deux semaines mais qui font aussi gonfler les joues, je réfléchis aux moyens par lesquels je vais parler à mon amie. Je sais qu’elle va s’y intéresser parce qu’elle est obsédée par Keeping Up with the Kardashians. Donc quand je suis dans la salle de classe parmi les corps, les lumières brillant comme dans les asiles et les fenêtres si fermées que l’air ne pourrait jamais sortir ou entrer, j’y suis préparé.

Mais on n’a pas l’occasion de se parler jusqu’au déjeuner. Je mange mon sandwich graisseux, mes doigts si humides que l’huile entre et voyage dans mon corps, alors qu’elle mange ses lentilles tranquillement. J’ai peur d’elle : “T’as vu les nouvelles sur Trump ?”

“Oui, c’est terrible, mais pas un problème pour nous quand même.”

Le silence jusqu’à ce qu’on commence à parler des problèmes qu’on a résolus hier. Sa réponse ne prend que trois secondes. J’ai des choses à lui dire après avoir réalisé que celui que je cherche, ce n’est pas spécifiquement une fille comme mon frère, mais un garçon. Je veux qu’elle me pose des questions spécifiques sur ce que je ressens. Mais elle n’a aucune idée. Personne n’en a. J’y réfléchis alors qu’elle me révèle le dernier épisode de Keeping Up with the Kardashians mais je m’en fous. Donc, je finis mon sandwich huileux pour passer aux problèmes satisfaisants qui me donnent l’impression que je vaux quelque chose, la seule chose que je cherche dans la vie.

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A l’écoute du réel : écriture poétique en classe

  • Par Dash Merrill

Je ne peux pas voir sans mes lunettes

Mes lunettes ne peuvent pas exister sans moi

Alors, pourquoi changent-elles la pluie en larmes ?

Les nuages en fumée ?

Les fleuves en rapides ?

L’histoire de ma vie est écrite par les lunettes qui me trompent

Chaque matin je les porte

Dans l’espoir de les laisser tomber sur le trottoir

Et, moi-même, de tomber dans l’inconnu