Une visite à Grenoble, par Ella Henn

Au début d’octobre je suis allée à Grenoble pour rendre visite à une amie. Je l’ai rencontré il y a trois ans quand nous habitions toutes les deux à Dijon, dans le nord-est de la France. A l’époque, nous étions filles au pair pour deux familles dijonnaises et nous suivions des cours en français à l’Alliance Française. Le début de mon séjour en France était extrêmement solitaire, car je parlais un français maladroit et je ne connaissais personne en dehors de mes employeurs et leur petit bébé Paul. Laura, ma copine, s’est trouvée dans une situation similaire. Ainsi, même si nous venions de deux pays différents, elle de Colombie et moi des États Unis, et même si nous avions un écart d’âge de 7 ans, nous sommes devenues rapidement très proches en discutant de nos situations particulières et de nos difficultés à nous adapter à la vie française.
J’ai quitté la France juste avant le confinement, par hasard, car j’ai terminé mon travail avec ma famille à la fin de janvier 2020. Elle n’avait pas la même chance car son contrat stipulait qu’elle devait rester avec la famille pendant une année entière. Elle a donc été coincée en France pendant tout le confinement et même après. Les aéroports colombiens se sont fermés et aucun vol n’est allé en Colombie depuis la France. Du coup, elle est restée en France même après la fin de son contrat avec sa famille d’accueil.
Maintenant, elle habite avec son copain à Grenoble et, comme nous sommes toujours restées en contact, j’ai décidé d’y aller. Dans le train à l’aller, j’ai vu comme le paysage évoluait. Autour de Paris, il restait plat avec des petites collines parfois. Mais quand le train s’est approché de plus en plus de Grenoble, la hauteur des montagnes a augmenté. Grenoble se situe dans une vallée entourée par les Alpes. Pour cette raison, le paysage est extrêmement beau et on pourrait faire un court voyage en voiture, environ 30 minutes, pour quitter Grenoble et arriver à une station de ski ou un lieu de randonnée tranquille. Quand je suis arrivée à la Gare de Grenoble, mon impression de la ville a confirmé tout ce que les gens m’avaient dit de Grenoble. Même ma famille d’accueil m’avait prévenu que la ville serait un peu moche. À mon avis, ils avaient raison, mais j’ai quand même réussi à trouver des endroits très agréables au centre-ville. De plus, j’étais tellement contente d’être réunie avec ma copine !
Ma première journée à Grenoble, je me suis promené pendant une heure dans le centre-ville et puis nous sommes montées vers la rive gauche pour visiter le Musée Dauphinois, qui a des expositions sur l’histoire de la région. Le musée est une ancienne abbaye qui a aussi fait partie de la résistance française pendant l’occupation allemande. J’ai appris qu’il y a cent ans, la ville était connue pour la production et la vente de gants. De plus, les jardins étaient incroyables avec de belles vues de Grenoble et des montagnes.


La journée suivante, il faisait super beau donc nous avons conduit 30 minutes depuis la ville pour faire une randonnée dans les montagnes. Nous sommes allées au Lac de Monteynard, qui était d’un turquoise brillant et au-dessus duquel passait une passerelle entre deux falaises. Les paysages étaient magnifiques et nous avons mangé un bon déjeuner préparé au bord de la plage. Il y avait quelques familles françaises en train de faire du paddle et de se baigner dans le lac. Après cette excursion, nous étions tous épuisés, donc nous sommes rentrées pour le dîner. Nous avons préparé de la fondue savoyarde, qui est un repas traditionnel de la Suisse et la Savoie, la région française frontalière de la Suisse. La fondue savoyarde typique utilise du fromage frais et délicieux qui vient des vaches de la région. Ce soir-là, j’ai goûté aussi le rhum aromatisé maison par le copain de Laura.

Par Ella Henn, Wesleyan University, VWPP Automne 2022