Pendant les vacances d’hiver, j’ai visité l’Hôtel de Cluny et le Musée national du Moyen-Âge. Le bâtiment est situé dans le cinquième arrondissement et il est proche de Sorbonne Université. Avant d’entrer dans le musée, j’ai traversé le jardin médiéval. Comme il faisait beau, il y avait beaucoup d’étudiants. En entrant dans le musée, j’ai appris que l’Hôtel a été commandé par l’abbé Jacques d’Amboise au XVe siècle mais la structure devait à l’origine servir de thermes. Certaines parties des thermes sont encore visibles comme le frigidarium, une grande salle en pierre avec des plafonds voûtés et des grandes fenêtres. Il y avait aussi une baignoire en marbre et sur une partie du mur on pouvait observer un fragment de mosaïque qui datait de l’époque des thermes. Après avoir vu la salle des thermes, j’ai découvert un petit café qui s’ouvrait sur la cour. Il y a des tables pour s’asseoir à l’extérieur et une belle vue sur l’architecture du XVIIIe siècle. Comme c’était l’hôtel des abbés de Cluny, on peut voir la grande porte où les carrosses entraient pour déposer les invités. Ici, on a l’impression d’être dans un petit village à la campagne plutôt qu’au milieu de Paris. Le musée compte d’autres exemples d’architecture qui sont intégrés dans la présentation des objets du Moyen Âge, comme les nombreux vitraux rouges et bleus des autres églises, mais aussi la galerie de la structure d’origine qui existe toujours (même si elle a été rénovée au XIXe siècle). En regardant les objets qui sont exposés, mon préféré était toutes les versions de la Pietà. Une Pietà est venue d’Angleterre et a été réalisée en albâtre au cours du XVe siècle tandis qu’une autre Pietà est venue probablement d’Autriche et a été réalisée en pierre calcaire entre 1390 et 1395. Les deux étaient à l’origine polychromées mais il n’y a plus de couleur aujourd’hui. J’aimais voir comment ces sculptures du Moyen Âge ont influencé la plus célèbre Pietà du Vatican de Michel-Ange Buonarroti à la Renaissance. L’une des dernières salles du musée est très différente des autres salles et c’était une belle surprise à la fin de ma visite. Elle est très noire et silencieuse parce que c’est la salle où sont exposées les six tapisseries de La Dame à la licorne. Les cinq premières tapisseries représentent les cinq sens : le goût, le toucher, l’odorat, l’ouïe et la vue, mais la sixième tapisserie est toujours un mystère. La sixième tapisserie s’intitule Mon seul désir est sa signification est ambiguë. La famille que représentent les armoiries et le commanditaire des tapisseries sont également inconnus. Cependant, c’était toujours amusant d’essayer d’identifier chaque tapisserie avec son sens correspondant et de s’asseoir et d’observer la tapisserie sans savoir le sens qui lui correspond. A mon avis, l’Hôtel du Cluny est un endroit unique à découvrir à Paris. Les objets du musée sont aussi intéressants à regarder que l’architecture qui les entoure. De plus, il y a un certain degré d’harmonie– une grande réussite pour un lieu qui combine une entrée extrêmement moderne avec des structures du Moyen Âge. Si vous êtes dans le quartier, l’Hôtel du Cluny est un musée sympa de taille moyenne à ne pas manquer !
Par Emma Kendall, Wesleyan University, VWPP Printemps 2023
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