Un grand week-end à Lyon

Texte et photographies : Carolyn Dundes

J’adore être à Paris – mais je sais que ce n’est qu’une ville dans un grand pays, alors j’ai choisi de passer un week-end en explorant Lyon (à peu près 470 km de Paris). Avec ma carte jeune SNCF, j’ai trouvé un tarif très agréable pour prendre le TGV aller-retour.

Lyon est une très vielle ville connue pour son histoire riche et son architecture unique. Elle se situe au confluent de deux rivières : le Rhône et la Saône. J’ai commencé ma visite avec le théâtre antique gallo-romain – qui est encore utilisé aujourd’hui pour les spectacles ! J’ai aussi visité un musée des objets trouvés dans les ruines.

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Plus tard, j’ai marché beaucoup dans les petites rues du Vieux Lyon, le quartier de la Renaissance. Les magasins sont plutôt touristiques maintenant, mais l’architecture n’a pas beaucoup changé en général. Il y a beaucoup de cours où on peut entrer librement.

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Un autre quartier, la Croix-Rousse, a beaucoup de ruelles à explorer ! En suivant une promenade à pied que j’ai trouvée sur internet, j’ai découvert beaucoup de coins insolites et cachés.

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J’ai profité de la gastronomie de Lyon aussi ! J’ai gouté un pain spécial, la brioche pralinée, mais aussi des restaurants formidables. Pour mon premier dîner, j’ai fait une réservation dans un bistro gastronomique. Le jour prochain, j’ai mangé dans un bouchon (un bistro lyonnais) où j’ai essayé la quenelle de brochet, un plat de poisson très lyonnais. Ce restaurant est très particulier parce qu’il n’y a pas de menu fixe – le propriétaire va de table à table en racontant le menu du jour !

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Entre manger et marcher, j’ai visité quelques musées aussi, notamment le musée des Beaux-Arts de Lyon et le Centre d’Histoire de la Résistance et la Déportation. Les musées qui parlent de la Shoah sont toujours difficiles à visiter, mais j’ai trouvé que ce musée est vraiment bien fait. Si vous y allez, il faut regarder les vidéos du procès de Klaus Barbie, un officier SS nommé « le boucher de Lyon ». Les procédures judiciaires se sont déroulés à Lyon en 1987 pour ses crimes contre l’humanité.

A la fin du week-end, j’étais très heureuse d’avoir appris beaucoup de cette ville magnifique !

Écrit par Carolyn Dundes 

Découverte des châteaux de la Loire

Gare d’Austerlitz, 7h du matin : des visages encore ensommeillés se rassemblent devant les voies de départ des trains qui relient Paris à la petite gare de Blois. Pour la dernière excursion du semestre, le VWPP emmène ses étudiant·es à la découverte des châteaux et des vignobles de la vallée de la Loire !

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Après une heure et demie de trajet dans un train à l’ancienne, qui possède encore couloir et compartiments – le chef de cabine est passé de porte en porte, poussant son chariot surmonté de café et de thé – nous arrivons dans la gare de Blois et sortons sur le parvis dans un froid glacial. C’est donc d’un pas pressé que nous parcourons les quelques centaines de mètres qui nous séparent du château royal, dans l’espoir de nous mettre à l’abri de son enceinte massive.

Pénétrer dans la cour du château de Blois donne à chacun l’occasion de faire le point sur ses connaissances en architecture. En effet, il ne subsiste aujourd’hui qu’une seule salle du château médiéval originel : les souverains de France successifs ont laissé leur empreinte en transformant les bâtiments existants, et c’est ainsi quatre styles différents qui se côtoient dans la cour du château. Bâtie au XVème siècle, en brique et en pierre, l’aile Louis XII est marquée par le style gothique flamboyant tandis que l’aile François Ier, toute en pierre, est typique du style renaissance.  Au fond de la cour, l‘aile construite par Gaston d’Orléans annonce l’architecture classique de Versailles.

L’intérieur du château regorge d’anecdotes sur les rois et reines qui s’y sont succédé. On dit notamment que c’est à Blois, dans la chambre du roi Henri III, que fut assassiné le duc de Guise, connu pour son terrible rôle durant les massacres de la Saint Barthélémy.

Afficher l'image d'origineLe Duc de Guise

Nous quittons la ville de Blois pour nous enfoncer dans la campagne environnante, direction le hameau des Huards, où se trouve le domaine viticole des Huards, notre prochaine étape. Les vignerons y pratiquent la biodynamie, une méthode d’agriculture biologique qui met en valeur les éléments naturels pour favoriser l’épanouissement de la vigne, notamment par l’utilisation de traitements préventifs. Nous goûtons 6 vins aux goûts très contrastés (3 blancs, un rosé, deux rouges). Au fil de la dégustation, nous revenons sur les différentes étapes de la fabrication du vin et les notions de cépage, d’appellation et de terroir. Puis, le soleil perçant à travers les nuages, nous prenons le temps de faire quelques pas dans les vignobles.

Nous terminons la journée par la visite du château de Chambord en son immense enceinte. C’est François Ier qui lança sa construction sur un terrain marécageux hostile. Le donjon central est une véritable prouesse architecturale, notamment son escalier central à double révolution, que l’on peut gravir à plusieurs sans jamais se croiser !

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Château de Chambord

Voici quelques photos de notre belle journée loin de Paris :

Excursion à Chartres

Merci à Carolyn Dundes pour ses belles photos !

Une petite heure de train suffit pour rallier Chartres, commune de taille moyenne située à 90 kilomètres de Paris, et, avant même notre entrée en gare, nous apercevons la flèche de sa majestueuse cathédrale qui s’élance haut dans le ciel. C’est ce très bel édifice gothique qui attire à Chartres les visiteurs du monde entier, qui viennent lire sur ses vitraux les scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.

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La Halle du marché de Chartres

Une fois entrés dans la ville haute, qui a conservé un caractère médiéval très homogène, nous nous dirigeons vers la place Billard, où se tient, sous une halle de style Baltard, un marché de produits frais et locaux. Difficile de résister à ces appétissants fromages et à ces fruits dodus…

La vue de ces étals bien fournis nous a ouvert l’appétit, et c’est au restaurant Esprit Gourmand que nous faisons escale pour le déjeuner. Nombre d’entre nous optent pour la souris d’agneau, spécialité de la maison, un morceau très tendre cuit au four pendant près de 8 heures.

Lorsque nous ressortons dans les rues pavées de Chartres, le ciel s’est assombri et la pluie tombe à verse. Les quelques centaines de mètres qui nous séparent de la cathédrale sont avalés au pas de course, et une fois à l’abri des voûtes, nous retrouvons notre guide, Malcolm Miller, fin connaisseur de la cathédrale et de ses vitraux, qu’il fait visiter depuis 1958 ! Pendant près d’une heure et demie, en suivant les indications de Malcolm Miller, nous déchiffrons quelques uns des 172 vitraux de la cathédrale, découvrons que la cathédrale fut utilisée comme temple laïc à l’époque de la révolution française… mais l’édifice est si vaste qu’il faudra plus d’une visite pour percer ses secrets.

Les bourrasques de vent et de pluie nous raccompagnent jusqu’à la gare. Autour d’un goûter pain/fromage improvisé dans le wagon du retour, on se promet de revenir découvrir les jardins et les ruelles médiévales au printemps, lorsque le soleil sera de la partie !

Printemps 2016 : début du semestre

Pour effacer la fatigue des semaines d’orientation qui suivent l’arrivée d’un nouveau groupe d’étudiants à Paris – ponctuées de réunions, de visites et de découvertes en tous genres -, le Vassar-Wesleyan Program in Paris a organisé une escapade dans la nature, loin du tumulte de la capitale, pour se ressourcer et nous permettre de faire plus ample connaissance.

Cette année, c’est en train que nous quittons Paris pour la Franche-Comté, où nous passons trois jours entre les montagnes du Jura et la jolie ville de Besançon.

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Une fois arrivés dans le Doubs, notre découverte de la région commence par l’une de ses spécialités : le fromage. C’est dans le petit village de Cléron, à quelques kilomètres de Besançon, que se situe le Hameau du Fromage, musée un peu désuet adossé à une très grande fromagerie dont nous apercevons les ateliers au cours de la visite. Notre visite s’achève sur une dégustation de fromages locaux – Edel de Cléron, Madeline des Prés, Morbier, et Comté – accompagnés d’un vin du Jura.

Nous reprenons la route vers Rochejean, petit village où nous logeons pour cette première nuit, non loin de la frontière suisse. A mesure que nous gagnons en altitude, le manteau neigeux s’épaissit et les températures baissent, et, juste avant la tombée de la nuit, nous apercevons le Mont d’Or, objectif de notre randonnée raquette du lendemain.

Tandis que certains préfèrent s’installer tranquillement à l’hôtel, un petit groupe s’aventure jusqu’à la ferme de la Batailleuse, installée à la sortie du village. Cette ferme biologique gérée collectivement élève chèvres, vaches et cochons, produit son propre fromage et d’autres produits locaux (œufs, yaourts, pain…). Quelques étudiant·es se risquent même à traire les chèvres !

Le diner du soir est enfin l’occasion de se retrouver autour d’une fondue, plat montagnard traditionnel où l’on enrobe de gros morceaux de pain de fromage fondu mélangé à du vin blanc, le tout accompagné de charcuterie régionale.

Le lendemain matin, c’est un sous un ciel incertain que nous quittons Rochejean pour rejoindre le pied du Mont d’Or, point de départ de notre randonnée raquette. Une fois équipés, nous commençons l’ascension dans la brume et la bonne humeur. Comme pour récompenser notre effort, le ciel se dégage peu à peu ; et lorsqu’après trois bonnes heures de marche nous atteignons le sommet, les paysages de la Suisse et les sommets alpins nous offrent leur fantastique panorama.

Mais bientôt il est temps de redescendre vers l’auberge d’altitude, pour se mettre à l’abri du froid, le temps d’un repas et de délicieuses tartes à la myrtille. Après le déjeuner, quelques kilomètres encore et nous voici revenus à notre point de départ. Le transfert en car vers Besançon s’effectue dans le silence ponctué de quelques ronflements…

Dimanche matin : notre dernier jour en Franche-Comté débute par une visite guidée du centre de Besançon, niché dans une boucle du Doubs et abrité par les fortifications de Vauban. Nous remontons la grande rue vers la Citadelle, en nous arrêtant en chemin pour visiter l’église Sainte Madeleine, le Palais Granvelle (qui abrite le musée du Temps) et la maison natale de Victor Hugo (même si celui-ci ne passa pas plus de quelques semaines dans la ville). Notre promenade s’achève au pied de la cathédrale Saint-Jean, devant la Porte Noire. Le groupe se disperse et chacun occupe son après-midi à sa façon, avec un passage presque obligé dans une fromagerie pour rapporter à Paris les spécialités locales, que certains ont même commencé à apprécier dans le train du retour vers la capitale !