Écriture créative, printemps 2024 : 3/4

Récit personnel d’un événement historique.

Par Antonio Ferraiolo Costa

J’étais en troisième année du HS lorsque le covid a commencé. Au début, il semblait que quelque chose se passait très loin, dans d’autres pays. Mais très vite, il est devenu clair que cela se rapprochait, et avant que nous nous en rendions compte, notre école a été fermée pour une durée indéterminée.
La transition soudaine vers l’école en ligne a été choquante. C’était surréaliste d’assister à des cours sur un écran d’ordinateur, d’essayer d’absorber des informations tout en étant assis sur mon lit à la maison. Le manque d’interaction sociale avec les amis et les profs rendait la tâche encore plus difficile. Nous ne pouvions plus nous réunir dans les salles de classe, partager des notes ou rire ensemble pendant les pauses. Tout était devenu isolé et l’atmosphère autrefois vibrante de l’école semblait étrangement vide.
Quant au football, c’était une grande partie de ma vie. Je jouais depuis que j’étais enfant et l’idée de ne pas pouvoir entrer sur le terrain avec mes coéquipiers était dévastatrice. Les entraînements et matchs ont été annulés, et la camaraderie que nous partagions pendant les séances d’entraînement a disparu. C’était une pilule difficile à avaler, réalisant que quelque chose que j’aimais tant avait été suspendu indéfiniment.

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Par Avery Patterson

Le matin où j’ai quitté New York, la neige polluait la fenêtre. Je garde les fenêtres ouvertes quand je dors, même en hiver. Des flocons de neige fondaient timidement sous la chaleur attirante des murs jaunes et claustrophobes de ma chambre. Ce matin-là, l’air frais passait à travers la fenêtre et persistait dans mon nez, et brûlant les coins intérieurs de mes yeux. Mes respirations sortaient en nuages de chaleur ivoire. Pour me lever, je pensais à ces nuages et l’air extérieur de ma chambre. J’ai poussé la fenêtre plus haut. Je respirais désespérément, mais malheureusement ces inhalations ne duraient pas longtemps, je devenais froide.
Habituellement, je dois me résigner à respirer la poussière cruelle qui s’accumule dans les coins de mon monde intérieur, mais pas aujourd’hui. Ces derniers jours les coins de mon monde intérieur semblent tristes et stressants. Une mélancolie reste derrière mes yeux, et des vagues de larmes tombent souvent sur mes joues.
Mais ce n’est pas seulement la neige, c’est la présence oppressante de la pandémie qui me rend triste. Confinée chez moi, toute seule, chaque jour est le même. Mes jours sont marqués par une routine monotone et l’incertitude. Les interactions humaines et personnelles sont rares, remplacées par des écrans et des conversations virtuelles qui ne me satisfont jamais. Le confinement me donne l’impression que ma chambre devient plus et plus petite chaque jour. Je quitte New York et ne reviendrai pas. Je crains pour le monde, pour mes amis, pour ma famille.